LeBron James l’emporte sur Giannis : l’élève a eu les stats, mais le maître est bien reparti avec la victoire
Le 21 oct. 2017 à 05:20 par Bastien Fontanieu
C’était the grosse rencontre de la nuit, du moins entre deux poids lourds de la Conférence Est. Bucks contre Cavs, Giannis Antetokounmpo contre LeBron James, le patron n’a pas prévu de laisser son trône aussi rapidement (116-97)…
La question se posait avant même que le match ne commence. Avions-nous droit, à Milwaukee, à un duel entre les deux meilleurs joueurs de leur conférence ? Avec tout le respect qu’on a pour la concurrence, oui. Mais au-delà de ces simples individualités, il y avait aussi des équipes en quête de repères, et de confirmation. Une victoire pour Cleveland à domicile face à Boston, une victoire pour les Bucks à l’extérieur du côté de… Boston, ce vendredi il était donc question de valider le tout avec un succès marquant. D’entrée, Giannis voulait imposer sa confiance et son aisance avec l’aide de ses soldats comme Malcolm Brogdon ou Tony Snell, mais ce n’est pas cela qui allait faire vaciller un bateau rempli de vétérans comme celui des Cavs. Kevin Love, Derrick Rose puis Jeff Green, en tenant tête à la maison locale c’est un vrai ouf de soulagement qui était poussé par les fans de l’Ohio. Car mine de rien, la jeunesse des Bucks opposée aux cannes de Cleveland, cela aurait très vite pu se transformer en bouillie. Mais non seulement les coéquipiers de BronBron étaient là, la défense aussi tentait de faire de son mieux pour éviter d’encaisser des points aisés. Résultat, pas de véritable lead pris par les visiteurs, les 5-6 points d’avance n’augmentant jamais véritablement à cause d’un exploit grec ou d’une contre-attaque collective des Bucks. Ce qu’il fallait, donc, c’était qu’un homme prenne tout ce bon bordel en main et nous donne la trajectoire à suivre. Et pour tous, pas que pour lui ou son équipe. On vous laisse deviner, tranquillou, de qui il s’agit…
Le réveil du King, ça donne vite la chiasse comme dirait l’autre. D’abord discret, LeBron décida de passer la vitesse supérieure en deuxième mi-temps et donc montrer au public du Wisconsin que le vrai meilleur ailier de la NBA reste un numéro 23, pas un numéro 34 ou 35. Quelques pénétrations bien senties, un scotch sur Giannis, des caviars bien pensés et une reconnaissance toujours aussi folle des rotations défensives adverses, c’est encore une fois sur la pointe des pieds que LBJ déroulait son basket. Et comme par hasard ? Deux hommes profitaient de l’aimant-humain pour aider les Cavs à creuser l’écart, Kyle Korver et Jae Crowder à cette occasion. De la flèche à foison, de bonnes aides dans leur propre moitié de terrain, et soudainement les Bucks se retrouvaient distancés. Ce qui, depuis 2010 environ, représente le pire scénario dans un match de basket : devoir rattraper un sacré retard au score, quand t’as LeBron en face. Sachant que ce dernier ne voulait pas faire de boulettes et profiter de la semaine à venir pour reposer les cannes (Orlando, Chicago, Brooklyn), James assura le minimum tout en mettant ses coéquipiers dans les bons spots. Une performance globale assez sereine donc, loin de rassurer qui que ce soit concernant la fluidité offensive des Cavs, mais tant pis. L’important, en début de saison, c’est d’empiler les victoires. Viendront ensuite les automatismes, sans trop de pression avec un robot génial au sommet de la rotation. Victoire de Cleveland au final, en abusant intelligemment de la naïveté adverse et grâce à une belle seconde période.
Auteur d’une belle partie (34 points, 8 rebonds, 8 passes), Giannis a fait sa partie du job et a confirmé qu’il faisait clairement partie des plus grands. Mais en face ? Le King reste le King, donc la loi reste la même. Bravo pour les efforts, mais pas demain que LeBron va se laisser faire dans sa conférence chérie (24 points, 8 passes). Next.