De retour, DeMarcus Cousins a marché sur les Kings : 41 points, 23 rebonds et 6 passes pour Boogie

Le 27 oct. 2017 à 08:02 par Bastien Fontanieu

DeMarcus Cousins

Pour son premier match de retour à Sacramento, après son transfert à New Orleans en février dernier, DeMarcus Cousins a assuré le job comme un grand. Mieux, il a fait un carton, en repartant avec la victoire (114-106) et un public dans sa poche.

Il le disait lui-même en sortie de match, la sueur dégoulinant sur son front et un semblant de sourire faisant son apparition. “Nerveux comme jamais,” confessait DeMarcus, pour ce match à la haute importance émotionnelle. Ce n’est pas comme s’il s’agissait d’un Game 7 de Finales NBA pour Cousins, loin de là même. Sauf que pour un garçon n’ayant jamais connu les Playoffs, l’affrontement de ce jeudi en avait toutes les apparences. La pression médiatique, le tabassage de questions depuis le début de semaine, tout ce que voulait l’ogre c’était se retrouver à l’entre-deux et passer à autre chose. Tourner une page sans la moindre animosité envers la ville ou les fans, mais plutôt envers un management borderline. Ce qui était assez fascinant à voir, c’était la disparité des attentes avant cette rencontre. Boogie va prendre deux techniques, Boogie va claquer 60 points, Boogie va perdre au buzzer, Boogie va faire le match de sa vie, tout était lu et observé ces derniers jours, avant ce match entouré sur de nombreux calendriers. Sauf que pendant que nous – pauvres âmes – étalions nos projections, DeMarcus Cousins était lui déjà prêt à faire le match parfait. Dominer, l’emporter, le tout sans Anthony Davis, et sans en faire une tonne. Juste un match de grand garçon, montrant aussi l’envie d’évolution dans sa propre carrière et également celle de changer l’étiquette collée à son col.

Sans véritable opposition pour le contrer physiquement, sans véritable talent suffisamment grand pour lui tenir tête statistiquement, Cousins démarrait déjà son festin en première période. Seul pépin dans l’affaire, ce sont les Kings qui dominaient eux la rencontre avec une meilleure balance offensive et des armes plus variées. Le coaching de Dave Joerger contre celui d’Alvin Gentry, quelque part. Mais coup de chance pour ce dernier, deux-trois bonnes têtes se sont levées (coucou Jrue Holiday et Jameer Nelson) et le run en sortie de vestiaire faisant immédiatement la différence. Un 32-17 dévastateur, au sein duquel Boogie jouait on rôle d’enforcer mais sans chercher à croquer comme un porc. Barricadant la raquette avec ses potes, DeMarcus voyait ses anciens coéquipiers galérer à scorer le moindre point, tandis que les Pelicans déroulaient eux leur basket autour de leur tour de contrôle. Sur le banc, tout sourire, Anthony Davis applaudissait et voyait son homie prendre son pied. Encore une fois, sans lâcher de punchline au public, sans attitude véritablement frustrante. Un All-Star qui ne craquait pas sous la pression, terminait le job comme un pro, et permettait aux siens de repartir vainqueurs. Une fois la nuit terminée et le buzzer ultime sonné, Cousins pouvait enfin respirer. Oui, le retour à Sacramento était désormais derrière lui, et quel retour. La gagne, une ligne individuelle phénoménale, et le tout en ayant été reçu chaleureusement par ses anciens fans. Plutôt chouette comme comeback, pour un joueur aussi clivant.

41 points, 23 rebonds, 6 passes, 1 interception, 1 contre, 14/25 au tir, 3/5 à distance, 10/12 aux lancers, des moves remplis de confiance et un point d’exclamation sur l’arceau des Kings : Boogie est venu dans le doute, il est reparti en paix. Et quelque part, c’est tout ce qu’on lui souhaitait.

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