Andrew Wiggins assassine le Thunder au buzzer : match incroyable, finish incroyable !

Le 23 oct. 2017 à 08:02 par Bastien Fontanieu

On voulait un énorme thriller pour ponctuer cette première semaine de compétition, on en a eu un en direct de la Chesapeake Arena ! Andrew Wiggins a tué le Thunder, sur un shoot venu d’ailleurs au finish.

Des émotions fortes, des débats incessants sur des écrans borderline, des performances de poids lourd et une conclusion à se prendre la tête à deux mains, voilà ce qui nous manquait avec le retour de la NBA et voilà ce qu’on a eu hier soir du côté de l’Oklahoma. Le contexte était pourtant favorable aux hommes de Billy Donovan, eux qui venaient de perdre la veille à Utah et devaient impérativement se reprendre à domicile. Face à des Wolves eux aussi en quête de repères, on comptait sur le Big Three pour faire le taff… sauf que c’est le duo Felton-Adams qui menait la charge afin de tenir tête aux louveteaux. Anxiété dans les rangs de la Chesapeake, ongles bouffés jusqu’à l’os, soudainement la bande à Melo se retrouvait en retard d’une bonne dizaine de points, notamment à cause des assauts de Karl-Anthony Towns et Jeff Teague. Le duo, qui était aidé par l’adresse à distance de l’équipe en général (10/25), permettait à Tom Thibodeau de créer un minimum de ciment, en cas de run adverse. Et run il y eut bien, forcément, Russell Westbrook décidant de passer la vitesse supérieure dans son antre. Encore plus agressif qu’en première période, encore plus déterminé, le lapin Duracell du Thunder relance sa troupe et parvient à réduire le score sur des inspirations géniales dans le dernier quart. Paul George n’est pas bien adroit, mais sa défense fait le job et permet du même coup à OKC de verrouiller son cercle. On se dit alors que le finish sera forcément épique, tant le script est parfait.

Et finish épique il y aura, dans une ambiance exceptionnelle. Comment décrire la dernière action du match ? Difficile à dire, tant l’ascenseur émotionnel est puissant. D’un côté, on se retrouve à sauter dans tous les sens, car Westbrook vient de réaliser un service parfait pour Carmelo Anthony qui sanctionne merveilleusement sur l’aile gauche. Alors que le Thunder semblait définitivement enterré sur cette rencontre, l’ailier montre qu’il est arrivé dans la bonne franchise en plantant the shoot salvateur. Sauf qu’en face, les Wolves ont encore quelques secondes à jouer, une ultime cartouche dans le revolver, et pas de temps-mort à utiliser. C’est en catastrophe que Wiggins reçoit alors la gonfle, pressé par un Paul George qui se prend un Karl-Anthony Towns limite-limite sur un écran LCD 38 pouces. Le pauvre ailier d’OKC s’effondre en voyant son joueur partir balle en main, sans la moindre opposition devant lui. Le temps s’arrête dans nos têtes, Andrew se place à 9 mètres de l’arceau et doit lâcher une flèche au buzzer. Abrines a beau tendre sa main avec quelques copains autour dans leur désespoir, la gonfle est lancée. Bank is open on Sunday, le tir de Wiggins tabasse la planche et rentre directement dans le panier, game over ! Alors qu’il célébrait le shoot rentré à l’instant par Carmelo Anthony, le public du Thunder se retrouve à genoux, pendant que les Wolves rassemblent leur meute autour d’un Wiggo en transe. Il le sait, le garçon vient de rentrer le plus gros shoot de sa jeune carrière, ponctuant ainsi son très solide début de saison. Victoire de Minnesota, pendant que le replay de cette dernière séquence tourne en boucle dans nos petites têtes.

Et le Thunder, qui croyait en son comeback, rend les armes sur son parquet, pour la première fois cette saison à la Chesapeake. En face ? Andrew Wiggins a un sourire d’une oreille à l’autre, le poignet encore chaud de ses exploits de la nuit. Le garçon n’avait pas dit “planche”, mais il a bien dit “game”. Incroyable finish.
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