Gros test pour les Raptors cette semaine : du Spurs, du Warriors, du road trip, du gros steak
Le 23 oct. 2017 à 12:56 par Bastien Fontanieu
Après deux matchs solides et aisément gagnés à domicile, les Raptors vont enfin prendre l’avion pour un premier roadtrip des plus exténuants : 6 matchs à l’Ouest, 5 grosses cylindrées, 1 vrai test à aborder.
On l’avait notamment vu lors de l’analyse du calendrier de Toronto au début du mois d’août, l’entame de saison sera primordiale pour les hommes de Dwane Casey. Pour plusieurs raisons, comme nous allons les développer ci-dessous, mais une en particulier. Ce “nouveau jeu” que l’entraîneur de la franchise canadienne veut mettre en place. Ces nouvelles rotations, cette nouvelle répartition des munitions, bref, une nouvelle page à écrire avec sérénité. Face aux Bulls et aux Sixers ? Aucun véritable problème, mais aucune véritable adversité non plus. Chicago c’est sans commentaires, et Philly se ramenait au Canada sans Jojo Embiid. Ce qui ne sont pas des raisons valables pour effacer ces deux performances, mais difficile de jauger toute mise à jour lorsque celle-ci est effectuée dans le vide. Cette semaine, cependant, un gros test sera présenté aux Raptors et se prolongera en début de semaine prochaine. Six matchs joués sur la côte Ouest, six rencontres pièges, cinq gros morceaux et de quoi se donner une véritable idée face aux adultes de la NBA. Dans sa conquête de l’Est, il est vrai que Toronto n’aura pas à se prendre la tête plus que cela sur ses résultats. Après tout, croiser une de ces 6 équipes ne pourra avoir lieu qu’en juin, et on n’y croit pas une seule seconde. Par contre, dans le jeu proposé, la capacité du groupe à se serrer les coudes, et à ne pas retomber dans leurs travers dès la première difficulté, là on sortira nos jumelles. D’autant plus que, sauf miracle, Jonas Valanciunas sera absent pendant plusieurs jours à cause d’une cheville flinguée.
Du coup, c’est quoi le menu, chef ? Spurs, Warriors, Lakers, Blazers, Nuggets et Jazz. Yikes. On parle quand même, potentiellement, de 5 équipes en Playoffs dans une conférence monstre cette année. Et surtout, de quatre équipes aux capacités défensives supérieures, Denver ayant montré de beaux signes de rigueur défensive avec Paul Millsap aux commandes. C’est justement ce point qu’il faudra observer avec attention, car l’attaque de Toronto a été étiqueté “prévisible” depuis des années. Est-ce qu’on aura droit à de la bouillie de basket à base d’exploits individuels, résultant en défaites logiques en déplacement, ou bien pourrons-nous assister à un groupe comprenant la recette du succès, et partageant la balle pour l’emporter dans toute circonstance ? Les Raptors ont le talent pour sortir de ce roadtrip avec le torse bombé, qu’on soit bien clairs là-dessus. Hormis Valanciunas, pas de joueur majeur blessé à noter, c’est donc en pleine forme que les Canadiens vont aborder ce challenge. Mais entre les joueurs de banc parfois maladroits, le bon soir pour que Lowry tire davantage, et le partage de balle qui sera déterminant dans ces rencontres serrées, on aura les couteaux aiguisés pour dévorer du dino en cas de craquage. Même si ces dix prochains jours ne détermineront pas la saison de Toronto, ils donneront cependant le ton sur le travail que peut accomplir cette équipe. Repartir avec un bilan équilibré de justesse et continuer à jouer aux montagnes russes, ou retourner en héros au bled avec des victoires sérieuses et deux ou trois erreurs compréhensibles ? La parole est à eux.
Les Raptors l’ont annoncé cet été, ils en ont marre de servir de torche-cul pour les Cavs. Envie de changer de rôle et de gagner en respect ? Cela passera par un roadtrip de grand garçon, à suivre sur les dix prochains jours.