Les Raptors défoncent Cleveland : 133-99, plus gros carton all-time en régulière pour Toronto, c’est très sale

Le 12 janv. 2018 à 08:17 par Giovanni Marriette

On l’a dit et redit depuis quelques semaines, les Raptors sont actuellement en train de surfer sur une vague de chaleur assez inédite. Et si l’on a également pu dire qu’une saison régulière de feu ne garantissait en rien des Playoffs réussis, on s’en tiendra aujourd’hui à un constat simple : Toronto est quasi-injouable à la maison (coucou le Heat), et pas loin d’être injouable tout court en ce moment…

11-3 en décembre et désormais 5-1 en janvier. Défaits uniquement à domicile mercredi face au Heat et cela d’un petit point, les hommes de Dwane Casey affichent aujourd’hui un bilan très positif de 26 victoires et 11 défaites, dont un mignon 15-2 au Air Canada Centre. Une dinguerie poussée à son paroxysme lors du mois douze de l’année, les performances de DeMar DeRozan notamment ayant même permis au coach des Dinos d’être élu coach du mois à l’Est alors que l’on sait que le type n’a pas toujours été connu pour être un très grand stratège. On annonçait un choc cette nuit ? Face à des Cavs en sortie de branlée face aux Wolves ? La mission s’apparentait à une mission suicide sans Kyle Lowry ni Serge Ibaka ? On vous arrête tout de suite : les Raptors n’ont pas battu les finalistes en titre, ils les ont pulvérisé.

34 points d’écart au final, un 35-16 au deuxième quart histoire de plier l’affaire avant même la mi-temps, une marque répartie comme souvent cette saison, et voilà comment les Raptors se sont affirmés cette nuit comme les vrais lieutenants de Boston à l’Est. Pas de conclusions hâtives évidemment, une simple lecture du classement qui repousse ce matin LeBron et ses videurs à 3,5 matchs de leurs bourreaux du soir. Mais comment diable ces Raptors ont-ils réussi à coller une aussi grosse dragée à Cleveland ? DeMar DeRozan a t-il passé la barre des quarante ? Oh que non, car c’est bien un effort collectif profitant des largesses des Cavs qui a permis la démo de la nuit. Privé de Kyle Lowry blessé et de Serge Ibaka suspendu, Coach Casey aura pu compter sur l’intégralité de ses hommes pour démolir l’armée de LeBron et pousser les Cavs à sortir l’un de leurs plus mauvais matchs depuis deux jours bien longtemps.

Un DeMar DeRozan à 5/13 mais appliqué à la distribution, un Jonas Valanciunas qui frôle les 20 rebonds, un C.J. Miles qui snipe du parking… mais c’est donc le banc des Dinos qui aura fait le plus gros du travail cette nuit, faisant l’écart au deuxième quart et s’occupant simplement de kiffer sa nuit en deuxième mi-temps. Norman Powell, Pascal Siakam, Jakob Poeltl, parfaits soldats de la second unit, et encore plus parfaitement épaulés par un Fred Van Vleet sur un nuage : 22 points à 6/8 pour celui dont le blase fait davantage penser à un danseur de jerk qu’à un joueur de basket. Le petit meneur non-drafté avait déjà montré le bout de son nez à quelques reprises cette saison mais a donc profité de cette psychédélique night pour envoyer l’une de ses plus belles perfs en carrière au nez et à la barbe d’un backcourt des Cavs historiquement dégueulasse.

Une opposition honteuse des Cavs dont on reparle dans quelques minutes ici-même, mais saluons pour l’instant la nouvelle démo d’un groupe qui n’en finit plus d’étonner et qui est désormais bien installé à la seconde place à l’Est. Et quand on voit ce que les remplaçants de Casey sont capables de faire un soir de pleine lune, on se dit que l’on pourrait avoir encore de belles surprises…

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