L’Avis du Psy – S05 Épisode 11 : première au cabinet, LeBron squatte… les cinq premières places

Le 20 janv. 2018 à 15:28 par Giovanni Marriette

LeBron James
Source image : owaves.com

Saison 5. Déjà… Comme le temps passe vite pour un Psy ayant à l’époque fait ses classes en découvrant des énergumènes comme Lance Stephenson ou J.R. Smith, un petit gars ayant eu l’idée d’ouvrir un cabinet un soir de juin 2013 après une action qu’il estima être un marcher non-sifflé de Ray Allen. Cinq ans et plus de 110 consultations plus tard, le Psy rouvre donc sa porte pour une nouvelle session de huit mois, lors de laquelle il recevra chaque vendredi les âmes les plus en peine de la Ligue. Blessés de longue date, cerveaux dysfonctionnels, motivations à retravailler, tout y passera cette saison et c’est avec un grand honneur que le Psy vous invite dès à présent dans le cabinet le plus… bizarre de la profession. Allez, let’s go.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Arron AfflaloMike Tyson
Quelques jours sont passés mais le Psy avait encore besoin de réponses : qu’est-ce qui a bien pu passer par la tête d’Arron Afflalo mardi soir ? Un bump viril soit, mais rien d’assez violent pour le faire sortir à ce point de ses gonds. Pourtant, c’est une réelle patate de forain qui a échoué à quelques centimètres du visage de Nemanja Bjelica, frottant à peine l’arrière du crâne de l’intérieur des Wolves et faisant gagner par la même occasion une dizaine de matchs à un Afflalo qui aurait bien eu l’air d’un con s’il avait pété le nez de son adversaire. Un spasme hallucinant de la part d’un mec pourtant connu pour être un chic type, et un spasme dangereux s’il en est car visant un homme dont on n’aurait pas forcément l’idée de lui chatouiller la plante des pieds. En effet, Nemanja ne parle pas beaucoup mais possède probablement quelques victimes à son palmarès, mâchouillées durant quelques heures puis planquées dans sa cave, Serbian connection oblige. Grosse prescription de calmants pour le gentleman du Magic, location d’un service de sécurité pour son prochain déplacement dans le Minnesota, il faudra bien ça pour passer à autre chose…

Kawhi Leonardblessures
On prend les mêmes et on recommence : Kawhi Leonard out indefinitely… Neuf matchs. Neuf tout petits matchs cette saison pour le MVP des Finales 2014 et DPOY 2015 et 2016. Neuf petits matchs, pas de back-to-back et donc retour à l’infirmerie, et cette fois-ci jusqu’à nouvel ordre. Qu’elle est longue cette saison pour les Spurs, et même si une saison tronquée à San Antonio sera toujours plus réussie qu’une belle saison à Sacramento ou Phoenix, c’est le but même de cet opus 2017-18 qui perd encore un peu plus de sens pour les Texans. On se dirige donc vers une saison ratée puisque les Spurs ne gagneront que 50 matchs et perdront en demi-finale de Conférence, face à des Rockets qui se croiront finalement très forts mais se feront balayés par les Warriors. En attendant ? L’objectif sera de garder le patient Kawhi dans un esprit de compétition afin de ne pas perdre trop de temps à son retour, si tant est qu’il ait lieu cette saison et pas à l’automne prochain…

Frank Ntilikina
France
Nouvelle visite au cabinet pour le plus jeune Frenchie de la Ligue, tout stressé par les critiques s’abattant sur lui dès qu’il enfile un short. Sauf qu’il faut mettre tes œillères Franky. Pas facile d’exister il est vrai au sein d’une promo qui enchaîne les triple-doubles et les matchs à plus de trente points, mais le Psy a tenu à rappeler à son tout jeune patient que ses 20 minutes par match et ses perfs – plus espacées il est vrai – faisaient de lui un joueur qui compte à New York et dans la NBA. La route est longue, l’ombre est partout et n’oublions pas que le French Prince est potentiellement un NBAer pour une grosse quinzaine d’années alors… pas de stress please, et on y va step by step. Alors on félicite Franky pour son presque triple-double face aux Nets, on le félicite d’être probablement le meilleur défenseur de son équipe et peut-être même le meilleur de toute sa cuvée de rookie, et on demande expressément à tous les mecs un peu pressés d’appuyer sur la pédale de frein. Thanks a lot.

Chris PaulRockets Chris Paul
Pour ceux qui ont un peu suivi l’actualité NBA ces derniers jours, on en rit encore jaune. Pour les autres, petit rappel des faits. Retour de Chris Paul au Staples Center pour affronter ses anciens teammates, défaite – évidemment – pour le plus beau loser de ces dix dernières années (non, ce n’est pas LeBron qui, lui, a un palmarès). Mais l’after sera encore plus mythique puisque Monsieur le Président du Syndicat des Joueurs NBA, petit lèche-botte pour les plus virulents, s’est donc retrouvé à fomenter un piège afin d’aller casser du Clipper dans le vestiaire. Porte dérobée, leurre envoyé à l’entrée principale, on se croirait dans une scène d’Ocean Fifteen sauf que ça ne fait marrer personne. Passage express donc de CP3 au cabinet, le temps de prendre une bonne calotte par le Psy qui n’en a que faire de ces gamineries level CE2. Alors merci de te concentrer sur ta saison, de te faire mousser jusqu’en mai/juin quand les Warriors ne te laisseront qu’une victoire pour te la raconter, mais merci surtout de représenter comme il se doit la NBA et de ne plus la salir. De rien.

Joel EmbiidVincent Collet
La venue de Joel Embiid au cabinet devenait urgente, surtout depuis qu’un pays tout entier en a fait son sujet de conversation favori. Alors on voulait mettre les choses au point avec Jojo le Français. Tout d’abord, d’ailleurs, histoire de le féliciter pour sa nomination pour le prochain All-Star Game, mais surtout pour parler bleu-blanc-rouge et tenter de mettre les choses au clair. A la question “voulez-vous porter un jour le maillot de l’Equipe de France, le patient Embiid a répété… “pourquoi pas”. L’occasion pour le Psy de s’excuser au nom de sa nation pour tout le remue-ménage entendu depuis quelques jours, l’occasion de lui rappeler que si Embiid + Sixers + FFBB = amour, les Français pourront bien donner leur avis toute la vie qu’il n’y changera rien. L’intime conviction du Psy ? Ce mariage serait l’un des plus beaux de l’histoire de France, et tant pis pour les pseudo-moralisateurs qui s’offusquent uniquement quand ça les arrange. Boum.

LeBron JamesLeBron James
Un Avis du Psy sans LeBron James n’est pas un vrai Avis du Psy, et vous allez être servis. La première raison ayant poussé votre serviteur à convoquer le King dans sa deuxième maison ? Un simple check sur le classement à l’Est. Pas une catastrophe hein, mais si les C’s s’annonçaient comme une énorme machine, les Raptors ont aujourd’hui Cleveland dans leur rétro et les Wizards ne sont plus très loin. La goutte d’eau qui pourrait suinter des implants capillaires de LBJ ? Le Heat pourrait même dépasser bientôt les Cavs si les dynamiques actuelles sont respectées. Le Heat, devant les Cavs. Devant les Cavs… de LeBron et Dwyane Wade. Okay. Voilà en tout cas la raison de ce premier entretien LeBronesque du jour : va falloir se bouger si tu ne veux pas te cogner les C’s en demi-finale, parce que t’as une petite série de Finales de Conf à poursuivre…

LeBron JamesJ.R. Smith - Gérard - beIN Sports


On enchaîne avec la star du jour, pour parler cette fois-ci de transferts. Des trades qui paraissent obligatoires pour redonner un nouveau souffle à ces Cavs fatigués, mais qui pourraient mettre à mal le petit cercle construit par le n°23. A commencer par le vénérable J.R. Smith, souvent cité comme l’un des premiers pistons qui pourrait sauter en cas de deal. Ça parle de DeAndre Jordan, ça parle de George Hill, ça parle de Lou Williams, mais pour acquérir un ou plusieurs de ces gars-là il faudra dire bye-bye à Gérard, à Iman, à Tristan, à l’un ou plusieurs de ces gars représentant la garde rapprochée du King depuis quelques années déjà. Une nouvelle ère s’annonce dans l’Ohio, une énième ère depuis l’arrivée du roi LeBron, et ce dernier devra garder tout le monde focus vers l’objectif du mois de juin, et on ne parle pas de la fête de la musique. Car toute difficile que peut bien être cette régulière, on sait tous ici qu’il faudra être très fort pour abattre le King avant les Finales NBA…

LeBron James
Stephen curry
All-Star Game is coming, et le pauvre LeBron, encore lui, ne sait absolument pas quoi faire… Nommé capitaine en compagnie de Stephen Curry, le chauve va devoir se positionner afin de construire son roster, une première dans l’histoire, et il hésite toujours selon ses dires à privilégier les potes… ou la compétition. Privilège de Roi, LeBron choisira en premier parmi les huit autres starters (AD, DMC, KD, Harden, DMDR, Kyrie, Giannis et Jojo) mais plusieurs doutes le taraudent. Doit-il drafter Kyrie et oublier durant quelques jours l’inimitié née d’un été douloureux ? Doit-il sélectionner Kevin Durant ou privilégier l’excitation d’une énième confrontation ? Beaucoup de questions qui trouveront en partie leurs réponses dans les choix de l’autre capitaine, qui pourrait faire en sorte que les deux cinq soient réellement opposés sur le terrain comme en coulisses…

LeBron James
LeBron James
Passés les doutes, on passe à une double-question, qui commence à germer dans un paquet de cerveaux et qui hante les nuits de LeBron. La première de ces questions ? Et si LeBron James, 33 ans, glanait cette année son cinquième trophée de MVP ? Si l’on se pose la question, c’est qu’elle mérite d’être posée et LeBron est tout simplement en train de se dire qu’à défaut d’une quatrième bague, un nouvel award ne serait pas de refus. L’individuel ou le collectif, un débat intérieur qui déchire le patient LeBron en cette deuxième partie de carrière, à un virage où le garçon commence à penser à l’héritage qu’il laissera à la NBA. Et la transition est toute trouvée car c’est tout simplement la place de LeBron dans l’Histoire qui est en jeu actuellement, son nom ressortant de plus en plus souvent lorsque l’on évoque ces quatre lettres si folles, remettez le T, O, G et A dans le bon ordre. Tu m’étonnes qu’il a la tête qui tourne le bonhomme…

LeBron JamesKareem Abdul-Jabbar
Ils ne sont que six dans ce club, et ils seront bientôt rejoints par LeBron James. Ce club, c’est celui des 30 000 points en carrière, et LBJ n’a plus besoin que de 25 pions pour franchir cette barre mythique, pétée en mars dernier par Dirk Nowitzki sous des litres de larmes au Texas. Un accomplissement de plus dont LeBron a bien conscience, et dont il devra faire un minimum abstraction ce soir face au Thunder, histoire de ne pas se ramasser le poids de l’Histoire trop violemment sur les épaules. Une dinguerie que le Psy voulait en tout cas mettre en lumière pour terminer cette édition spéciale King, avant de vous inviter, vous tous ici présents, à être devant votre poste ce soir à 21h30 pour vivre avec nous l’un des instants les plus oufs de la carrière de l’un des plus grands joueurs de l’histoire, si ce n’est… non rien.

Allez, c’est tout pour cette semaine et c’est déjà pas mal. Rendez-vous vendredi prochain pour de nouvelles aventures médicamenteuses et d’ici-là on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous.


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