Les Pistons s’imposent à OKC comme des grands, 99-98 : la Conférence Ouest c’est de l’eau pour Detroit

Le 25 nov. 2017 à 10:03 par Bastien Fontanieu

Reggie Jackson
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Décidément, plus les adversaires s’écartent de l’océan Atlantique, plus les Pistons ont l’air de kiffer. Encore une victoire pour la franchise de Detroit en déplacement, et cette fois c’est le Thunder qui a dû rendre les armes.

Et avant toute chose, bravo OKC. Nous avoir fait une telle pub le mercredi pour chier le surlendemain, c’est pas cool. Certes, il ne s’agit que d’un match, contre une équipe que le Thunder ne recroisera pas en mai ou en juin, mais quand même. On en parlait pendant la preview d’hier soir, écraser les Warriors n’allait avoir aucun intérêt en se chiant dessus lors du match suivant. Beh bingo. D’abord séduisant en première mi-temps, les hommes de Billy Donovan ont craqué en retombant dans leurs travers, notamment dans un quatrième quart-temps assez immonde. Tour à tour, chacun voulait sauver son équipe, sans prendre en compte les leçons de l’avant-veille. Il fallait un effort collectif pour taper Golden State, pourquoi soudainement reprendre les mauvaises habitudes antécédentes ? Décevants sur leur fin de rencontre, les hôtes sont aussi tombés sur une équipe de Detroit qui se sait, qui se connait, qui ne panique pas devant l’adversité et exécute son plan de jeu jusqu’au bout. Ce n’est pas avec une balle au poste pour Andre Drummond ou des iso Reggie Jackson que les Pistons allaient taffer le Thunder dans le money-time. Tout le contraire d’OKC cette nuit. Non, au lieu de ça, le pivot a respecté son rôle en faisant tourner la balle, et le meneur a calmé le tempo quand il le fallait face à son ancienne équipe. Un duo parfaitement complété par un Avery Bradley tranchant à distance et impeccable en défense, Ish Smith plantant de précieux points en sortie de banc pour soulever les siens vers le plateau des vainqueurs.

On préfère vous prévenir, si vous souhaitez vous faire le replay du money-time, prévoyez un bouclier car ça envoyait de la brique à foison, et des deux côtés. Certes, les Pistons étaient plus adroits que leurs adversaires, mais on était loin d’un pretty finish. C’est d’ailleurs ce que voulait Stan Van Gundy, et le plan fonctionnait à merveille. Tenir bon, ralentir le jeu et imposer une exécution sur demi-terrain dans les moments chauds. Rien de mieux pour faire paniquer un Thunder encore en rodage, rien de mieux pour faire bosser des Pistons en pleine confiance. Tabassés par les Cavs, les soldats de Motown voulaient se reprendre avec la manière, avec leur manière. Et contre une nouvelle cylindrée de l’Ouest, ils s’en sont sortit indemnes, victorieux même. Les Warriors, les Wolves deux fois, les Clippers et maintenant le Thunder, c’est à se demander si Detroit ne serait pas une ville idéale pour se réinstaller le long des plages californiennes. Il sera justement intéressant de voir comment le groupe agit pour son prochain déplacement, un petit trip de rien du tout puisque les Pistons iront jouer… au TD Garden de Boston. On le sait, Dédé Drummond peut faire du sale en-dessous grâce à son avantage physique, mais c’est surtout l’ADN de cette équipe qui sera surveillé dans ce type de rencontre. Tentation versus exécution, qui l’emportera au sein même de Detroit ? Si les joueurs prennent appui sur cette victoire à OKC et ne craquent pas, on pourrait tout à fait avoir droit à un nouvel upset venu du Michigan.

Et dans tout ce beau bordel, nos amis de Motown sont tranquillement installés dans les belles hauteurs de l’Est, avec 12 victoires pour 6 défaites. C’est pourtant pas compliqué, suffit de jouer collectif, défendre dur et respecter son plan de jeu pendant 48 minutes : le Thunder a montré sa capacité à le faire, mais certainement pas hier soir. Sanction méritée.

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