Huitième victoire de suite pour le Jazz : objectif remontada et Playoffs pour les soldats du lac salé
Le 10 févr. 2018 à 05:55 par Bastien Fontanieu
Après quelques gros moments de doutes et une multiplication de points d’interrogation, les joueurs du Jazz semblent avoir trouvé leur formule et la deuxième partie de saison s’ouvre à eux sur une note prometteuse : 8 de suite, ça commence à faire beaucoup.
C’est en toute discrétion que les hommes de Quin Snyder ont entamé puis prolongé leur série de victoires, pendant que la trade deadline et les rumeurs entourant quelques gros clients occupaient la majeure partie de l’attention générale. Pourtant, il y a encore un mois, ce sont plutôt les nuages que le soleil qui dominaient le ciel dans l’Utah. En effet, de Joe Johnson à Rodney Hood en passant par Derrick Favors et quelques autres pièces, l’effectif pouvait bouger sérieusement en l’espace de quatre semaines et Rudy Gobert n’avait toujours pas remis un orteil sur les parquets. Ce genre de déprime qui, combiné à une distance créée par les Clippers, Pelicans et Nuggets dans le classement de la Conférence Ouest, nous permettait de croire à un bottom potentiel du Jazz. Aucune chance de faire quoi que ce soit en Playoffs, inquiétudes autour de Gobert, grosse deadline à venir, pas trop le paysage idéal pour démarrer une belle série d’invincibilité. Comme quoi… Fast forward jusqu’à cette semaine, le management de Salt Lake City décide de se séparer de Hood et Johnson, Jae Crowder fait le chemin inverse pendant que Derrick Rose dit oui mais non. Une anecdote au milieu d’un océan de positif, tant le Jazz a retrouvé son basket et ses sensations.
Calendrier facile ? Pas vraiment. En tapant les Raptors, les Warriors, les Spurs et les Pelicans, la bande à Donovan Mitchell a peut-être montré plus de fraîcheur et de jeunesse au moment où le break devenait vital pour certaines équipes, mais trêve de justifications. Utah était dans la merde, Utah s’est redressé, Utah est aujourd’hui dans le droit chemin. En attendant l’intégration de Crowder dans un système qui devrait lui aller à merveille, le Jazz a redressé le navire et est aujourd’hui sur 8 victoires de suite, réduisant jour après jour l’écart avec le bas du Top 8 à l’Ouest. Pendant que Mitchell continue ses folies aériennes, Gobert est à nouveau sur deux jambes, Favors n’a pas été échangé et crée un duo saisissant avec le tricolore à l’intérieur, tandis que Joe Ingles assure à la taverne du matin au soir. Chaque match apporte son petit héros du jour, on a notamment vu Ricky Rubio proposer son tout meilleur basket récemment. Du coup, on change de question et on doit poser la suivante : est-ce que le Jazz peut aller en Playoffs ? Pour une démolition assurée au premier tour, peut-être, mais connaissant le contexte de l’été dernier et le départ de Gordon Hayward, n’est-ce pas la le principal objectif ? Montrer aux fans que l’optimisme est à la mode, montrer aux joueurs que le projet tient bien, montrer que le futur s’annonce brillant en développant les petits et un nouveau style de jeu. Si Utah a bien intérêt à faire une chose, c’est mettre la pression sur des Pelicans orphelins de DeMarcus Cousins et une paire Nuggets-Clippers irrégulière pour tenter la spéciale.
Et s’ils y arrivent ? Il sera clairement difficile de refuser à certaines têtes des trophées bien connus. L’adaptation de Snyder en quelques mois, de l’art. Les débuts de Mitchell en NBA, de la dynamite. Utah est en grande forme, il faut en profiter le plus possible et construire pour l’avenir : la base est bien là.