LeBron James, surhumain : 57 points, 11 rebonds et 7 passes pour taper les Wizards, le roi reste le roi
Le 04 nov. 2017 à 07:06 par Bastien Fontanieu
Avec 4 défaites de suite dans le bide et un déplacement tendu à Washington dans le viseur, les Cavs devaient s’imposer pour se rassurer. Well, disons simplement que LeBron James a été incroyable, calmant la NBA avec une performance… de cyborg. Victoire de Cleveland, 130 à 122.
C’est à se demander, quand comprendront-ils ? Non pas que cette sortie de l’ailier était prévisible, mais on voyait avant la rencontre que du côté des Wizards, ça sortait les trompettes sans veiller à ses arrières. John Wall et Bradley Beal qui parlent de Cavs ayant fait exprès d’éviter leur équipe en Playoffs l’an dernier, double-couche en affirmant que Washington est la meilleure équipe de la Conférence Est, autant de blabla saupoudré par Kelly Oubre qui rajoutait un litron de tabasco sur l’assiette de LeBron. Et en soit, compréhensible de la part des soldats de D.C, eux qui voulaient s’offrir une belle victoire à domicile, avec la manière. Sauf que blabla il y eut, mais défaite aussi. Et fessée de la part du daron de la Conférence Est il y eut, fermant des bouches à une fréquence folle. LeBron n’était pas seulement en confiance ce vendredi soir au Capital One Centre, il était in the zone. Ce genre de nuit où James est tout simplement indéfendable, réussissant chacun de ses initiatives avec une aisance presque écoeurante. En face ? Scott Brooks tentait tout, envoyant quasiment chaque homme de son roster sur la bête. Mais comme on dirait dans le jargon, cette nuit c’était vouloir stopper un tank avec un coton-tige que d’obliger les membres des Wizards à partir en mission kamikaze sur LeBron. Otto Porter, John Wall, Donald Trump, ils auraient même pu inviter des gens du public à s’y essayer que le résultat aurait été le même.
Une mixtape ? Une mixtape. Ou une leçon, comme vous voulez. Plutôt paternaliste le LeBron, quand il joue comme ça et veut rappeler qui reste le chef de famille. Washington a beau avoir fait tout ce blabla médiatique, le résultat final fût ceci : 57 points, 11 rebonds, 7 passes, 3 interceptions, 2 contres, 23/34 au tir, 9/9 aux lancers. Surtout, bien relire en se frottant les yeux, car on est sur de la performance tout simplement all-time. La dernière fois que James avait scoré autant ? C’était face à Charlotte, sous la tunique de Miami il y a quelques années, l’animal plantant 61 points dans cette même zone indescriptible. Plutôt axé sur la distribution d’une manière générale, l’ailier ne s’était pas offert ce type de sortie en saison régulière depuis quelques temps. Sauf que le contexte portait à cela, ce genre d’explosion nucléaire en pleine capitale américaine. La blessure de Tristan Thompson, l’absence d’Iman Shumpert, les défaites à Cleveland face aux Knicks et Pacers dernièrement, les déclarations des têtes des Wizards, Tyronn Lue à gentiment protéger,… C’est comme si un alignement des planètes avait eu lieu et un astéroïde de la taille de l’Ohio avait atterri sur la Maison Blanche. Résultat des courses, au-delà de la barre des 29 000 passée en carrière, au-delà du massacre effectué devant des fans désabusés, au-delà du rappel sur la hiérarchie divine qui nous est imposée aujourd’hui, c’est la fin de la série de défaites des Cavs qui permet à LeBron de souffler un coup. Certes, la performance servira d’arbre pour cacher la forêt, mais quand on voit la gueule de l’arbre on ne peut que s’incliner pour aujourd’hui.
Grand match il devait y avoir, grand match il y a eu. Pas le thriller de l’an dernier, mais encore un carton avec un LeBron tout simplement injouable. Les Wizards pourront continuer à parler autant qu’ils le désirent, ce n’est pas demain que la hiérarchie va changer : BronBron en 1, le reste de la Conférence Est à ses pieds. Le rappel a fait du bien.