Preview Knicks – Clippers : il commence à faire chaud sur le siège de Doc Rivers

Le 20 nov. 2017 à 20:57 par Stanislas Frégard

Doc Rivers coach

Cette introduction a été écrite cet été, en pensant qu’elle serait utilisée à un moment de la saison : les sixièmes de leur Conférence, qui jouissent d’un bilan positif de 8-7, accueillent les treizièmes de l’autre avec un record de 5-10. C’est bon, tout le monde a capté que les Clippers recevaient les Knicks. Raté ! Ce sont bien les Angelinos qui restent sur huit défaites consécutives, la pire losing streak de la Ligue cette saison. Bulls et Mavs n’ont même pas fait mieux, seuls les Hawks ont atteint ce palier mais ils s’étaient imposés après. Dans ce contexte, les Knicks semblent partir favoris de cette rencontre qui se jouera à 1 heure 30.

Les Clippers, les Clippers, peut-on dire que l’on est surpris ? Bien sûr que oui, bien que la reconnaissance du talent de Doc Rivers pour le coaching soit plus discutable, cela nous rend malade d’en parler. Certes, peu de monde voyait les Voiliers finir dans le top 4 à l’Ouest, mais au moins accrocher une place en Playoffs. Pour l’instant, on est loin du compte alors que les huit défaites d’affilées font très mal à Blake Griffin et toute sa bande. LAC n’a pas gagné de match depuis celui contre Dallas, soit 18 jours pendant lesquels les voisins Lakers n’ont plus levé les bras au ciel (5-6). L’un des facteurs importants de la déroute des Clippers se trouve sur le banc, mais aussi à l’infirmerie. Les trois joueurs absents sont des recrues arrivées cet été et sur qui l’on comptait beaucoup à Hollywood cette saison : Milos Teodosic avec une sale blessure au pied, c’était le métronome qui aurait pu suppléer Chris Paul dans la création. Patrick Beverley, son back-up, encore incertain pour ce soir, sait pour sa part être nasty quand il faut et mener correctement une attaque NBA. Enfin, fraîchement arrivé de Denver, Danilo Gallinari est capable d’écarter la raquette et de laisser la peinture libre pour DeAndre Jordan. Ces trois joueurs assemblés, c’est 30 points, 10 passes et 9 rebonds en moins. Le jeu reste très pauvre à L.A., alors retirer à Doc Rivers un créateur comme le Serbe voire en cas extrême Beverley est forcément source de problèmes en attaque comme en défense. Depuis 8 matchs, Los Angeles marque 103 points de moyenne pour 112 encaissés…

Cependant, amis de New York, ne criez pas victoire trop tôt. Certes, il est plaisant de voir le Madison Square Garden rugir comme au bon vieux temps, du talent, une place dans le top 8 et surtout un bilan positif. Il y a eu de très beaux résultats, que ce soit à Cleveland ou contre le Jazz et peu de blowouts. En 15 matchs, les Knicks n’ont perdu que quatre fois avec plus de 20 points d’écart, à chaque fois contre des équipes majeures (OKC, Boston, Houston et Toronto). Le hic viendra du fait que la dernière sortie des hommes de Jeff Hornacek fait partie de cette liste avec une déroute en terre canadienne mauvaise pour la confiance (84-107). Aucun joueur n’a dépassé les 13 points et notre Franky national est resté bien muet avec un rebond, une passe et sept points en 17 minutes. Mais la ligne de stats qui donne encore des nausées 48 heures après, c’est bien celle de Kristaps Porzingis : 34 minutes, 13 points 4 rebonds, 4 contres, 3/13 au tir et 3 pertes de balle. En vous rappelant que le candidat au MIP tourne à 27,8 points, 7,1 rebonds à 48% au shoot cette saison. Cela arrive de passer au travers d’un match, tous les plus grands joueurs ont pu passer par de telles mésaventures, mais pour connaitre les Knicks, on sait que ce type de résultat peut se répéter.

Des joueurs seront attendus à l’instar des stars des deux franchises, Blake Griffin et la Licorne. Du côté des Clippers, Austin Rivers et Lou Williams devront assumer le scoring et la création. Les fans californiens peuvent rouvrir les yeux, on s’attaque dorénavant à DeAndre Jordan qui aura fort à faire pour manger le Letton. Ah c’est facile de mettre 20 points et 22 rebonds sur Kevin Love et Channing Frye, mais quand il faut jouer Joel Embiid, on se tait rapidement avec 2 points et 5 rebonds en 30 minutes… Sur l’autre rive, un joueur sera déterminant si sa blessure au pied ne l’empêche pas de jouer et il s’agit de Tim Hardaway Jr. qui doit encore se marrer de son contrat à New York. On a essayé de rentrer ses stats dans un tableau Excel pour en faire un graphique, la suite de l’article sera rédigée sur smartphone car l’ordinateur vient de rendre l’âme. Contre les gros poissons, TAJ est présent avec 31 points, 7 rebonds et 6,5 passes de moyenne contre Cleveland. Par contre, quand Big Apple joue Sacramento, on est plus sur du 4 points en 25 minutes. Enfin, peut-être que ce serait lui le révélateur pour les Clippers afin de savoir si on peut encore les considérer comme une équipe sérieuse. Si TAJ te plante 40 points ou plus, tu vas en finale. Enfin, ce sont des théories…

Il va falloir songer à regagner des matchs pour le Doc dont le poste commence à être pointé du doigt un peu partout dans la Ligue. Franchir la barre des dix défaites d’affilées pourrait être le coup de grâce. Pour l’éviter, il a encore deux chances, dont une dès cette nuit contre les Knicks.