Fin de série pour Boston : défaite à Miami, mais hommage à un groupe qui a réalisé un mois exceptionnel

Le 23 nov. 2017 à 06:40 par Bastien Fontanieu

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Source image : NBA League Pass

Il fallait bien qu’elle s’arrête quelque part, cette incroyable série de victoires lancée par Boston dès la troisième rencontre de la saison régulière. C’est à Miami, cette nuit, que les Celtics ont à nouveau connu la défaite (104-98).

Trente-quatre jours. Plus d’un mois. Seize matchs. Autant de victoires. Un groupe qui a connu des galères monstres, alors qu’il ne se connaît véritablement que depuis quelques semaines, et qui va pouvoir aborder la suite avec confiance. Difficile de savoir par où commencer. Le dernier match, peut-être ? Rois du comeback, les Celtics n’ont pas pu faire leur spéciale jusqu’au bout, pas comme à OKC, pas comme à Dallas, pas comme ça. Non, cette fois, le trou dans lequel Kyrie et ses potes s’étaient enfoncés était trop profond. Et puis, merde, soulignons-le, Miami avait décidé de retrouver son basket hier soir. Dégueulasses lors de leurs dernières sorties collectives, les hommes d’Erik Spoelstra voulaient jouer les streak busters à domicile, et la paire Dion Waiters – Goran Dragic (53 points) s’y employait à merveille. Le second au début, le premier au finish, money-time spéciale Dion avec des shoots venus d’ailleurs et le petit coup de chance qui cette fois bascule dans le camp adverse, Boston avait certes tenté son habituel comeback mais cette fois c’était too much. Il fallait rendre les armes, s’incliner, respirer un coup et prendre le temps d’apprécier l’oeuvre proposée jusqu’ici. Car même si la saison est longue, sera longue et proposera bien des ajustements à nos amis du Massachusetts, on peut aussi revenir en arrière et lâcher un sourire, compte-tenu du contexte dans lequel ces gamins ont vécu et grandi.

La perte de Gordon Hayward dès le premier soir de la régulière, le groupe qui doit s’ajuster, Matthew Dellavedova qui assassine tout le monde à Boston le lendemain… et là on se dit, impossible que les types nous en collent 16 de suite. Woops. Même avec un Kyrie Irving masqué et absent l’équivalent de deux matchs ? Même avec un Al Horford lui aussi touché et devant respecter le protocole NBA des commotions au crâne ? Même avec des gamins intégrés dans le cinq de départ comme Jayson Tatum ? Même avec Jaylen Brown à qui un drame personnel arrive ? De la magie, tout simplement. De la magie quotidienne, beaucoup de leçons, de coaching, de ciment placé sur les remparts du vestiaire, d’exercices psychologiques pour que l’amertume du premier soir se transforme en essence des lendemains. Brad Stevens, les deux mains sur le gouvernail, naviguant en pleine tempête avec l’assurance d’un type qui a déjà tout vécu. Et quelque part, en un mois et demi, ce fût un peu le cas, non ? Maître à bord du navire le plus exemplaire de ce début de saison, le coach de Boston peut regarder cette série de 16 victoires avec fierté, mais il sait que le plus important sera maintenant. Digérer la descente sur Terre, la fin de cet espèce de high d’un mois qui permettait à tout le monde de booster son niveau de jeu, et contrôler le tout pour maintenir les performances collectives tout en haut de l’Est. Oui, quelque part, sans vouloir dénigrer quelconque boulot énorme réalisé jusqu’ici, c’est maintenant que la saison des Celtics commencera. Que le vrai test sera observé, voir comment ce groupe fait après un point des plus bas puis une plénitude des plus hautes. Sauf qu’avant ça, entre nous, on se lèvera pour applaudir cette troupe.

Une troupe qui a su prendre les plus grands challenges à deux mains, malgré la jeunesse de certains, pour en faire un chef d’oeuvre collectif. Impossible de savoir si Boston proposera à nouveau une belle série de victoires, mais une chose est sûre : on ne pourra pas parler des Celtics 2017-18 sans cette incroyable streak de 16 victoires consécutives en début de saison, en surlendemain de drame. Messieurs, chapeau bas.

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