Les Spurs enfoncent Cleveland dans leur propre merde : 114 à 102, pas de teuf autorisée pour le King
Le 24 janv. 2018 à 08:28 par Bastien Fontanieu
Après deux vilaines défaites de suite et pour la venue d’un King bien connu à San Antonio, les Spurs ont retrouvé un peu d’attaque et ont profité de la belle défense adverse pour s’offrir une solide victoire à domicile : on respire dans l’Alamo.
Rien de mieux que d’affronter le pire rempart de toute la NBA pour se refaire une santé. Ce n’est pas qu’on s’inquiétait en pensant à Gregg Popovich et ses soldats, le terme d’inquiétude ayant plus ou moins quitté cette franchise depuis plus de deux décennies, mais l’attaque habituellement précise de San Antonio toussait sérieusement par manque de personnel et d’efficacité. Défaite à Atlanta, à Toronto puis face aux Pacers sans parvenir à planter les 100 points, voire même les 90 points, il fallait un bon coup de fouet à domicile pour que les Spurs rappellent à tout le monde de quel genre d’équipe on parle. Cela tombe bien, Pop était d’humeur ce mardi puisqu’il prenait un premier temps-mort après… 14 secondes de jeu. Le genre de message qui annonce tout de suite la couleur aux troupes ainsi qu’aux adversaires, Tequila, Heineken, pas l’temps d’niaiser. Demandant à ses hommes de focus face à l’adversaire du soir car des failles étaient largement présentes dans l’armure de Cleveland, l’entraîneur de San Antonio donnait le ton et les conséquences étaient immédiatement visibles. Après un premier quart de préchauffage, le second permettait aux hôtes de mettre les deux mains sur le volant de la rencontre et ne quasiment plus regarder en arrière. Une tentative de comeback des Cavs, certes dans le dernier quart, mais pas assez pour inquiéter Tony et ses potes, eux qui profitaient d’un duo en parfaite condition sur cette rencontre.
D’abord, il y avait Dejounte Murray, au coeur de l’actualité ces derniers jours. Avec un Parker apprenant sa place sur le banc désormais et acceptant ce rôle avec une formidable exemplarité, le jeune dragster des Spurs avait un message à envoyer. Notamment à LeBron, son mentor et ami proche, avec qui il entretient une relation précieuse. Notamment aux mauvaises langues, doutant de sa solidité pour prendre les rennes d’une franchise telle que celle de San Antonio. Agressif, présent comme si souvent au rebond, volontaire, Murray s’appliquait surtout dans un art qui va devenir son petit pain quotidien, et qui s’appelle la mise en confort de son coéquipier All-Star. LaMarcus Aldridge, apprenant qu’il serait étoilé en 2018, confirmait son statut en punissant les Cavs dans tous les registres. Sur pick and pop, dos au panier, sous les arceaux, LMA profitait évidemment du faible secteur intérieur de Cleveland pour se gaver, scorant 30 points à des pourcentages divins (12/18 au tir). Avec les 19 points, 10 rebonds et 7 interceptions de Murray, seulement 9 balles perdues et un rythme de jeu plus frénétique que précédemment, les Spurs se rassuraient donc à domicile et imposaient aux visiteurs une nouvelle défaite. Que dire des Cavs, de plus qu’on ne sait déjà ? Portes ouvertes chez Tyronn Lue, même l’entrée de LeBron dans le club des joueurs à plus de 30 000 points faisait soupirer la plupart des fans, terminant une soirée potentiellement chouette avec la tête entre les mains. Pas aujourd’hui que ça ira mieux dans l’Ohio, tout le contraire de San Antonio.
Le processus d’intégration sera long et demandera de la patience, mais chaque soirée prometteuse devra être observée avec minutie. Dejounte Murray dans le cinq des Spurs, on avance doucement mais sûrement, en respectant le modèle établi : nourrir LaMarcus Aldridge, et mettre du rythme pour bien installer ses shooteurs. Good job, kid.