Sixième homme de l’Année 2017-18 : Eric Gordon et Lou Williams en duel, bienvenue en 2017

Le 03 mars 2018 à 10:25 par Benoît Carlier

lou Williams
Source image : YouTube

La fin de la saison se rapproche et on a une idée un peu plus claire des véritables candidats au titre de meilleur sixième homme de l’année. Sortez vos piles Duracell, préparez vos serviettes pour les titulaires, on se penche sur la crème des remplaçants !

Ce ranking prend en compte les statistiques individuelles et collectives, seuls les joueurs ayant disputé plus de matchs en tant que remplaçant que dans le cinq majeur sont pris en compte.

Statistiques arrêtées au 2 mars 2018

Ils débarquent : Delon Wright, Dwyane Wade, Jordan Clarkson, Kelly Oubre Jr., Domantas Sabonis.

Ils s’en vont : Donovan Mitchell, Frank Kaminsky III, Jonathon Simmons, Cory Joseph, Tyreke Evans.

PlaceJoueurBilan du mois

10

(-6)

Kyle Kuzma
Kyle Kuzma

Le rookie des Lakers a profité des départs de Larry Nance Jr. et de Jordan Clarkson avant la deadline pour conserver son statut de supersub à Los Angeles. Après une légère crise d’adresse, le produit d’Utah a vite corrigé le tir et montre toujours la voie du scoring au sein de la second unit. Dommage que le bilan collectif ne suive pas un peu plus l’un des steals de la dernière Draft.

Statistiques : 15,4 points, 5,9 rebonds et 1,8 assist à 44,8% au tir et 36,4% de loin en 29 minutes.

9

(Entrée)

Delon Wright
Alain Delon

Difficile de ne pas faire un big-up à la bench mob des Raptors qui permet à Toronto de trôner tout en haut de la Conférence Est depuis quelques semaines maintenant. Présent aux côtés de Pascal Siakam, Fred VanVleet, C.J. Miles ou Norman Powell, nous avons décidé de récompenser le back-up de Kyle Lowry pour ses statistiques et sa gestion des moments chauds – il lui arrive de terminer les matchs sur le parquet. La progression est d’autant plus impressionnante qu’il était toujours le petit bébé à protéger que l’on envoyer se faire les crocs en G League les années précédentes. A croire que l’échange de Bruno Caboclo l’a transcendé et qu’il ne veut pas qu’il lui arrive la même chose.

Statistiques : 8,3 points, 2,9 rebonds et 2,8 assists à 46,9% au tir et 36,9% de loin en 21 minutes.

8

(=)

Rudy Gay

De retour de blessure après plus d’un mois et demi passé à l’infirmerie pour soigner son talon droit, l’ancien franchise player des Grizzlies n’a pas tardé à retrouver ses automatismes au sein du collectif texan. Une transformation insoupçonnable avant d’arriver à San Antonio qui nous prouve encore que Gregg Popovich est un génie capable de rattraper n’importe quel joueur à condition qu’il possède un minimum de talent. Ça tombe bien, Rudy en est bourré. Il suffisait de le canaliser.

Statistiques : 11,3 points, 5,1 rebonds et 1,6 assists à 47% au tir et 32,9% de loin en 22 minutes.

7

 (Entrée)

Dwyane Wade

Dwyane Wade

De retour au bled, Tonton Flash n’a pas perdu les bonnes habitudes prises à Cleveland. Désormais tout proche de la retraite, la légende de South Beach ne souhaite pas casser la belle dynamique du Heat et a donc accepté de continuer de sortir du banc. Un léger aveu de faiblesse de la part du MVP des Finales 2006 qui ne l’empêche pas d’être le leader de la second unit qu’il manquait à Miami. A ce prix-là, Pat Riley aurait eu tort de s’en priver.

Statistiques : 11,5 points, 4 rebonds et 3,4 assists à 45,4% au tir et 32,5% de loin en 23 minutes.

6

(Entrée)

Jordan Clarkson
Cavs clarkson

Il n’attendait que ça depuis le début de la saison et il n’a pas mis longtemps à prendre ses marques sous ses nouvelles couleurs. Crédité du même temps de jeu qu’à Los Angeles, il a conservé la même ligne de statistiques malgré un contexte légèrement plus compétitif avec le viseur sur les Finales NBA plus que la Draft. Il était en ballotage avec Rodney Hood qui fait un bien fou en sorti de banc aussi, mais les chiffres penchent du côté du Floridien. Koby Altman peut être satisfait, il a géré sa deadline.

Statistiques : 14,4 points, 3 rebonds et 3,2 assists à 45,5% au tir et 33,1% de loin en 23 minutes.

5

(Entrée)

Kelly Oubre Jr.
Kelly Oubre Jr

On ne parle pas assez du kid de New Orleans qui a multiplié toutes ses statistiques par deux avec seulement huit minutes de temps de jeu en plus par rapport à la saison dernière. Le MIP Rankings arrivera plus tard mais le third year des Wizards fait partie des grosses satisfactions de la saison du côté de la Maison Blanche. Plus seulement le petit gamin qui est là pour apprendre, KOJ a un vrai impact en sortie de banc et Scott Brooks ne s’y trompe pas en lui filant le quatrième plus gros temps de jeu de l’équipe, titulaires compris. En plus, Washington met la pression aux Cavaliers pour monter sur le podium à l’Est et Oubre n’y est pas anodin en l’absence de John Wall.

Statistiques : 12 points, 4,6 rebonds et 1,1 assist à 42% au tir et 36,6% de loin en 28 minutes.

4

(-3)

Marcus Smart

Une légère chute au classement qui s’explique par cette longue absence suivie de la blessure la plus conne de la saison, en fracassant un cadre avec son poing. Si on apprécie son côté casse-cou sur les parquets, il faut rebrancher le cerveau en rentrant à la maison car les Celtics n’ont vraiment pas besoin de ça alors qu’ils ont assez de blessés à gérer comme ça. Son retour à fait du bien puisque Boston reste sur quatre victoires consécutives avec le boss de sa second unit.

Statistiques : 10,1 points, 3,4 rebonds et 4,7 assists à 36,8% au tir et 30,1% de loin en 30 minutes.

3

(Entrée)

Domantas Sabonis

Domantas Sabonis

On le disait trop soft pour tenir la comparaison avec son père, il en reste loin mais il est sur la bonne voie. Avec Cory Joseph et Victor Oladipo, il fait partie des bonnes pioches des Pacers. Polyvalent sur les deux postes d’intérieur, il rentre parfaitement dans le moule des nouveaux big men adroits de loin. Depuis que Myles Turner est revenu, il est retourné sur le banc avec la même efficacité et Indianapolis se prend à rêver de podium à l’Est.

Statistiques : 12,2 points, 8,2 rebonds et 2,2 assists à 52,8% au tir et 33,3% de loin en 26 minutes.

2

(Entrée)

Eric Gordon

Eric Gordon

Le lauréat 2017 a déjà starté plus de matchs que la saison dernière mais il reste estampillé remplaçant. Troisième meilleur marqueur de la meilleure équipe de la Ligue, le tout en sortant du banc, Rico se prend à rêver du doublé. Mais la concurrence et rude et on sait que les jurys aiment bien diversifier un peu les équipes récompensées lors des trophées de fin de saison. Un mauvais point pour l’arrière qui va certainement souffrir du titre de MVP promis à James Harden. Surtout que devant lui, une vieille connaissance cartonne cette saison.

Statistiques : 18,5 points, 2,3 rebonds et 2,3 assists à 41,7% au tir et 33,5% de loin en 32 minutes.

1

(+6)

Lou Williams

Troisième des votes la saison dernière, il a désormais l’avantage de ne plus évoluer dans la même équipe qu’Eric Gordon. Autre gros argument, ses statistiques sont bien plus élevées que la saison dernière et il aurait mérité d’être appelé pour représenter les Clippers au All-Star Game en février. Un temps intégré au cinq majeur avec toutes les blessures qui touchaient la franchise californienne, il est vite retourné à sa place, là où il fait le plus la différence. Dans la colonne des “-“, l’équipe du Doc est toujours hors du Top 8. Selon les critères des votants, cela pourrait lui enlever plusieurs voix.

Statistiques : 23,2 points, 2,5 rebonds et 5,4 assists à 44,4% au tir et 37,4% de loin en 33 minutes.

Mentions : Michael Beasley, Jeremy Lamb, Shabazz Napier, Jabari Parker.

Comme l’an dernier à la même époque, on se retrouve avec Eric Gordon et Lou Williams comme principaux favoris pour le titre de meilleur sixième homme de l’année. Les statistiques individuelles disent Lou, le bilan penche pour le tenant du titre. Il reste un mois pour faire la différence et tenter de marquer l’esprit du jury.