Sixième homme de l’Année 2017-18 : zoom sur les 10 qui sont déjà chauds en sortie de banc
Le 05 nov. 2017 à 13:38 par Bastien Fontanieu
La course au trophée reprend ses droits, ce qui veut dire que les remplaçants aussi vont devoir se retrousser les manches ! Après une immense saison offerte par Eric Gordon, de nombreux candidats veulent eux aussi repartir avec un trophée labellisé NBA. Qui sera le Sixième homme de l’Année 2017-18 ? On regarde 10 joueurs qui se séparent déjà du lot.
Bien évidemment, les mentions honorables doivent être ajoutées pour ne pas oublier de saluer le formidable travail effectué par ces soldats sur ces quatre dernières semaines de compétition. Le cas d’Eric Gordon est par exemple épineux, lui qui est titulaire en l’absence de Chris Paul. Cependant, des joueurs comme Will Barton, De’Aaron Fox, Jerami Grant, Allen Crabbe, Jeff Green, Kelly Olynyk, Jamal Crawford, Mike Scott, Evan Turner, CJ Miles et tant d’autres méritent d’être félicités.
Stats arrêtées au 5 novembre.
Place | Joueur | Bilan du mois |
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10° | Ish Smith |
Sachant que ce classement prend surtout en compte la production numérique… dans des équipes qui gagnent, il fallait qu’on se lève pour applaudir Ish. Toujours aussi serein dans les matchs chauds, confiant balle en main, le micro-meneur se permet de tenir encore tête à Reggie Jackson et on peut comprendre pourquoi. Certes, Smith n’a pas la production des Barton, Olynyk et compagnie, mais pendant que ces gars finissent avec des premières défaites, Ish fait parler ses adversaires allemand et continue à offrir de solides performances, soir après soir. Ses minutes passées sur le terrain se traduisent systématiquement d’une manière positive pour les Pistons. Statistiques : 8,8 points et 3,9 passes en 19 minutes |
9° | Donovan Mitchell |
Quin Snyder se demandait quoi faire de son rookie ? Il a eu besoin de deux semaines pour trouver la réponse. Tiens, voilà les clés du banc, dégaine à volonté mon garçon. Résultat, dans une équipe du Jazz qui ne possède pas une fournée de grands scoreurs, Donovan passe déjà pour un producteur de points phénoménal en sortie de banc. Clutch qui plus est, et solide défenseur quand il ne se déconcentre pas, Mitchell n’est peut-être pas le meilleur rookie-remplaçant actuellement mais il pourrait bien grimper dans le classement vu ses chiffres et le classement du Jazz. La saison à la Ben Gordon, on arrive. Statistiques : 13,1 points et 2,1 rebonds en 25 minutes |
8° | Rudy Gay |
Pas tip-top pour le moment, mais c’est un ajustement qui se fera avec le temps. Parfois envoyé pivot, parfois envoyé ailier-fort, parfois envoyé ailier, et sans forcément avoir ses isolations habituelles, Rudy parvient à scorer ses points mais le fit n’est pas naturel jusqu’ici. Chose qu’on observera avec attention dans les prochaines semaines, avec le retour de Tony et Kawhi. Là on pourra juger la production de Gay, et on pourra aussi souligner la façon dont Popovich l’utilise. Attention à la tentation des isolations, on en connaît un qui pourrait sortir le fouet d’ici très peu de temps. Statistiques : 12,7 points et 5 rebonds en 23 minutes |
7° | Lou Williams |
Aucune saison ne peut véritablement se lancer sans la douzaine de points de Lou Williams en sortie de banc. Honnêtement, qu’y a-t-il de plus attendu, année après année, chez les remplaçants ? Même en changeant de maillot, avec un Los Angeles – Houston – Los Angeles en l’espace d’un an, le polygame continue à faire son business. Le roi du chiffre à la minute, maintenant ce serait cool de le voir cartonner un peu plus dans le money-time mais cela dépendra de Doc Rivers, donc d’un énorme coup de chance pour traduire les choses avec transparence. Statistiques : 13,6 points et 3,5 passes en 23 minutes |
6° | Cory Joseph |
Il va bientôt falloir inspecter la famille de Cory, voir s’il n’est pas né chez des lapins ou dans un jardin de trèfles. Porte-bonheur ultime, il assure chez les Spurs, cartonne à Toronto et s’est déjà adapté aux demandes des Pacers. On peut dire ce qu’on veut sur Sabonis et Oladipo, n’empêche que l’entrée quotidienne de Joseph fait un bien fou à Nate McMillan. Pas le plus incroyable des statisticiens, mais l’impact est immense des deux côtés du terrain et cela dépasse clairement le cadre numérique. Les Raptors le regrettent limite déjà. Statistiques : 9,3 points et 2,3 passes en 24 minutes |
5° | Frank Kaminsky |
Nombreux se posaient la question lors de sa Draft : quel rôle pour Kaminsky dans une longue carrière en NBA ? Bingo, c’est tout trouvé. Dans le genre stretch-four intelligent qui punit ses adversaires, a pris du poids, défend de mieux en mieux et est bourré de confiance, on valide toute l’année. Jeremy Lamb l’a quitté pour rejoindre les titulaires le temps de l’absence de Batum, mais Frank the Tank est une force sûre en remplaçant numéro 1 des Hornets, et ce n’est pas Malik Monk qui dira le contraire. Bientôt indispensable. Statistiques : 12,1 points et 4,5 rebonds en 28 minutes |
4° | Kyle Kuzma |
Une place à partager ? Une place à partager, car Julius Randle et Jordan Clarkson toussent très fort. Maintenant, numériquement, on doit donner la perche à Kouze, qui se régale dans le système open-bar de Luke Walton. En fait, on peut le mettre 4ème pour cette fois mais on va surtout surveiller ses ajustements dans le jeu. Car avec l’absence de Larry Nance Jr pendant plusieurs rencontres, le cinq majeur devrait lui tendre les bras. Va-t-il confirmer, s’effondrer, reprendre son taf en sortie de banc une fois LNJ de retour ? Beaucoup de questions, mais pour le moment y’a trop d’impact-dynamite pour le mettre plus bas. Statistiques : 15,7 points et 5,7 rebonds en 28 minutes |
3° | Jonathon Simmons | Comme quoi, fallait peut-être le payer plus cher, chers Spurs. Bien évidemment, le départ de Juice à Orlando concerne plus de choses qu’un simple chèque, et on peut le voir sur ce début de saison avec le Magic. Bien responsabilisé et développant un jeu saisissant balle en main, Simmons est en train de montrer qu’on peut servir des bières en mars et terminer en NBA en octobre. La feel-good story continue, tout ce qu’on attend c’est une confirmation tout au long de la saison. Car si la franchise de Floride se paye un des meilleurs remplaçants de la Ligue (et des deux côtés du terrain) pour 6 millions seulement, c’est une douce dinguerie.
Statistiques : 14,7 points et 3,4 rebonds en 25 minutes |
2° | Tyreke Evans |
On en parlait en plus long ici, ce bon Tyreke est en train de retrouver ses sensations à Memphis et ce sont les Grizzlies qui en profitent en premier. Le plus productif des remplaçants, c’est lui, point barre. Le plus responsabilisé dans le money-time, aussi. On touche du bois pour qu’il ne lui arrive aucun pépin physique, mais si Evans maintient ce rythme, va falloir que le numéro 1 bosse sérieusement afin de ne pas se faire piquer sa place. Une très belle résurrection pour Reke, qui réalise tout simplement sa deuxième meilleure campagne en carrière sur des bases de minutes assez faibles. Statistiques : 16,1 points et 5,6 rebonds en 26 minutes |
1° | Marcus Smart |
C’est à lui de le prendre. Clairement. En attendant de voir le dossier Eric Gordon, l’arrière étant actuellement titulaire en attendant le retour de Chris Paul chez les Rockets, le spot numéro 1 sera pour “Makhss” dont l’impact n’est plus à démontrer à Boston. Trop de défense, un bien meilleur tir à distance, un temps de jeu royal et un côté valuable qui devrait faire vibrer les votants : Smart est le meilleur soutien existant dans la meilleure franchise de la NBA sur ce début de saison. Son piège ? Les statistiques. Mais si les Celtics continuent sur ce rythme de victoires, on n’aura plus grand chose à lui reprocher car il participe activement à ce bilan impeccable. Statistiques : 9,7 points et 5 passes en 29 minutes |
Prochain checkpoint lors de la première semaine de décembre, avec un leader du classement qui devra tenir sa cadence sans se blesser, et d’autres guerriers qui tenteront de dynamiter des bancs tous les soirs.