Blake Griffin réussit ses débuts chez les Pistons : 24 points, 10 rebonds et une liberté totale d’action

Le 02 févr. 2018 à 09:59 par Bastien Fontanieu

Blake Griffin 16 mars 2020

C’est ce jeudi que Blake Griffin a joué son tout premier match sous ses nouvelles couleurs. Une salle peu remplie à Detroit, mais des Pistons combatifs et qui ont pu apprécier le package complet qu’apporte le rouquin.

Jamais facile de juger, analyser, critiquer une toute première rencontre dans un nouveau groupe. On ne connaît pas vraiment ses coéquipiers, on a avalé quelques principes défensifs et offensifs entre deux escales en avion, les émotions sont boostées à 99 avec toutes les questions qui entourent cette première, bref c’est un peu le freestyle complet. Blake Griffin n’échappait pas à cette réalité, l’intérieur démarrant la partie excité tel un daim en liberté. Ce lundi soir, il était encore chez les Clippers et se voyait bien continuer à jouer avec DeAndre Jordan à Los Angeles. Ce jeudi, il était en doudoune dans le Michigan et la voix rauque de Doc Rivers laissait place aux cris nasillard de Stan Van Gundy. Pas le même génie, pas le même flow, mais un Blake très chaud et qui voulait s’appliquer dès les premières actions. Histoire de créer une bonne alchimie avec son nouveau vestiaire, histoire d’installer de nouveaux automatismes avec ses coéquipiers. C’est donc sous les ouuuuh et les aaaah que le Little Ceasars Palace démarrait sa soirée, appréciant avec jubilation les débuts de leur nouvelle pépite. Un Griffin en pleine forme, c’est déjà quelque chose, mais un Griffin qui a des choses à prouver, c’est encore plus chouette à observer. Incisif, rapide, créateur et motivé, Blake se régalait tout au long de la première période, grâce à des initiatives qui donnaient probablement un avant-goût de l’avenir du côté de Detroit.

Car bien au-delà des statistiques, des systèmes, de la défense des Pistons ou des rotations mises en place, c’est la carte donnée à BG qui donnait forcément le sourire aux fans. Enfermé dans son rôle de finisseur avec Chris Paul, forcé à devoir partager le cuir avec Lou Williams, l’ami rouquin semblait prendre un pied fou en obtenant ce dont il rêvait peut-être secrètement : une liberté totale d’action. Alors certes, premier match, premières conclusions hâtives. Peut-être que SVG voulait laisser son nouveau jouet en mode open-bar avant de lui mettre des chaînes d’ici quelques jours. Mais peut-être aussi que le coach des Pistons sait déjà ce qu’il a en Blake, et qu’il a prévu de laisser Griffin improviser à sa guise. Contre-attaques balle en main, pick and roll en tant que possesseur de balle avec Drummond, kick-out à l’opposé en tant que point focal sur l’aile, c’est comme si le rookie de 2011 refaisait une soudaine apparition, car responsabilisé au plus haut rang et option première dans un effectif manquant de réel créateur. Oui, déjà aujourd’hui, Blake est le meilleur de son équipe pour trouver le copain démarqué et créer des rotations défensives massives. Memphis était le client quasiment parfait pour ce faire, mais qui dit que ce test n’est pas en fait la base d’un futur auquel on peut s’attendre ? Si c’est le cas, les Pistons pourraient devenir très chiants à jouer. Car Griffin et Drummond en pick and roll ou en chat-perché, bon courage pour les cadenasser.

Les statistiques sont là, les sourires aussi, un peu de tension évidemment, d’anxiété en découvrant ce tout nouveau décor : que les supporters de Detroit apprécient ces premières images, Blake Griffin pourrait bien être responsabilisé comme le patron des Pistons, et ce ne serait pas une si mauvaise idée que cela.