Kamoulox : Trevor Booker, transféré par les Nets, coupé par les Sixers, signé par les Pacers
Le 01 mars 2018 à 20:14 par Aymeric Saint-Leger
Même si ce n’est pas encore officiel, Trevor Booker va rejoindre les Pacers d’ici moins de 48 heures, et ce jusqu’à la fin de la saison. L’ailier-fort a été nexté par Philadelphie hier, et a rapidement trouvé un nouveau point de chute. Dans l’Indiana, Booker viendra renforcer une rotation déjà bien étoffée. Il s’agit là d’une bonne signature de dernière minute pour Indy, dans le cadre de la course aux Playoffs, et même éventuellement pour la post-season.
C’est Alex Kennedy, de HoopsHype, qui a lancé l’information en premier sur Twitter. Cela a été repris et surtout confirmé par Shams Charania de Yahoo Sports, avec tout le respect qu’on a pour le premier. Les Sixers ont tout d’abord provoqué le buyout de Trevor Booker, afin de libérer une place dans l’effectif de Philadelphie, pour accueillir Ersan Ilyasova et se renforcer dans la course aux Playoffs. Ni une, ni deux, la franchise d’Indianapolis a sauté sur l’occasion, et a passé un accord de principe avec l’ancien de Washington et du Jazz. En effet, les deux parties ne peuvent pas signer de suite un contrat tant que Trevor Booker est encore dans la période de battement d’un jour, qui permet à n’importe quelle équipe de signer un joueur qui vient de se faire waiver. Ainsi, l’annonce officielle de son arrivée dans l’Indiana se fera donc normalement à partir de demain. C’est une bonne nouvelle pour les fermiers, eux qui restent sur deux défaites loin du Bankers Life Fieldhouse contre des mal classés, Dallas et Atlanta. L’ailier fort va donc connaître sa cinquième franchise NBA, à l’âge de 30 ans. Ce sera d’ailleurs sa troisième équipe cette année, une performance digne de Lou Amundson. Sauf que Booker risque d’être bien plus utile que celui qui a sans doute terminé sa carrière dans la Ligue aux Knicks. En effet, Trevor est un bon vétéran, qui va apporter de la dureté, de l’intensité pendant les minutes qu’il jouera avec Indiana. Pour compléter le processus, il faudra qu’Indy waive à son tour un joueur. Le couperet devrait tomber sur Trey McKinney-Jones, qui avait signé un contrat de 10 jours avec les cinquièmes de la Conférence Est (34 victoires – 27 défaites). Que les fans des Pacers (on vous voit) se rassurent, malgré tout le processus fastidieux qui est en cours, il est certain que Booker va venir renforcer l’effectif de McMillan. Il l’a confirmé hier sur Twitter :
Indy, let’s work!!!!
— Trevor Booker (@35_Fitz) 28 février 2018
Il le dit bien dans son tweet, s’il se rend à Indianapolis, c’est pour travailler. Le col-bleu qu’il est va faire du bien aux Pacers à l’intérieur. Trevor Booker pourra vraiment apporter, à l’image de sa saison, plutôt réussie entre Brooklyn et Philadelphie : 6,6 points à 53,3% au tir et 4,7 rebonds en moins de 18 minutes par match, voilà des statistiques honorables pour un joueur de banc. Ceci dit, plus que son apport offensif, le cousin de Jordan Hill va amener son volume défensif, sa capacité à défendre le périmètre, ainsi qu’à switcher entre les postes 3 et 4, à minima. C’est sans doute la pièce manquante dans le puzzle qu’est la rotation d’Indiana cette saison. Avec le retour de Glenn Robinson troisième du nom, le backcourt et le poste d’ailier sont remplis de suffisamment de joueurs qui s’intègrent bien au collectif.
Le problème pour les Pacers se posait plus dans la peinture cette saison. La plupart du temps, les rotations sur les postes 4 et 5 s’effectuaient à trois joueurs : Thaddeus Young (32, 7 minutes par match) et Myles Turner (28 minutes en moyenne) dans le starting five, et Domantas Sabonis en sortie de banc, qui joue quand même 25,4 minutes par rencontre. En cumulant ces trois temps de jeu, on arrive à 86 minutes par match, soit la quasi totalité des 96 minutes à dispatcher sur les deux postes d’intérieur. Al Jefferson a joué 29 matchs cette saison, pour un temps de jeu moyen de 13,4 minutes, par intermittence donc. Cela fait maintenant trois matchs qu’il n’a plus foulé le parquet, mais il pourrait rester une pièce à réactiver pour les Playoffs si Indiana se retrouve sans solutions. Le rookie T.J. Leaf a lui joué plus régulièrement (43 rencontres), mais ne dispute que 9,3 minutes par confrontation. Il n’a quasiment pas joué depuis début février, et ne devrait être rappelé sur le parquet qu’en cas d’extrême urgence. Il semble donc qu’il y a de la place pour Trevor Booker, il pourrait s’intégrer dans le deuxième cinq aux côtés de Domantas Sabonis dans la raquette des Pacers. L’ailier-fort polyvalent sera signé officiellement au minimum salarial, soit 457 000 dollars jusqu’à la fin de la saison. Agressif, dynamique, capable de prendre des shoots derrière l’arc, et de pousser la balle, il peut donc parfaitement s’adapter au style de jeu prôné cette année par Nate McMillan, et avoir un apport conséquent pour Indiana.
Trevor Booker est une bonne signature de dernière minute pour les Pacers. À voir quelle utilisation en fera Nate McMillan, lors de son intégration jusqu’à la fin de saison régulière, et quel sera son rôle en Playoffs, si Indiana parvient à se qualifier pour les joutes d’avril/mai. Du cœur, de l’agressivité, des shoots miraculeux, Booker a beaucoup à donner, et qui sait, il pourra peut-être mettre quelques belles tartines comme on les aime.
Source : Yahoo Sports