DeMar DeRozan a trouvé comment gérer les critiques : il s’en bat royalement les c*******
Le 10 févr. 2018 à 20:39 par Pierre Aimond
Comme toute bonne star NBA qui se respecte, DeMar DeRozan a droit à son lot de critiques. Choke artist en Playoffs, dunkeur unidimensionnel, difficile de passer au-dessus de commentaires parfois injustifiés. Du coup, l’arrière de Toronto a trouvé un moyen de faire abstraction de ces ondes négatives. Et c’est plutôt efficace.
Pourtant réputé pour ses retours annuels amers concernant sa place dans le classement des 100 meilleurs joueurs d’ESPN, DeMar DeRozan affirme avoir changé d’état d’esprit concernant les critiques à son égard. Après neufs saisons NBA, l’arrière bondissant des Raptors a appris à passer outre pour se concentrer sur son jeu. Dans une interview avec CBS Sports, DeRozan a confié que c’est son livre de chevet, « L’art subtile de n’en avoir rien à foutre », qui lui a permis d’adopter cette nouvelle vision des choses. Et au vu de sa saison, on se demande si vous ne devriez pas foncer vous procurer cet ouvrage de Mark Manson à la Fnac, après bien-sûr vous être offert le Livre Trashtalk :
«Cela montre juste que tous les gens qui ont réussi dans la vie n’ont que faire des critiques. Il ne s’agit pas d’être amer, mais de savoir prendre des risques, accepter l’échec. Se foutre d’échouer. C’est avec cette mentalité que vient le succès, parce que vous n’avez pas peur d’échouer».
Cette mentalité, DeMar DeRozan l’a notamment adoptée dans son approche du tir à trois points. Longtemps frileux à l’idée d’étendre son arsenal offensif à un exercice qu’il ne maîtrisait pas, le scoreur s’est finalement décidé à franchir le pas cette saison : trois tirs à mi-distance tentés en moins par match, pour presque deux tentatives en plus du parking. De quoi en faire un sniper, comme en attestent son pourcentage en la matière (34%, record en carrière) et ses coéquipiers, ravis de sa progression dans le domaine. Des coéquipiers, justement, qui profitent également de son goût soudain pour le playmaking : 5,1 passes décisives par match (record en carrière) et un rôle de leader plus que jamais assumé. DeMar a su confronter ses échecs pour devenir un joueur meilleur, plus polyvalent et moins soucieux du regard des autres.
« Pour devenir un grand joueur, il faut être capable d’encaisser les critiques. Même si elles sont infondées. On les utilise comme source de motivation. On transforme cette énergie négative en une énergie positive qui nous pousse à devenir quelqu’un qu’on ne pensait jamais pouvoir devenir. C’est ce que j’ai fait. »
Ne rien en avoir à carrer, une bonne méthode qui semble fonctionner pour le joueur du mois de janvier, à l’Est. S’il reconnaît en avoir eu marre d’être constamment critiqué, il est aujourd’hui en paix avec son image et ne cherche plus à « satisfaire tout le monde ». :
« Si tu m’aimes, si tu aimes mon jeu, tant mieux. Si tu ne m’aimes pas, tant pis. C’est ma façon de voir les choses. Au final, je vais entrer sur le terrain et jouer. Et je vais gagner. C’est la seule chose qui compte ».
Peu importe quels livres DeMar DeRozan feuillette avant de dormir, ce qui compte pour les fans des Raptors, c’est qu’il continue de jouer aussi bien. Avec un peu de chance, DeMar n’en a rien à foutre des critiques sur sa tendance à disparaître en Playoffs : de quoi le motiver à mener Toronto vers une Finale NBA tant attendue ?
Source texte : James Herbert, CBS Sports