L’Avis du Psy – S05 Épisode 4 : direction les mélancoliques anonymes pour Derrick Rose

Le 25 nov. 2017 à 17:34 par Giovanni Marriette

Derrick Rose
source image : youtube

Saison 5. Déjà… Comme le temps passe vite pour un Psy ayant à l’époque fait ses classes en découvrant des énergumènes comme Lance Stephenson ou J.R. Smith, un petit gars ayant eu l’idée d’ouvrir un cabinet un soir de juin 2013 après une action qu’il estima être un marcher non-sifflé de Ray Allen. Cinq ans et plus de 110 consultations plus tard, le Psy rouvre donc sa porte pour une nouvelle session de huit mois, lors de laquelle il recevra chaque vendredi les âmes les plus en peine de la Ligue. Blessés de longue date, cerveaux dysfonctionnels, motivations à retravailler, tout y passera cette saison et c’est avec un grand honneur que le Psy vous invite dès à présent dans le cabinet le plus… bizarre de la profession. Allez, let’s go.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Nicolas BatumNicolas Batum
Il était bien revenu, montrant face aux Cavs que le coude allait beaucoup mieux. Mais quatre matchs plus tard… c’est bien sur le banc que Nico a retrouvé Cleveland, la faute à une blessure pas tout à fait rétablie. Un début de saison bien compliqué pour Batman, qui vit actuellement son âge de raison entre l’infirmerie et les salles d’IRM et qui aurait aimé démarrer autrement une saison que l’on annonçait solide à Charlotte. Pas de drame non plus puisque le rétablissement fut tout de même beaucoup plus rapide que ce que certaines sources sûres voulaient bien nous dire il y a deux mois, et le Psy a ainsi pu tailler la bavette avec l’international français. De quoi parler un peu EDF et mater ensemble le match d’hier face à la Belgique, de quoi halluciner ensemble sur le cas Dwight Howard qui revit en ce début de saison, et de quoi demander à Nico de shooter un peu plus à son retour, puisque cela ne fait que 362 fois que le Psy le lui demande. Une visite de courtoisie pour attaquer une journée de consultations, parce qu’il faut aussi savoir s’économiser au cabinet.

Nikola JokicNikola Jokic
Première consultation de la saison pour le sympathique pivot des Nuggets, à qui le Psy a par contre demandé d’être moins sympathique à l’avenir. En cause bien sûr, la blessure de Paul Millsap, qui va obliger Niko à passer la seconde pour faire en sorte que Denver continue sa route vers les Playoffs. Pas spécialement mauvais depuis le début de saison mais pas exceptionnel non plus, il faudra dorénavant être très bon tous les soirs, car ce n’est pas le Serena Williams qui sert de poste 4 à Mike Malone qui emmènera les Nuggets au sommet. L’objectif est clair pour le Psy : 28/12/6 de moyenne et trois no-look pass chaque soir sinon rien, car une équipe dont Emmanuel Mudiay est la plus belle surprise de la saison ne pourra malheureusement pas espérer bien plus qu’une sortie fracassante au premier tour des Playoffs. Le patient Jokic n’a en tout cas pas semblé effrayé par le défi, et son premier match post-consultation cette nuit semble nous donner à raison. A suivre…

Harrison Barnes
tanking
Le pauvre n’a rien compris… Propriétaire du game winner le plus fat de ce début de saison, Harrison Barnes pensait recevoir les félicitations de son boss en rentrant aux vestiaires. Sauf que Mark Cuban l’attendait effectivement, mais c’était pour lui mettre une grosse mandale. Incapable d’être un vrai leader, l’ancien ailier des Dubs est donc incapable de comprendre que les Mavs n’ont pas envie de gagner et a foutu en l’air une nouvelle soirée réussie dans le Texas. Dur à comprendre lorsque l’on ne vient pas de Philadelphie mais le gamin va devoir s’y faire… On. Ne. Gagne. Pas. Cette. Saison. Même sur un coup de bol. Le conseil du Psy fut donc le même que celui des dirigeants de Dallas : continue à être “bon mais sans plus” et reste bien à ta place, à savoir celle d’un mec qui fait ce qu’on lui dit de faire, à savoir perdre des matchs en faisant semblant de vouloir les gagner. Les prières balancées au buzzer c’est fini, on va éviter une deuxième mauvaise surprise.

LeBron Jameshand fire feu
Chaque semaine est en fait une nouvelle excuse pour faire venir LeBron au cabinet. Pour profiter de sa présence tout d’abord, mais surtout car il y a toujours quelque jours à dire avec le patient Tchemss. La raison de sa visite hebdomadaire ? Les sept wins de suite des Cavs mais plus précisément le rythme de la bête, envoyé au feu quarante minutes ou presque chaque soir de sa vie depuis maintenant treize ans. Et si l’on se dit qu’un tel animal ne peut pas ressentir la moindre douleur, on se dit aussi que le jour où les premières arriveront… et bien on l’aura suffisamment prévenu pour le plaindre. Certes, le génie qui lui sert de coach n’est pas étranger à l’utilisation du King mais mieux vaudrait se calmer très vite sur les minutes si l’on veut éviter de voir les fans des Cavs parler coréen lorsque le seul homme capable de les faire gagner se pétera au mois d’avril. Cela fera peut-être une bonne excuse pour expliquer la défaite en demi-finale face aux Wizards mais on va éviter quand même. Merci.

Brad Stevens
Dion Waiters
Le problème a été résolu depuis, mais c’est un Brad Stevens complètement paumé qui a fait irruption cette semaine au cabinet. En cause ? Une défaite. Une toute petite défaite mais un sentiment tellement oublié que le pauvre Brady a carrément failli décompenser le lendemain au réveil lorsqu’il a compris que tout ceci n’était pas un cauchemar. Même traitement que pour ses prédécesseurs, le patient Stevens a été invité à passer un call à Rick Carlisle, Mike Budenholzer et Dave Joerger, histoire de relativiser la contre-performance et de comprendre que ce sentiment était vécu chaque soir ou presque par quelques uns de ses collègues. Allez, un Magic en pâture et ça repart.

Lonzo Ball
Wizards Trump
En voilà un qui risque de pousser les portes du cabinet à plusieurs raisons cette saison. Pauvre homme… Déjà que la moindre visite chez le coiffeur suffit à mettre la Toile à feu et à sang, voilà papa qui commence à être l’Américain le plus hypé au monde. Un beef avec Donald Trump, le délire était si évident que l’on avait même pas daigné le voir venir. A ce rythme-là le daron va finir par se lancer dans la politique et le rejeton par se scarifier pour appeler à l’aide, alors que son simple souhait serait de jouer à la baballe sans qu’on l’emmerde. Le cri du cœur de Lonzo a en tout cas touché le Psy, son pauvre patient lui rappelant qu’il n’a pourtant pas eu un mot plus haut que l’autre depuis des mois et qu’il s’en prend malgré tout plein la tronche… Allez gamin, pour toit ce sera moitié-prix jusqu’à nouvel ordre, et interdiction au papa d’approcher la clinique. On fait ce qu’on peut hein…

Doc Riverstête
Neuf défaites de suite. NEUF. La victoire face à la G-League d’Atlanta n’aura trompé personne et les absents ne suffisent plus comme excuse : Doc Rivers et les Clippers sont dégueulasses. La goutte d’eau cette nuit ? Celle qui a fait déborder le vase d’urine ? la rumeur comme quoi les Voiliers et les Cavs se seraient mis en relation afin de s’échanger Dede Jordan contre Tristan Thompson, Khloé Kardashian et un TDD. On ne reviendra pas sur la pertinence de ce potentiel trade mais ceci prouverait en tout cas que les Clipp’s tireraient un trait sur la saison en cours… l’occasion parfaite pour mettre un immense coup de pied au cul à Doc Rivers, direction le Pôle Emploi le plus proche. Une délivrance pour les derniers fans de la franchise redevenue la deuxième de la ville, mais également pour un Psy qui n’en peux plus de passer ses consultations à tenter d’expliquer le basket à son patient. Chacun son métier bordel, et celui de Doc Rivers doit être charcutier ou un truc du genre, mais surtout pas coach NBA.

Russell Westbrook
Russell Westbrook
Le comportement de Russell Westbrook n’est en soi pas spécialement flippant cette saison, mais son simple body language face aux Warriors cette semaine méritait une visite de contrôle au cabinet. Parce qu’un mec qui tire la langue à chaque panier marqué, qui applaudit à la face de ses adversaires à chaque coup de sifflet et qui nous lâche des zen contre zen avec Kevin Durant, bah pour nous c’est très cool mais pour le fan lambda cela peut paraître un poil too much. Le Psy a donc administré au patient Westbrook sa dose mensuelle de sédatif histoire de le faire redescendre un peu en pression, histoire aussi qu’il aide le Thunder à devenir une vraie équipe de basket et pas uniquement face aux champions en titre. Parce que ce genre de montée en pression au mois de mai c’est parfait, mais avant les fêtes c’est peut-être un peu tôt.

Evan Fournier
J.J. Barea
De très loin la visite la moins agréable de la journée. Partis sur les chapeaux de roue, Evan et les frères Mickey nous avaient même obligés à les imaginer comme de potentiels playoffables de fin de saison. Ha. Ha. Ha. Exploit du Magic, les mecs n’auront même pas attendu le traditionnel mois de janvier pour enchaîner les défaites puisque c’est aujourd’hui une magnifique série de sept défaites qui a replacé Orlando à sa place, à savoir dans le bas du ventre mou de la Conférence Est. C’est donc un Mehdi Fournier bien pâlichon qui a squatté le cabinet ce matin, partagé entre la motivation pour sortir la tête de l’eau et la déprime habituelle de mi-saison, débarquée cette fois-ci encore plus tôt que d’habitude. Ni une ni deux, le Psy a donc actionné son réseau afin de trouver une porte de sortie à Vavane, parce que le sniper de Charenton mérite quand même beaucoup mieux que cette franchise de loser, histoire de rester poli bien sûr. Allez, on attend que le téléphone sonne, parce que même Brooklyn a un meilleur projet que le Magic hein…

Derrick RosePleurs, larmes
C’est le bad trip du jour, et là plus personne ne se marre. Car c’est un Derrick Rose dans un très sale état qui s’est pointé aux aurores au cabinet, déversant des litrons de larmes en repensant à une époque qui paraît à la fois si proche et si lointaine. Une époque à laquelle D-Rose était le meilleur joueur de la Ligue, alors que six ans plus tard le même homme est aujourd’hui le fantôme d’un honnête remplaçant. Triste, méga-triste et le garçon a tout simplement fini par péter un câble, à l’image de son coup de mou l’an passé lorsqu’il avait quitté New York sans raison valable un jour de match. La carrière de Derrick restera un immense gâchis c’est désormais officiel, et si un trophée de MVP garnira pour toujours ses étagères, on ne peut s’empêcher aujourd’hui de prendre le petit dans nos bras devant tant de regrets. Allez, gratuité toute la saison pour le chinoir, on fait ce qu’on peut pour aider les copains dans le besoin…

Allez, c’est tout pour cette semaine et c’est déjà pas mal. Rendez-vous vendredi prochain pour de nouvelles aventures médicamenteuses et d’ici-là on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous.