Preview Celtics – Pistons : Avery Bradley revient au TD Garden, un message à faire passer à Danny Ainge ?
Le 27 nov. 2017 à 20:51 par Stanislas Frégard
Le TD Garden, le paradis des celtes en ce début d’année, risque de vite se transformer en champs de bataille avec comme no man’s land toute la partie de la salle entre Brad Stevens et Stan Van Gundy. Celtics et Pistons vont se livrer un combat sans merci, le dauphin pourra-t-il dépasser le maître des lieux ? Réponse à 1h30, dépêchez-vous, il n’en restera pas grand-chose.
Pensez à un mot en commun entre Boston et Detroit, au-delà de “playoffable”, et il s’agit bien de “défense”. Les protégés de Brad Stevens sont les premiers de la NBA sur le defensive ranking avec seulement 95,8 points encaissés par match. Les Celtics s’appuient sur des arrières très athlétiques du style de Marcus Smart ou Jaylen Brown – qui pour l’instant n’est pas encore confirmé, même s’il devrait jouer – pour éteindre leur vis-à-vis à l’extérieur. Boston est la troisième équipe par rapport aux taux de réussite à trois points de leurs adversaires avec un petit 32,5%. Un autre indicateur ? Le nombre de passes décisives de ces mêmes adversaires qui n’en placent pas plus de 20,6 par rencontre. Cette défense permet aux Celtics de réaliser un début de saison canon. Mais ce soir, ça risque de secouer fort en bas, Al Horford aura fort à faire pour calmer Andre Drummond dans la raquette. A fortiori, le pivot de Detroit n’est pas un bête défensive mais son physique imposant lui permet de prendre beaucoup de place dans la peinture et de récupérer une belle récolte de rebonds avec 15,2 prises par matchs dont 5,6 dans la raquette d’en face. Côté Pistons, il ne faut pas oublier non plus le travail colossal d’un Avery Bradley sur l’homme, mais ça, Brad Stevens le sait déjà et le TD Garden réservera certainement un chaud accueil à l’ancien de la maison. Bradley aura un certain Kyrie Irving en ligne de mire, de là à ce que cela suffise, rien de sûr. Dans tous les cas, le meneur des Celtics aura fort à faire pour scorer quand l’ancien numéro 0 sera sur lui.
Dans un sens, ce sont de très bonnes équipes défensives, mais pour ce qui est de l’attaque c’est une autre histoire. Alors oui, il faut comparer ce qui est comparable. On juge l’attaque de Detroit et de Boston par rapport à leur place dans le classement de la conférence Est. En attaque, ces équipes sont respectivement 18ème et 19ème avec 103,7 et 103,6 points de moyenne. Du côté Pistons, le scoring est mené par l’ancien Celtic Avery. Pourtant, il ne marque que 16,8 points par match contrairement à Tobias Harris qui sort plus de 18 points. Mais alors pourquoi parler de Bradley en guide offensif ? Tout d’abord parce qu’il est extrêmement régulier, fiable et ensuite parce que derrière la moyenne de Harris, il y a des performances contrastées (14,7 points de moyenne depuis 10 matchs) alors que le néo-arrière de Motor City est à 19,7 sur cette période. Il ne faudra pas oublier la quinzaine de points de Reggie Jackson, mais ça reste assez aléatoire comme affaire. Là où à Boston, il y a plus de solutions de scoring. Bien évidemment, Irving concentre toute l’attention et risque d’avoir Bradley dans le short. Mais la diversité des solutions offensives semble plus importante que pour les Pistons. A l’intérieur, le panel offensif d’Horford sera très intéressant pour faire valser Dede Drummond, Jayson Tatum montre une maturité déconcertante avec une préférence pour le money time. Jaylen Brown et Marcus Morris, quant à eux, seront aussi à surveiller du côté de la défense des Pistons, s’ils sont confirmés pour ce soir. Le premier revient de l’enterrement de son meilleur ami, dont on parlait ici. Le second a été mis au repos lors de la rencontre à Indiana, mais sera bien là ce soir, rapporte CBSsports.
Le point déterminant ? Le coaching. Comme il a été dit à de multiples reprises, Andre Drummond a travaillé ses lancers et donc il devient de plus en plus inutile de l’envoyer sur la ligne dans la dernière ligne droite. De ce fait, Stan Van Gundy n’est plus obligé de le sortir du 5 dans le money time. Cette saison, il tourne à 60,5% aux lancers. C’est-à-dire que Boston va devoir compter sur la présence du pivot de Detroit sur la quasi-totalité du match. Ainsi, Brad Stevens va devoir s’adapter, notamment avec son banc. Si les deux cinq majeurs arrivent à se neutraliser, il va falloir compter sur les remplaçants. A Beantown, il faudra voir l’apport de l’ancien Piston Aron Baynes dont l’impact ne sera pas négligeable. Histoire que niveau barbaque dans la raquette, Boston puisse rivaliser avec Drummond. Pour ce qui est de Detroit, certains joueurs vont pouvoir beaucoup apporter comme Ish Smith dont les 15 points en 22 minutes n’ont pas été de trop dans la victoire des siens contre OKC 99-98. Le reste ? C’est bonus.
On part sur un “trois à la suite” du côté de Boston? Ou est-ce que Detroit confirmera et reviendra avec une victoire de prestige contre le premier de la conférence Est? Il y aura beaucoup d’enseignements à tirer de ce match, donc, tout le monde derrière le poste à 1h30.