Record en carrière pour Ricky Rubio : 34 points et 9 passes face aux Spurs, le Jazz refuse d’abandonner

Le 04 févr. 2018 à 09:09 par Bastien Fontanieu

Rudy Gobert Ricky Rubio
Source image : NBA League Pass

Sur un back-to-back difficile et avec des jambes fatiguées, le Jazz a réussi à s’imposer à San Antonio pour une de leurs plus belles victoires de la saison. Merci Ricky Rubio, merci Royce O’Neale, merci Quin Snyder.

Trouver un succès plus marquant pour Utah cette année ? C’est possible, tout dépend de la façon dont on a vécu certaines soirées. Taper les Warriors ou les Cavs était séduisant, excitant. Mais compte tenu du scénario imposé et des conditions dans lesquelles certains matchs se sont joués, on doit probablement mettre ce succès à San Antonio tout en haut de la pyramide. Ce n’est d’ailleurs pas nous mais Quin Snyder qui le laissait sous-entendre, l’entraîneur du Jazz appréciant chaque seconde de cette victoire en terre hostile. L’emporter à San Antonio, pas la tâche la plus aisée cette année sachant que les hommes de Gregg Popovich ont jusqu’ici proposé le meilleur bilan à domicile avec les Raptors. Ajoutez à cela deux ou trois ingrédients épicés et on comprend nettement mieux l’enthousiasme du groupe. Pour commencer, l’absence de Donovan Mitchell, tellement chaud à Phoenix qu’il avait littéralement chopé la fièvre. Ensuite, des pépins de transports puisque l’avion avait galéré à décoller de l’Arizona, imposant une courte nuit aux potes de Rudy Gobert. Saupoudrez le tout d’un back-to-back exténuant, le besoin de continuer sur la bonne marche récente, un LaMarcus Aldridge bouillant et vous obtenez un succès arraché par tout un groupe, mené par deux hommes pas forcément attendus.

Ricky Rubio et Royce O’Neale ?

Ok.

Le premier démarrait la soirée à fond les ballons, agressant la défense poreuse des Spurs comme de nombreux observateurs aimeraient le voir faire au quotidien. L’absence de Mitchell jouait forcément sur l’activation de ce mode, mais c’est surtout un Jazz libéré qui s’appuyait sur son meneur. Et quand il fallait tenir face à un run de San Antonio en fin de match ? C’est O’Neale, le rookie dont le calme et le sang-froid étaient prisés, qui rassurait les visiteurs. Record en carrière pour bibi, record en carrière pour bobo, sans avoir de Donovan en feu ou un Rudy monstrueux sous les arceaux, ce sont les apports de chacun et la persévérance de toute une équipe qui prenait le dessus sur la rencontre. Et sachant que l’ambiance n’était pas au top en tout début d’année, entre blessures de cadres et rumeurs de transferts, cette 5ème victoire de suite tombait au meilleur moment. Joe Johnson, Derrick Favors, Rodney Hood, tous mentionnés sur le marché ces derniers jours, à l’approche d’une deadline stressante pour le Jazz. Car oui, cette semaine sera anxiogène dans le bureau de Dennis Lindsey. Avec ces cinq succès consécutifs et un groupe qui vit mieux, défend mieux, joue mieux, le GM de Salt Lake City devra choisir quelle direction prendre. Avec trois défaites de retard seulement sur les équipes du bas du Top 8, faut-il appuyer sur le gros bouton rouge afin de récupérer du matos en échange de certains, ou bien faut-il croire en ce push et tenter d’aller en Playoffs ? On connaît la fin de l’aventure, forcément et tristement, mais dans cette page de transition que la franchise connaît en ce moment, il faudra trancher et croire en son choix coûte que coûte.

Ils étaient considérés hors-course pour les PO, prêts à transférer des cadres et à laisser l’Ouest s’arracher la gueule jusqu’au printemps. Aujourd’hui propriétaires de 5 victoires consécutives, les soldats du Jazz veulent y croire. Va savoir ce que le management décidera, semaine cruciale à venir…

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