Harrison Barnes l’assassin : 0,5 secondes, assez de temps pour tuer Memphis avec une bombe sur la planche !

Le 23 nov. 2017 à 07:52 par Bastien Fontanieu

Harrison Barnes

Incroyable finish à Memphis cette nuit, avec des Grizzlies qui revenaient de sous-terre pour reprendre l’avantage, avant de se faire tuer au buzzer par Harrison Barnes : l’ailier des Mavs a été des plus clutch !

On lui reproche souvent de ne pas montrer d’émotions, de passer au milieu de tout le monde et ne pas avoir assez de nasty en lui pour prendre le leadership à Dallas. On lui reproche souvent de ne pas booster sa moyenne statistique, d’être un peu trop poli et de manquer de killer instinct. Oui, Harrison Barnes peut faire chier plein de monde en ce sens, surtout les fans des Mavs. Mais quand l’animal est en mode et qu’il ne veut plus rien entendre, attention. Les Grizzlies l’ont notamment vu hier soir, dans un money-time qu’il voulait gérer comme un grand, l’ailier a été fantastique pour permettre aux siens de quitter le Tennessee avec une victoire à l’arrache. Pull-up à mi-distance, lancers rentrés, filoches transpercées, sans en faire une tonne Harrison régalait en toute fin de rencontre et on voyait mal Memphis nous faire un comeback sorti de nulle part. D’ailleurs, de qui cela pourrait bien venir ? JaMychal Green ? Beh oui. Plus sérieusement, c’est d’abord Marc Gasol qui calmait les espoirs texans en claquant un immense trois-points pour égaliser à 29 secondes de la fin, forçant les visiteurs à dessiner un semblant de système pour reprendre l’avantage. Seul problème, la séquence pour Dennis Smith Jr foire, et c’est Tyreke Evans qui hérite de la gonfle. L’arrière remonte le terrain et nous loupe son lay-up… avant d’être suivi par un Jean-Michel Vert qui pointait au meilleur moment.

Putback de l’ancien des Spurs, célébration dans les travées du FedEx Forum, pendant que les arbitres sortent les moniteurs on fait péter les tronçonneuses pour célébrer cette future victoire. Avec 0,5 secondes à jouer et 2 points d’avance accordés aux Grizzlies, il n’y a aucun moyen pour que Dallas quitte cette salle avec la gagne. Aucun. Impossible. Beh. C’est -à-dire que. Euh. Si. Patate chaude sur remise en jeu, Dennis Smith Jr envoie ça à Harrison Barnes qui a le rookie Dillon Brooks sur le corps. Pas le temps d’niaiser, faut dégainer. L’ailier envoie une ogive en l’air qui traverse la salle et tape la planche locale… panier. Explosion du banc des Mavs, consternation du côté des Grizzlies, comment a-t-il pu lâcher ça en une demi-seconde ? Au ralenti, si le chrono se déclenche un poil tard, le ballon quitte bien les phalanges de Barnes avant le buzzer, ce qui permet aux arbitres de valider l’essai. Les montagnes russes émotionnelles sont trop puissantes pour les habitants de Memphis, passés de la frustration à la résurrection puis finalement la dépression. Encore une défaite à la con sans Mike Conley, encore un sale coup du sort qui se pose sur les hommes de David Fizdale, ça commence à faire beaucoup… Pendant ce temps-là, en face ? Danse du ventre et claquettes pour Dirk, on part de là avec une gagne récupérée au buzzer. Les Mavs auraient pu le perdre 20 fois, mais heureusement les dieux du parpaing viennent en aide à Nowitzki et ses potes. Le temps d’un soir, pourquoi pas.

Moment de gloire pour Harrison Barnes, qui pourra ajouter cette ligne à son CV : tuer une équipe, au buzzer, avec la planche, de 8 mètres, en ayant deux points de retard, et carrément donné la gagne à l’adversaire. Bien ouej.

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