Boston lance enfin sa saison : victoire à Philadelphie, ouf de soulagement après trois jours d’émotions

Le 21 oct. 2017 à 06:15 par Bastien Fontanieu

Kyrie Irving
Source image : NBA League Pass

Il n’en fallait qu’une. Juste une seule, pour que la vie reprenne son rythme habituel dans les rues de Boston. En déplacement à Philadelphie, les Celtics se sont imposés sans en faire une tonne (102-92), une page se tourne enfin dans le Massachusetts.

Comme un poids qui s’enlève, des épaules de tous. Tous, on parle de ceux étant plus ou moins proches de la franchise aux 17 titres, évidemment. Et en terme de poids, chacun sa charge. Brad Stevens, par exemple ? Impossible de dormir sereinement ces derniers jours, compte-tenu du démarrage traumatisant que sa troupe venait de vivre. Un premier match indescriptible à Cleveland, entre cauchemar autour de Gordon Hayward et comeback inespéré, puis un second match frustrant face à Milwaukee, entre espoirs de réussir à domicile et frustration dans le moneytime. De passage par Philadelphie ce vendredi, la bande à Kyrie Irving n’avait pas 35 missions à devoir gérer : l’emporter, c’est tout ce qu’il fallait, quelle que soit la manière. Et bien Dieu qu’elle fût dégueulasse, en grande partie grâce au corps arbitral qui était apparemment encore en mode pré-saison. Parler des hommes au sifflet, ce n’est pas trop le genre de la maison, comme notre communauté le sait. Sauf quand les erreurs sont flagrantes, qu’un call décide de l’issue d’un match… ou qu’un trio est totalement à côté de ses pompes, dans le traitement des deux équipes. Car oui, il n’est pas question de parler d’avantage ou de désavantage envers qui que ce soit ici, Sixers comme Celtics ont participé à une bouillie de basket, loin de nos espoirs d’avant-match.

Ce qui n’a pas retiré la hype autour de la rencontre, loin de là, notamment en voyant le Wells Fargo Centre rugir de passion devant la première de ses poulains cette saison. Embiid, Simmons, Fultz, tous les trois présents, tous les trois peu dedans, finalement. Un bon boulot défensif réalisé par Boston permettait à Al Horford et ses potes d’éviter une troisième défaite en trois matchs, même si cela se profilait en début de seconde période. Pour l’emporter ? Il fallait un déclic, quelque chose, quelqu’un qui step up, un signe venu du ciel. Pas de Gordon Hayward, pas de Marcus Smart, des arbitres en roue-libre, le genre de merdier où quiconque tente sa chance peut se transformer en héros. Et ce vendredi, ce sont les remplaçants du Massachusetts qui ont rempli ce rôle. Terry Rozier, Shane Larkin, 24 précieux points sur la traction arrière pour venir compléter les 38 du duo Horford – Irving et la quinzaine d’un Jayson Tatum bien plus à l’aise que sur ses deux premières rencontres. Cela tombe bien, avec un match down de Jaylen Brown, le rookie était attendu volontiers au portillon. Mais tout ce qu’il fallait pour Boston, c’était voir l’horloge finale sonner avec une victoire au bout. Et si la méthode fût dégueulasse, dans un match qu’on oubliera très rapidement, on n’oubliera pas la semaine dingue vécue par ces hommes, déterminés à réaliser un démarrage canon et soudainement bloqués dans leur démarche. Pour faire simple, disons que si ces lignes sont écrites aux heures matinales qui voient certains se réveiller, on ne pourra que penser au merveilleux sommeil que se taperont les membres des Celtics. Une victoire-soulagement, en connaissant la violence de cette semaine, c’est tout ce qu’on leur souhaitait.

L’emporter à Philadelphie n’était pas un exploit, mais débloquer le compteur des victoires était une nécessité. Boston peut se lever avec un début de sourire aujourd’hui, les Celtics ont un succès en poche. Maintenant vient la suite, et elle ne sera pas des plus douces : chaque chose en son temps, mon colonel.

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