Sophomore de l’Année – Présentation : quinze jeunes hommes, entre confirmation et explosion

Le 02 nov. 2017 à 11:19 par David Carroz

Sophomores
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Pour la troisième saison consécutive, Trashtalk a décidé de mettre un coup de projecteurs sur des jeunes hommes pas encore affirmés comme des vétérans de la Ligue, mais plus vraiment des débutants. Les sophomores – puisqu’il s’agit d’eux – sont dans une année charnière. Celle de la confirmation s’ils ont réussi leur saison rookie, ou celle de l’explosion s’ils ont galéré pour prendre la température de la NBA. Ils savent maintenant ce qui les attend, à eux de nous montrer ce qu’ils ont dans le ventre. On pense en particulier à ces quelques gars qu’on suivra avec attention.

All-Rookie first Team : des mecs qui ont su s’affirmer

Malcolm Brogdon

Les + : le Rookie f The Year, ce qui signifie déjà pas mal. Joueur solide, bien installé dans une franchise plus ambitieuse que la plupart de ses collègues dans cette first team, il va pouvoir continuer son petit bonhomme de chemin sans qu’on n’attende non plus monts et merveilles de sa part : assurer le taf dans le backcourt avec Khris Middleton pendant que Giannis drive les Daims, planter quelques banderilles de loin et mettre la pression sur le meneur adverse.

Les – : un trophée que certains qualifieront de par défaut, puisque les mecs les plus doués ou du moins avec de meilleures stats ont préféré le confort de l’infirmerie à la rudesse des parquets. Et les gars, la santé et le physique, ce sont aussi des qualités.

Stats 2016/17 : 10,2 points à 45,7% dont 40,4% du parking, 4,2 passes, 2,8 rebonds, 1,1 interception en 26,4 minutes.

La question : quelle est vraiment sa marge de progression, lui qui va déjà sur ses 25 piges et qui a suivi un cursus entier en NCAA ?

Dario Saric

Les + : s’il a d’abord été dans l’ombre d’un Joel Embiid omniprésent et très médiatisé, le Croate a tout de même montré de belles choses l’an dernier. Comme en plus il possède déjà de la bouteille grâce à son parcours en Europe mais aussi l’équipe nationale, maintenant qu’il s’est adapté à la NBA il peut lâcher les chevaux.

Les – : dans la hype qui entoure les Sixers, Dario Saric passe après les têtes d’affiche que sont JoJo Embiid ou encore Ben Simmons. D’ailleurs, il pourrait bien perdre du temps de jeu ou au moins des responsabilités au profit de l’Australien.

Stats 2016/17 : 12,8 points à 41,1% dont 31,1% du parking, 6,3 rebonds, 2,2 passes en 26,3 minutes

La question : quel sera vraiment son rôle cette année ?

Joel Embiid

Les + : du talent plein les mains, une envie de bouffer du basket et une prolongation de contrat béton à honorer. Voilà les ingrédients pour rêver de voir Joel Embiid nous régaler tous les soirs, des deux côtés du parquet.

Les – : quand tu joues 31 matchs sur tes trois premières années professionnelles, les doutes sur ta santé sont nombreux. A juste titre. Attention aussi à ne pas trop en faire quand il est sur le parquet, les excès se paie avec un nombre élevé de pertes de balle.

Stats 2016/17 : 20,2 points à 46,6% dont 36,7% du parking, 7,8 rebonds, 2,1 passes, 2,5 contres en 25,4 minutes (et seulement 31 matchs).

La question : combien de rencontres va-t-il jouer cette saison ? Et dans sa carrière ?

Buddy Hield

Les + : des vrais talents de scoreurs et une franchise qui reconstruit intégralement. Un combo sympa pour envoyer du sale et prendre de la confiance, à l’image par exemple de ce que Devin Booker a pu faire dernièrement.

Les – :  avec l’arrivée de Bogdan Bogdanovic, il va avoir de la concurrence au poste d’arrière. En tout cas plus qu’avec Ben McLemore dans le passé.

Stats 2016/17 : 10,6 points à 42,6% dont 39,1% du parking, 4,1 rebonds, 1,8 passe en 23 minutes

La question : s’il ne score pas, comment peut-il peser sur un match ?

Willy Hernangomez

Les + : une excellente fin de saison dernière ainsi qu’un Euro convaincant ont prouvé que le pivot avait un rôle sérieux à jouer chez les Knicks.

Les – : enfin peut-être un peu moins maintenant. Avec les mouvements estivaux et en particulier l’arrivée d’Enes Kanter, la raquette est chargée à New-York entre le Turc, Porzingis voire Joakim Noah s’il retrouve un semblant d’énergie et de basket. Du coup, comment on distribue les minutes pour qu’il en reste également au sublime Kyle O’Quinn ?

Stats 2016/17 : 8,2 points à 52,9%, 7 rebonds, 1,3 passe en 18,4 minutes

La question : quand est-ce que les Espagnols vont arrêter de nous pondre des mecs qui vont nous souler en compétition internationale ?

All-Rookie second Team : un potentiel déjà entrevu

Jaylen Brown

Les + : aller jusqu’en finale de Conférence pour sa saison rookie, ça donne une certaine expérience même avec un rôle restreint. De quoi justement voir sa part dans le roster devenir plus importante, sachant que certains départs cet été lui ouvre une place de titulaire.

Les – : au départ, il devait être un simple role player ou du moins un mec qui continue de grandir pour assurer la suite aux Celtics, derrière Irving, Hayward et Horford. Avec la blessure du second, il aura plus de pression et devra être de ceux qu’on attendra plus et qui devront step up pour compenser l’absence de l’ancien jazzman.

Stats 2016/17 : 6,6 points à 45,4% dont 34,1% du parking, 2,8 rebonds en 17,2 minutes.

La question : a-t-il déjà les épaules pour être le troisième homme des C’s ?

Jamal Murray

Les + : une belle montée en puissance la saison dernière après quelques pépins physiques sur laquelle il doit capitaliser, à l’instar de ce que le sniper a pu nous proposer lors du Rising Star. Seulement en concurrence avec Emmanuel Mudiay, il doit s’imposer à la mène des Pépites.

Les – : quand on a son nom qui apparait dans la rubrique rumeurs des transferts l’été, on peut être perturbé. Le Canadien assure qu’il a appris à vivre avec cela et le front office des Nuggets l’a rassuré sur son importance. Mais il va devoir taffer pour ne pas passer de joueur à potentiel à déception. Entre autres en s’appropriant le poste de meneur.

Stats 2016/17 : 9,9 points à 40,4% dont 33,4% du parking, 2,6 rebonds, 2,1 passes en 21,5 minutes

La question : avec un profil de combo guard, Jamal Murray peut-il vraiment devenir un meneur titulaire en NBA ?

Marquese Chriss

Les + : des qualités athlétiques et une explosivité largement au-dessus de la moyenne, surtout pour un intérieur. Le combo parfait normalement à Phoenix, surtout quand en prime on perçoit du potentiel pour shooter du parking.

Les – : on verra bien ce que le départ de Earl Watson va donner, mais les Suns étaient partis pour poursuivre avec l’expérimenté Tyson Chandler pivot titulaire et le duo T.J. Warren – Josh Jackson comme ailiers, laissant Marquese Chriss dans la second unit. Un nouveau rôle à assimiler lui qui avait débuté 75 rencontres la saison dernière.

Stats 2016/17 : 9,2 points à 44,9% dont 32,1% du parking, 4,2 rebonds en 21,3 minutes.

La question : quand est-ce qu’on le met pivot titulaire pour avoir du vrai Suns basketball à Phoenix ?

Brandon Ingram

Les + : Luke Walton avait décidé de le protéger l’an dernier en évitant de lui mettre trop de pression sur les épaules. Aujourd’hui, il sait ce qu’on attend de lui en NBA et il a pris un peu de masse – même si ça ne saute pas aux yeux – ce qui doit lui permettre de passer un palier et ne pas être un nouveau flop chez les seconds choix de Draft.

Les – : une première saison qui a entamé sa confiance et qui lui a un peu fait oublier que sa qualité première est de scorer. Alors certes, c’est bien de peser dans plusieurs domaines, mais c’est encore mieux si ton point fort reste un moyen de soulager ton équipe.

Stats 2016/17 : 9,4 points à 40,2% dont 29,4% du parking, 4 rebonds, 2,6 passes en 28,8 minutes

La question : derrière la hype Lonzo Ball, le plus discret Brandon Ingram peut-il faire son trou ?

Yogi Ferrell

Les + : arrivé aux Mavs comme roue de secours qui devait se contenter des miettes, Yogi Ferrell a saisi sa chance pour s’imposer dans la rotation des Mavs. Avec un coach comme Rick Carlisle qui sait optimiser les forces de ses joueurs, le petit meneur a trouvé sa place pour apporter son adresse de loin. Une qualité sympa dans la NBA actuelle.

Les – : Dennis Smith Jr., J.J. Barea, Devin Harris, Seth Curry, Wesley Matthews et donc Yogi Ferrell : les solutions sur la base arrière des Mavericks sont nombreuses et variées. Du coup, la répartition des minutes peut poser problème et freiner l’impact de chacun des joueurs concernés.

Stats 2016/17 : 10 points à 40,6% dont 38,6% du parking, 2,4 rebonds et 3,7 passes en 26 minutes

La question : quelle sera la place de Yogi dans la rotation des Mavs ?

All-Rookie no Team : les mecs dans une situation pour progresser

Domantas Sabonis

Les + : un nouveau départ pour l’intérieur lituanien qui arrive dans l’Indiana dans une franchise qui tourne la page Paul George. Probablement titulaire aux côtés de Myles Turner dans la raquette, il se trouve dans une bonne condition pour progresser.

Les – : une saison rookie bien moins convaincante que ce que la pré-saison avait laissé penser, avec surtout une adresse médiocre pour un intérieur. Sans oublier une tendance à faire beaucoup de fautes.

Stats 2016/17 : 5,9 points à 39,9% dont 32,1% du parking, 3,6 rebonds, 1 passe en 20,1 minutes

La question : Myles Turner peut-il suffisamment le couvrir pour que la défense de Domantas Sabonis ne soit pas un problème pour les Pacers ?

Skal Labissière

Les + : après avoir gagné du temps de jeu et un peu d’expérience en fin de saison dernière suite au trade de DeMarcus Cousins, Skal Labissière va pouvoir reprendre tranquillement sa progression en apprenant aux côté de Zach Randolph. Un mec probablement pas trop mauvais pour façonner le jeu offensif du Haïtien.

Les – : en débarquant l’an dernier en NBA, Skal Labissière se pointait sans avoir beaucoup pratiqué le basket en compétition et surtout suite à une année décevante en NCAA. Encore très brut, il doit affiner son jeu et maitriser bien mieux les fondamentaux pour devenir productif avec régularité.

Stats 2016/17 : 8,8 points à 53,7% dont 37,5% du parking, 4,9 rebonds en 18,5 minutes (33 matchs)

La question : combien de temps avant que Skal Labissière soit vraiment capable de contribuer sur la durée d’une saison ?

Denzel Valentine

Les + : normalement, le mec sait shooter. Normalement, le mec est assez polyvalent et peu peser de différentes façons sur une rencontre. Normalement il sait créer du jeu. Soit trois lacunes évidentes dans l’Illinois qu’il doit en partie combler en montrant ce qu’il peut faire.

Les – : quand on s’est fait griller la politesse par Paul Zipser l’an dernier, on peut se dire que l’ami Denzel Valentine a du pain sur la planche pour s’imposer, même dans cet effectif médiocre.

Stats 2016/17 : 5,1 points à 35,4% dont 35,1% du parking.

La question : peut-on réellement progresser sous les ordres de Fred Hoiberg ?

Kris Dunn

Les + : un changement de franchise correspond souvent à un nouveau départ. Surtout quand tu débarque dans une équipe en reconstruction qui cherche des jeunes à potentiel et dans laquelle tes concurrents seront Cameron Payne et Jerian Grant.

Les – : une première saison difficile – comme pour tout rookie sous les ordres de Tom Thibodeau – font qu’on ne sait pas trop ce qu’il a dans le ventre. Et on n’en sait pas beaucoup plus aujourd’hui puisqu’il a eu la bonne idée de se faire le doigt avant la reprise, histoire de faire honneur à la tradition médicale des meneurs dans l’Illinois.

Stats 2016/17 : 3,8 points à 37,7% dont 28,8% du parking, 2,1 rebonds, 2,4 passes, 1 interception en 17,1 minutes

La question : voir Denzel Valentine.

Dejounte Murray

Les + : des systèmes bien huilés, une franchise saine, des coéquipiers expérimentés et l’un des meilleurs coachs de l’histoire pour le mettre sur les bons rails. Pas mal pour grandir, surtout quand le titulaire au poste de meneur est absent de longs mois pour blessure et qu’il laisse donc la voit libre pour gonfler les minutes dans un aussi bon cadre.

Les – : contrairement à beaucoup de ses camarades de promotion, Dejounte Murray est dans une franchise qui doit gagner des matchs et qui a beaucoup d’ambition. Par conséquent il doit immédiatement pouvoir contribuer collectivement. Une pression supplémentaire donc pour le jeune homme peu expérimenté (seulement 38 rencontres de saison régulière l’an passé).

Stats 2016/17 : 3,4 points à 43,1% dont 39,1% du parking, 1,1 rebond, 1,3 passe en 8,5 minutes

La question : peut-il suffisamment s’imposer pour imposer le banc à Tony Parker quand le Français retrouvera les parquets ?

Voilà, la liste est loin d’être exhaustive et on n’oubliera pas en plus Thon Maker désormais starter aux Bucks, Taurean Prince qui a déjà bien vu le parquet l’an dernier aux Hawks ou encore notre Frenchy Timothe Luwawu-Cabarrot qui a toute sa place dans la rotation des Sixers. Bref, on ne s’ennuiera pas avec cette génération, et on la suivra avec attention cette année pour les voir grandir. Sophomores, à vous de jouer.


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