Rookie Rankings – Présentation : qui sera le meilleur débutant de la cuvée 2017 ?

Le 02 nov. 2017 à 10:52 par Benoît Carlier

Source image : Montage NBA AMANN pour TrashTalk

Ils sont 60 petits nouveaux à avoir été sélectionnés cet été, sans compter les redoublants qui ont fait une saison blanche avant de réaliser leurs débuts chez les pros. Certains n’auront sûrement jamais la possibilité de briller dans l’Association mais cette cuvée 2017 était attendue et les deux premières semaines n’ont pas éteint la hype, au contraire. Comme d’habitude, vous retrouverez chaque mois un classement maison des meilleurs “bleus” de notre belle Ligue. On commence tout de suite avec les présentations, histoire de faire un petit peu plus connaissance avec ceux qui ont une chance de succéder à Malcolm Brogdon cette saison.

Les favoris

Ben Simmons (Philadelphie Sixers)

Déjà présent dans notre présentation la saison dernière, l’Australien sort d’une saison blanche à cause d’une fracture du pied avec laquelle les Sixers n’ont voulu prendre aucun risque. Encore en mode tanking il y a un an, Philadelphie n’avait aucune raison de risquer d’aggraver sa blessure en pressant son retour. Résultat, le Wallaby a pu vivre une saison au sein du groupe et découvrir le rythme d’une saison NBA sans aucune pression. A 21 ans, il a déjà tout d’un futur grand s’il n’est pas déjà considéré comme tel. Ailier de métier repositionné à la mène par Brett Brown, il profite de cet avantage de taille pour délivrer des passes caviars à ses coéquipiers. Quand il est lancé en contre-attaque, on a l’impression de voir LeBron James quelques années en arrière. Une comparaison qui n’est pas nouvelle et que Simmons compte bien embrasser en s’offrant le titre de meilleur rookie de l’année, comme le King en 2004.

Lonzo Ball (Los Angeles Lakers)

C’est l’autre tête d’affiche de cette cuvée, celui que l’on présentera sûrement à côté de Ben Simmons pour évoquer les meilleurs rookies de la saison 2017-18. Drafté par les Lakers de sa Californie natale comme le souhaitait son paternel, il se sait très attendu sur tous les parquets de la Ligue pour les déclarations provocantes de LaVar Ball mais aussi pour sa réputation de passeur extrêmement talentueux. A Los Angeles, il évoluera dans un cadre familial mais devra boire la pression plutôt que de la subir. Il a la chance d’arriver dans une équipe jeune où D’Angelo Russell lui a laissé sa place dans le cinq majeur pour aller envoyer des Snaps à Brooklyn. Même si les Lakers n’ont pas pour objectif de faire les Playoffs cette année, les performances de Zo vont en grande partie définir si la saison des Angelinos sera réussie ou ratée. Après des débuts difficiles face à Patrick Beverley, il s’est tout de suite rattrapé en frôlant un triple-double qui aurait fait de lui le plus jeune à réussir une telle prouesse. Le talent est là, le temps de jeu aussi, il faut juste concrétiser et assumer dans les grands rendez-vous.

Dennis Smith Jr. (Dallas Mavericks)

Quand Dirk Nowitzki et Rick Carlisle s’accordent pour dire qu’un gosse de 19 piges représente l’avenir de la franchise des Mavericks, on est tenté de les croire. Il serait temps de commencer à préparer la suite du grand blond à Dallas et même si ce n’est pas du poste pour poste, c’est bien le produit issu de North Carolina State qui a reçu les clés des Mavs au détriment de Harrison Barnes. Meneur moderne tourné vers le scoring et capable d’aller arracher l’arceau, il a en tout cas pris sa place dans le cinq majeur dès l’opening. Mark Cuban et les Texans croient en lui et comptent sur lui depuis le jour 1.

Les outsiders

De’Aaron Fox (Sacramento Kings)

Encore un pur meneur pour une cuvée qui n’en manquait pas. Le fils spirituel de John Wall va très vite devenir incontournable en NBA grâce à sa vitesse, sa tignasse et un blaze archi stylé. On serait presque déçu qu’il atterrisse à l’asile de Sacramento mais Dave Joerger fait du bon boulot pour assainir l’environnement des Kings et George Hill est le mentor que tous les rookies rêveraient d’avoir. On surveillera quand même la capacité d’adaptation du coach pour lâcher les rênes à son meneur petit à petit en laissant le renard s’exprimer. Tous ses petits camarades du dessus sont titulaires au sein de leur franchise et il ne faudrait pas que la concurrence à Sacramento l’empêche de progresser.

Josh Jackson (Phoenix Suns)

Énormément d’amour pour ce prospect au destin peu ordinaire qui atterrit dans une équipe à peine plus âgée que lui. Polyvalent, serviable et gros défenseur, il a longtemps fait partie des favoris de la Draft 2017 avec son profil à la Andrew Wiggins. La comparaison est sortie et ce n’est pas pour flatter le produit de Kansas qui est lâché dans le grand bain sans parachute. A Phoenix, les rookies se font tous seuls. Et tant pis si les défaites doivent s’enchaîner aussi vite que ses highlights, c’est la manière de faire aux Suns et on a hâte de venir voir le résultat dans quelques années.

Jayson Tatum (Boston Celtics)

Directement intégré au cinq majeur par Brad Stevens, il ne va pas pouvoir se cacher derrière Gordon Hayward pour assurer au scoring. Avec ses longs bras et ses longues jambes, il est le prototype de l’ailier moderne et longiligne. Tatum a mis exactement une mi-temps à rentrer dans sa saison et depuis c’est un festival. Dunks, contre-attaque, trois points dans le corner, il a l’arsenal complet du scoreur et ça tombe bien car il y a 22 points à remplacer depuis la blessure de Gordie. Parmi tous les joueurs de cette liste, il est le seul à avoir un rôle conséquent au sein d’un prétendant au titre et cela pourrait jouer en sa faveur au moment des votes. On sait que le jury aime quand les statistiques personnelles et le bilan collectif vont dans le même sens.

Et pourquoi pas ?

Lauri Markkanen (Chicago Bulls)

Grosse surprise de l’EuroBasket en septembre, le sniper finlandais s’est fait remarquer face aux Bleus mais pas seulement. Des milliers de maillots vendus et un vrai statut de leader de la sélection nationale à tout juste 20 ans, c’est plutôt flatteur mais les Américains attendent de le voir évoluer dans un environnement comme celui de la NBA. A Chicago, il a la chance de pouvoir tenter absolument tout ce qu’il veut sans aucune pression et ça a l’air de marcher pour l’instant. Mais à l’inverse de Jayson Tatum, le bilan des Bulls devrait être rédhibitoire en plus de son passeport européen toujours plus compliqué à défendre auprès du jury.

Kyle Kuzma (Los Angeles Lakers)

Arrivé à Los Angeles dans le cadre du trade de D’Angelo aux Nets, l’ailier formé dans l’Utah pourrait bien être le steal de cette cuvée 2017. Impressionnant en Summer League où il a même été élu MVP de la finale à Vegas, il n’est pas sans rappeler Malcolm Brogdon par son âge un peu plus élevé que la moyenne des débutants (22 ans). Resté trois ans à l’université, il est NBA ready et sa capacité à espacer le terrain et être mobile du haut de ses 206 centimètres lui promettent un bel avenir dans la Grande Ligue. Machine à highlights et adroit de loin, il est tombé dans la bonne franchise pour se développer et bénéficier d’une belle exposition médiatique. Attention à ne pas voler la vedette à Lonzo Ball quand même.

Jonathan Isaac (Orlando Magic)

Long et fin comme Giannis et Kevin Durant, il offre un package défensif extrêmement complet au Magic. Très pressé, il reste encore un peu brut de décoffrage mais un rookie qui peut regarder LeBron pendant 30 minutes dans les yeux est toujours étonnant à voir jouer. En attaque, c’est encore un peu léger mais les observateurs diront qu’il vaut bien commencer par l’engagement et l’intensité défensive que l’inverse. S’il développe son shoot, les statistiques pourraient suivre et on aurait alors peu de choses à lui reprocher.

Donovan Mitchell (Utah Jazz)

Des bras extrêmement longs et de belles aptitudes défensives qui devraient plaire à Quin Snyder. C’est un peu la condition sine qua non pour évoluer dans la meilleure défense de la Ligue mais les qualités du rookie ne s’arrêtent pas là. Légèrement petit pour un arrière, il compense par une énergie débordante pour attaquer le cercle et fatiguer les défenseurs adverses et une belle adresse extérieure. La hype ne traîne pas trop du côté de l’Utah mais les votants ne pourront pas snober Mitchell si le Jazz retourne en Playoffs cette saison.

Markelle Fultz est le grand absent de cette liste et pour cause, ses problèmes à l’épaule remettent sa saison en question. Ce ne serait pas une première pour un rookie des Sixers. Pour le reste, on vous donne rendez-vous dans un mois pour le premier classement des rookies par rapport à leurs performances des premières semaines et dans sept mois pour se taper des barres en se rendant compte que le lauréat n’était même pas dans la présentation de début de saison. Malcolm Brogdon, il fallait quand même le sentir !