Trois matchs, trois victoires pour les Wizards : la bande à Jean Mur termine les Nuggets sans trembler

Le 24 oct. 2017 à 09:03 par Bastien Fontanieu

John Wall Bradley Beal
Source image : NBA League Pass

Après deux matchs gérés à domicile, les Wizards se déplaçaient à Denver afin d’y tenter la passe de trois. Dans un finish une nouvelle fois anxiogène, John Wall et ses boys ont réussi à finir la soirée victorieux.

C’est qu’on aime bien se faire peur, chez les hommes de Scott Brooks. Pourtant adeptes du blowout l’an dernier, avec des sessions sous forme de tortures pour un paquet de franchises affrontant Washington l’an dernier, les Wizards ont démarré leur saison 2017-18 par trois matchs des plus accrochés. Une frayeur face aux Sixers, un ouf de soulagement face aux Pistons, et hier soir un concours d’apnée dans le Colorado. Les hôtes, qui cherchaient justement à satisfaire leur public avec un nouveau succès à domicile, pouvaient compter sur un Nikola Jokic en mode agressif. Habitué à jouer le rôle de passeur, le phénomène aux mains dorées se transformait pour une fois en scoreur, ce qui représentait un sacré challenge pour Marcin Gortat et sa bande. Mais si le Joker était appliqué, ses coéquipiers le suivaient dans ses trop nombreuses précipitations : 24 balles perdues sur la rencontre, impossible de voir les Nuggets aller où que ce soit avec un total aussi effarant. Surtout contre une équipe de Washington se régalant sur chaque erreur adverse effectuée, et qui n’a pourtant pas la défense tout en haut de sa liste quotidienne de priorités. Il n’en fallait pas plus pour que le trio majeur des Wizards prenne le match à son compte, bien aidé par un banc aussi discret que séduisant sur ce début de saison (26 points hier soir, juste ce qu’il faut). Une affaire qui allait se décider au finish, forcément, pour la troisième fois de suite côté D.C.

Malheureusement, celle-ci fût pas mal entachée par une sombre histoire de faute technique accordée à un Jokic borderline, le pivot coûtant un lancer précieux à son équipe pendant que Mike Malone s’attrapait la tête à deux mains. Des erreurs de jeunesse, forcément, mais qui coûtaient bien trop cher. Car chez les visiteurs ? L’expérience de ces moments stressants leur permettait d’exécuter le plan parfait pour quitter le Pepsi Centre indemne. Et c’est peut-être ça qui était le plus appréciable dans cette dernière victoire des Wizards : un match que la franchise de la capitale aurait probablement perdu 8 fois sur 10 les années précédentes. Tout simplement parce qu’il fallait faire preuve de discipline, de sérénité, de capacité à respecter le plan de jeu, sans en faire une tonne. Un jumper de John Wall pour calmer la salle dans la dernière minute, et un magnifique service pour Bradley Beal qui se déjoue de la poreuse défense adverse, coup sur coup Washington s’applique et montre que les erreurs antécédentes ont servi de leçon. Pas de célébration héroïque, pas de chichi en déplacement, juste une troupe consciente qu’elle devait faire le job et qu’elle était attendue dans ce type de money time. Un exemple isolé, certes, mais qui souligne aussi le step supérieur que ces Wizards veulent prendre, en passant du statut d’ado rebelle à celui de daron assumé. Ce lundi, les joueurs de Scott Brooks ont rempli leur mission, et ont validé une troisième victoire de suite. C’est tout ce qui leur était demandé.

Et ce soir ? Ce sera grosse teuf du côté de Los Angeles, après une longue journée de repos. Les Lakers de Lonzo Ball seront au menu ce mercredi, et autant dire que John Wall a entouré la rencontre sur son calendrier : ce n’est pas comme si un certain LaVar avait annoncé que son fiston ne perdrait pas cette semaine…

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