Rookie de l’Année 2017-18 : un trophée promis à Ben Simmons mais Donovan Mitchell mérite bien sa miniature

Le 01 avr. 2018 à 19:54 par Benoît Carlier

Ben Simmons Sixers
Source image : NBA League Pass

Chaque année, ils sont une soixantaine à faire leurs premiers pas sur les parquets de la NBA avec l’espoir de pouvoir un jour y briller. Certains n’ont pas attendu très longtemps pour se faire remarquer et on ne parle pas des sacs-à-dos Hello Kitty imposés par les vétérans mais plutôt de la vérité du terrain. Qui a pris le meilleur départ chez les pros, on se pose une dernière fois pour faire le bilan à deux semaines de la fin de la régulière.

Ce rookie rankings prend en compte l’éventuelle progression statistique du joueur, sa situation dans l’effectif de sa franchise, ce qu’il apporte quand il est sur le parquet et de sa façon d’appréhender la Grande Ligue.

Statistiques arrêtées au 1er avril 2018

Ils arrivent : John Collins.

Ils s’en vont : Bogdan Bogdanovic.

PlaceJoueurCommentaire

10
(Entrée)

John Collins

John Collins

Bien partis pour obtenir le first pick cette année, les Hawks ont aussi permis à un jeune débutant de se faire sa place en NBA. Titulaire depuis quinze matchs, il apprend le métier malgré les défaites. Doté d’un gros physique utile pour aller chercher des rebonds par paquets de 12, il a surtout détruit quelques arceaux et aussi quelques égos en dunkant à tout va cette saison. Atlanta peut être confiant pour la suite, la franchise a déjà fait un premier bon choix de rookie avant la décision capitale de cet été.

Statistiques : 10,4 points, 7,2 rebonds, 1,2 assist et 1,1 contre à 58,6% au tir et 35,5% de loin en 23 minutes.

9
(-3)

De’Aaron Fox

De'Aaron Fox

 

Autre tank, autre prospect. Pas beaucoup de positif à se mettre sous la dent dans la capitale californienne cette saison mais les premiers pas de De’Aaron Fox et Bogdan Bogdanovic faisaient quand même partie des petits plus cette année. L’un ou l’autre, il a fallu trancher et le produit de Kentucky a bien assumé son rôle de titulaire à Sacto cette saison. Un peu croqueur sur les bords, il a ce hustle qui lui permet d’accéder au cercle malgré des baobabs au travers de son chemin. Sa progression sera intéressante à suivre dans les prochaines années.

Statistiques : 11,3 points, 2,6 rebonds, 4,3 assists et 1 interception à 41,7% au tir et 30,4% de loin en 27 minutes.

8
(+2)

Josh Jackson

Suns - Marques Chriss - Josh Jackson - Devin Booker

Après un début de saison tranquille le temps de s’acclimater à sa nouvelle ligue, JJ monte en température en cette fin de saison. L’espoir renait chez les fans des Suns qui commençaient à penser que le tanking n’était pas fait pour eux. Avec son jeu all-around et de belles prédispositions pour le scoring, il pourrait représenter l’avenir de Phoenix au poste d’ailier. Il manque plus qu’un vrai pivot et l’équipe commencera à avoir de la gueule.

Statistiques : 12,7 points, 4,5 rebonds, 1,5 assist et 1 interception à 42,1% au tir et 25,9% de loin en 25 minutes.

7
(-2)

Dennis Smith Jr.

dennis smith jr

 

Frank Ntilikina, Dennis Smith Jr. ? Dennis Smith Jr., Frank Ntilikina ? Les deux hommes n’ont clairement pas les mêmes qualités et les mêmes défauts, mais la saison du meneur des Mavericks a été extrêmement satisfaisante malgré la tristesse de celle de son équipe. Point guard scoreur monté sur ressort, il a arraché quelques arceaux cette saison et a déjà montré les prémisses d’une belle carrière chez les pros tout en apprenant aux côtés d’un leader comme Dirk Nowitzki. Maintenant, il faudra tenter de reproduire tout ça tout seul et accepter de conduire le camtar de Dallas le plus loin possible lors des prochaines années.

Statistiques : 15,2 points, 3,7 rebonds, 5 assists et 1 interception à 39,5% au tir et 31,7% de loin en 29 minutes.

6
(+3)

Lonzo Ball

Lonzo Ball

Il ne facilitera pas la tâche des votants avec son absence de plus d’un mois au début de l’année civile, mais même sans cet épisode à l’infirmerie Zo est difficile à ranger dans une boîte. Avec de statistiques étrangement proches de celles de Jason Kidd lors de sa saison rookie – il avait été sacré co-ROY – le numéro 2 est une anomalie à bien des égards. Comme prévu, son shoot lui a d’abord fait défaut mais le pur produit de la cité des Anges a su corriger le tir pour terminer la saison au-dessus des 30% d’adresse du parking. Un bel effort qui devait être cité ici en plus de ses deux triple-doubles, dont le plus précoce de l’histoire de la NBA à 20 ans et 15 jours. Malheureusement pour lui, les résultats de son équipe et l’émergence d’un autre rookie chez les Lakers l’empêchent de figurer plus haut dans ce ranking.

Statistiques : 10,2 points, 6,9 rebonds, 7,2 assists et 1,7 interception à 36% au tir et 30,5% de loin en 34 minutes.

5
(-1)

Lauri Markkanen

Lauri Markkanen

Nombreux étaient les sceptiques lors de sa sélection en septième position de la dernière Draft par les Bulls. Mais les dirigeants de Chicago ont tout de même montré qu’ils avaient du goût et que le tanking de cette saison ne serait pas réalisé en vain. Arrivé dans la Ligue à 19 ans au sortir d’un excellent EuroBasket avec la Finlande, Lauri Markkanen n’a pas tardé à prendre ses marques en NBA et notamment au scoring où il a battu des records de précocité du parking. S’il continue sa progression, il sera bientôt à ranger dans la catégorie des Licornes européennes à la Dirk Nowitzki et Kristaps Porzingis. On se contenterait volontiers de la comparaison.

Statistiques : 14,9 points, 7,6 rebonds, 1,2 assist et 0,6 contre à 42,8% au tir et 34,3% de loin en 30 minutes.

4
(+3)

Kyle Kuzma

Kuzma

 

Difficile de faire mieux en termes de style steal que le double K cette saison. Récupéré en fin de premier tour par les Lakers, avec le 27ème choix, il s’est peu à peu imposé comme un titulaire à son poste dès sa première saison chez les pros. Certes, ce n’est que Los Angeles, mais il a accumulé de l’expérience et a même eu droit à un dîner aux chandelles avec Kobe Bryant. Quand le Mamba valide un pick comme il l’a fait avec Kuzma, on s’assoit et on attend que le spectacle commence. En l’occurrence, il n’a pas fallu attendre longtemps puisque le natif du Michigan est deuxième meilleur scoreur de la cuvée et cinquième meilleur rebondeur. Alors on dit merci qui ? Merci les Nets pour ce pick béni !

Statistiques : 16 points, 6,4 rebonds, 1,9 assist et 0,6 interception à 45,3% au tir et 36,6% de loin en 31 minutes.

3
(=)

Jayson Tatum

Jayson Tatum

 

Titulaire immédiat dans une équipe taillée pour aller jusqu’au titre, Jayson Tatum a confirmé tout le bien que l’on pensait de lui. Contrairement à la majorité de ses pairs, il a ainsi dû évoluer dans un contexte ne laissant que peu de place à l’erreur alors que les Celtics ont longtemps dominé la Conférence Est. Ses capacités de scoreur ne sont reniées par personne tout comme son adresse extérieure qui pourrait faire des misères dans les années à venir. Mais le plus impressionnant reste peut-être sa régularité et sa gestion de la pression lorsque les blessures lui confèrent plus de responsabilités.

Statistiques : 13,9 points, 5,1 rebonds, 1,6 assist et 0,9 interception à 47,8% au tir et 43,4% de loin en 31 minutes.

2
(=)

Donovan Mitchell

Donovan Mitchell

 

Il l’a dit lui-même, le produit de Louisville est prêt à troquer toutes ses récompenses individuelles pour se qualifier en Playoffs. Le pire de tout ? C’est qu’on le croit volontiers vu l’état d’esprit exemplaire affiché par le rookie depuis son arrivée en NBA. Pourtant bien mal embarqué il y a quelques mois, le Jazz est désormais tout proche de l’exploit et peut grandement remercier son nouvel arrivant qui est la raison principale de tout ce succès même si le retour en forme de Rudy Gobert a aussi nettement aidé. Meilleur scoreur de son équipe et capable de faire le show comme lors du Slam Dunk Contest à Los Angeles, Donovan Mitchell a prouvé qu’il avait le matos pour devenir un vrai franchise player dans les années à venir. Sans un extraterrestre pour lui piquer la récompense, sa suprématie sur les autres joueurs de sa cuvée n’aurait souffert d’aucune discussion.

Statistiques : 20,3 points, 3,6 rebonds, 3,6 assists et 1,5 interception à 43,4% au tir et 33,7% de loin en 33 minutes.

1
(=)

Ben Simmons

Ben Simmons - Sixers - Celtics

 

C’était l’un de ses nombreux objectifs individuels cette saison et il a tout de suite fait comprendre qu’il ne laisserait personne lui voler le titre de meilleur débutant de l’année. Il y aura toujours des rageux pour dire qu’il a profité d’une année entière à l’infirmerie pour bosser son physique et s’acclimater à la NBA mais il n’a certainement pas fait exprès de foirer son entrée en lice après sa sélection en premier choix de la Draft 2016 et le constat est là : l’Australien a des allures de bébé LeBron James quand il arrivait dans la Grande Ligue. Il a battu Magic Johnson au nombre de triple-doubles dans une saison rookie (seul Oscar Robertson fait mieux) et il a permis à Philadelphie de renouer avec les Playoffs après cinq ans de disette. Mieux encore, les Sixers sont bien partis pour valider l’avantage du terrain au premier tour, ce qui était loin d’être acquis en début de saison. Le ROY, c’est quasiment dans la poche. La prochaine étape ? C’est le All-Star Game !

Statistiques : 15,8 points, 8 rebonds, 8,1 assists et 1,7 interception à 53,9% au tir et 56,4% aux lancers en 34 minutes.

Mentions : Dillon Brooks, Bogdan Bogdanovic, Frank Ntilikina, Jarrett Allen.

C’est tout pour cette excellente cuvée qui devrait marquer la Grande Ligue durant les vingt prochaines années avec de nombreux candidats au All-Star Game dans le futur. Certains regretteront le manque de justice avec un Ben Simmons plus mature mais la règle est ainsi faite et on souhaitera simplement à Donovan Mitchell d’aller en Playoffs pour y briller avec le Jazz. A moins que les votants ne décident de nous surprendre, ce ne serait pas la première fois.


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