Premier match des Wolves à domicile, première victoire : y’a du boulot avant que les loups ne dévorent
Le 21 oct. 2017 à 08:23 par Bastien Fontanieu
Si l’ambiance était bien électrique au Target Center de Minneapolis ce vendredi, la rencontre ne fût pas aussi plaisante qu’espéré. Tant mieux, tant pis : les Wolves sont repartis avec la gagne devant leur public (100-97), le boulot est fait.
On avait déjà froncé quelques petits sourcils lors de la première rencontre des soldats du Minnesota, à San Antonio. Rien de bien grave, en sachant très bien que cet effectif a connu de nombreux changements cet été, mais le jeu manquait pas mal de saveur. Un rappel à l’ordre, aussi, pour nous qui avions oublié à quel point le jeu offensif de Tom Thibodeau pouvait être chiant par moment. Roi de l’entraînement et de la pression défensive, le coach des Wolves voulait voir son équipe rebondir après la défaite face aux Spurs, surtout devant un peuple qui voulait se régaler devant la nouvelle version de leur armée. Maillots propres, introductions de feu, tout ce qu’il manquait en fait, c’était un match de qualité. Match global, il fût, mais performance générale de la bande à Karl-Anthony Towns, il fût moins. Encore une fois, ce n’est pas à la mi-octobre qu’on va tabasser quelconque équipe et ordonner la démission de quelqu’un, mais il était étonnant de voir une petite patouille offensive cette nuit. Même face à Utah, équipe ultra-défensive et capable d’étouffer beaucoup de monde, on espérait en voir un peu plus. Un peu plus de mouvement de balle, un peu plus de Jimmy Butler, un peu plus de tout en fait. Niveau émotionnel, on sait que certains étaient forcément chamboulés par le retour de Ricky Rubio à la mez, mais de là à se faire quasiment taper par une équipe de Utah privée de quelques joueurs dont Rodney Hood qui a dû quitter les siens suite à un souci au niveau du mollet ?
On peut remercier Jamal Crawford, notamment, qui a envoyé une bombe salvatrice en toute fin de rencontre, lorsque les Wolves n’avaient plus aucune solution offensive et que la remise en jeu devait être réalisée. Dans un style typique à la “Tchamal”, le vétéran d’environ 76 ans envoya une perle du corner, qui transperça le filet et permit à tout un public de souffler un coup. Car mine de rien, le Jazz tenait bon et aurait pu aller valider un second succès de suite sur ce début de saison. Joe Johnson qui loupe sa dernière tentative, le buzzer qui sonne, la victoire en poche, les Wolves n’étaient pas forcément les plus rassurés, et cela tombe bien car nous non plus. Offensivement, il y aura encore beaucoup de travail à réaliser, afin que chacun s’y retrouve. Pour le moment, c’est Andrew Wiggins qui se régale le plus, pendant que Jimmy Butler cherche gentiment ses spots sur le terrain. Pas de quoi paniquer pour un joueur de sa trempe, mais on a hâte de voir une potentielle bascule vers un mode davantage responsabilisant, car Buckets n’est – pour le moment – pas utilisé au max. Défensivement, de même : 107 points encaissés face aux Spurs, 97 contre Utah dont surtout 32 rien que dans le dernier quart, compliqué de pouvoir combler les hésitations offensives avec la défense si celle-ci n’est pas non plus installée. Ce qui est sûr, cependant, c’est que le talent est bel et bien là et physiquement les Wolves font peur. Ce qui reste à voir, et on surveillera ça de près, c’est l’évolution du groupe dans ses automatismes, et voir si la hiérarchie du scoring initialement mise en place sera conservée. Sur ces deux premiers matchs, en tout cas, il y a de quoi être partagé.
Perdre à domicile était inconcevable, les Wolves ont fait le principal en tapant le Jazz au finish. C’est passé pour cette fois, maintenant on veut une vraie belle rencontre, dominée comme des adultes, avec une défense tenace et une attaque plus aérée. C’est trop demandé, Thibs ? Peut-être, mais ton groupe mérite ce type de demande. Au boulot, avant de se rendre à… OKC ce dimanche.