Rookie de l’Année 2017-18 : Donovan Mitchell et Ben Simmons restent au-dessus du lot
Le 01 mars 2018 à 19:06 par Benoît Carlier
Chaque année, ils sont une soixantaine à faire leurs premiers pas sur les parquets de la NBA avec l’espoir de pouvoir un jour y briller. Certains n’ont pas attendu très longtemps pour se faire remarquer et on ne parle pas des sacs-à-dos Hello Kitty imposés par les vétérans mais plutôt de la vérité du terrain. Qui a pris le meilleur départ chez les pros, on dresse le bilan à deux tiers de la saison.
Ce rookie rankings prend en compte l’éventuelle progression statistique du joueur, sa situation dans l’effectif de sa franchise, ce qu’il apporte quand il est sur le parquet et de sa façon d’appréhender la Grande Ligue.
Statistiques arrêtées au 1er mars 2018
Ils arrivent : Josh Jackson.
Ils s’en vont : John Collins.
Place | Joueur | Commentaire |
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10
| Josh Jackson
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Déjà passé par notre Rookie Rankings cette saison, le produit de Kansas fait forte impression depuis quelques semaines. Extrêmement athlétique, il profite d’un temps de jeu en légère hausse pour s’imposer comme un rouage important de cette jeune équipe de Phoenix. Plus agressif, il commence à provoquer des lancers à la pelle et pourrait rapidement s’imposer comme un solide titulaire chez les Suns. Statistiques : 11,7 points, 4,3 rebonds, 1,3 assist et 0,9 interception à 41,1% au tir et 62,4% aux lancers en 24 minutes. |
9
| Lonzo Ball |
Il a beau ne pas avoir joué pendant un mois, être incapable de mettre plus d’un jumpshot sur trois et être le fils d’un monsieur avec une bouche beaucoup trop grande et bruyante, on ne pouvait tout simplement pas le sortir de notre liste de rookies. Parce que être capable de se rapprocher du triple-double en moins de 20 minutes et à son âge, ça reste une perf et qu’il va vite devenir intenable quand son paternel lui aura acheté un shoot avec les thunes de Big Baller Brand. Statistiques : 10,2 points, 7,1 rebonds, 7 assists et 1,5 interception à 36,3% au tir et 31,9% de loin en 33 minutes. |
8
| Bogdan Bogdanovic |
MVP du Rising Stars Challenge, il a fait brûler les ficelles du Staples Center à l’occasion du All-Star Weekend. Le Serbe s’affirme comme l’une des meilleures gâchettes du circuit et connait de moins en moins de soir sans au shoot. Avec plus de 30 minutes de temps de jeu moyen depuis le début de l’année civile, il déçoit rarement les Kings qui ont tout misé sur les jeunes pour terminer la saison. Statistiques : 11,6 points, 2,7 rebonds, 3,3 assists et 1 interception à 45,9% au tir et 39,9% de loin en 27 minutes. |
7
| Kyle Kuzma |
Le rookie des Lakers traverse une période légèrement plus obscure et n’a plus la même réussite au tir. Simple manque de confiance ou vrai souci ? Il reste l’une des bonnes surprises de cette cuvée 2017 mais il a quand même retrouvé sa place sur le banc depuis deux mois, preuve qu’il n’est plus dans l’état de grâce qui était le sien en début de saison. Statistiques : 15,4 points, 5,8 rebonds, 1,8 assist et 0,6 interception à 44,6% au tir et 36% de loin en 29 minutes. |
6
| De’Aaron Fox |
Même s’il reste derrière ses voisins du dessous sur le plan statistique, c’est lui qui conduit le camtar des Kings tant bien que mal avec des chiffres en augmentation constante. Encore un peu gourmand – ça fait aussi partie de son jeu – il commence à apprendre à faire les bons choix et a le luxe d’évoluer dans un contexte assez serein et sans la pression du résultat. Ça se ressent sur son jeu à la fois relâché et ultra dynamique. Statistiques : 11,4 points, 2,6 rebonds, 4,4 assists et 1 interception à 40,9% au tir et 34% de loin en 27 minutes. |
5
| Dennis Smith Jr. |
Présent au Rising Stars Challenge et au concours de dunk du lendemain, Denise est ce genre de pile électrique qui ne s’arrête jamais. Le pourcentage est parfois douteux mais il assume ses responsabilités chez les Mavericks comme s’il était presque déjà devenu la première option offensive de l’équipe devant un Harrison Barnes pas franchement inspirant. Heureusement, Dirk Nowitzki est là pour lui distiller des conseils de Hall of Famer avant de lui laisser les clés de la franchise pour de bon. Statistiques : 14,6 points, 3,9 rebonds, 4,8 assists et 1 interception à 38,8% au tir et 30,6% de loin en 29 minutes. |
4
| Lauri Markkanen |
En une saison, il a donc fait rêver tout son pays à l’Euro, été drafté en NBA en septième position et est devenu papa. Pas mal pour un gamin de 20 ans qui a encore une marge de progression flippante et qui fait déjà partie de la secte des Licornes. Il a laissé une partie de sa dignité à Jarrett Allen et il reste quelques problèmes d’adresse à corriger mais tout ceux qui pensaient que les Bulls s’étaient encore emballés pour une européen surcoté ne sortent plus sans une capuche et des lunettes de soleil. Statistiques : 14,8 points, 7,6 rebonds, 1,2 assist et 0,6 contre à 42,4% au tir et 34,5% de loin en 30 minutes. |
3
| Jayson Tatum
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Un peu moins régulier qu’au début de la saison à l’instar de son équipe, le produit de Duke tient le rythme et s’apprête à vivre ses premiers Playoffs NBA en tant que titulaire s’il vous plait. En termes d’expérience emmagasinée, il est probablement bien au-dessus de ses pairs, mais il n’a juste pas les statistiques suffisantes pour concurrencer avec les deux autres malades avec qui il partage le podium. Par contre, ces derniers le regarderont peut-être à la télé en finale de Conférence, voire même un peu plus tard. Statistiques : 13,3 points, 5 rebonds, 1,4 assist et 0,9 interception à 47,3% au tir et 43,2% de loin en 30 minutes. |
2
| Donovan Mitchell
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Vous savez, le symbole du changement d’identité du Jazz également première option offensive et donc meilleur marqueur avec plus de six points d’avance sur son poursuivant. Il a déjà atteint la barre des 40 unités à deux reprises cette saison et il s’est surtout montré lors du Slam Dunk Contest brillamment remporté malgré une belle concurrence. Enfin, il a été l’instigateur d’une incroyable série de victoires de l’équipe de l’Utah qui lui permet de continuer à croire aux Playoffs alors que les fans avaient presque fait une croix dessus au mois de janvier. La hype est tellement présente qu’il pourrait même coiffer Ben Simmons sur le poteau en cas de gros run de son équipe et avec une ou deux grosses performances comme il est capable d’en sortir tous les soirs. Statistiques : 19,6 points, 3,5 rebonds, 3,5 assists et 1,5 interception à 43,7% au tir et 35,2% de loin en 32 minutes. |
1
| Ben Simmons
| Quand ses petits camarades se félicitent d’avoir été retenus pour le match des enfants lors du All-Star Weekend, lui regrette d’avoir été oublié par le jury pour le vrai match des étoiles. Tant pis, l’Australien sera de la fête à Charlotte l’an prochain. C’est Joel Embiid qui le dit. Un tantinet énervé par ce manque de reconnaissance et toute l’excitation autour de Donovan Mitchell, il a tenu à faire passer un message en sortant une performance XXL pour l’emporter face aux Bulls en sortie de All-Star break. Le moyen aussi de prouver à ses détracteurs qu’il est capable de rentrer ses lancers malgré la pression.
Statistiques : 16,6 points, 7,7 rebonds, 7,4 assists et 1,8 interception et 0,9 contre à 53,2% au tir et 56,8% aux lancers en 35 minutes. |
Mentions : Jarrett Allen, John Collins, Dillon Brooks.
La cuvée 2017 ne rigole pas et tient bien la distance. On peut dire sans crainte que l’on retrouvera au moins trois ou quatre de ses représentants au All-Star Game d’ici quelques années. Ils n’ont d’ailleurs pas attendu d’être conviés au match des grands pour se faire remarquer puisque Donovan Mitchell est reparti de Los Angeles avec le titre de meilleur dunkeur cette année. Ce dernier semble être le seul encore en mesure d’inquiéter Ben Simmons pour le titre de ROY alors que l’on voit s’installer une vraie hiérarchie parmi les rookies sur cette fin de saison régulière.