Première réussie pour le Big Three du Thunder : hiérarchie installée, maintenant faut bosser
Le 20 oct. 2017 à 06:30 par Giovanni Marriette
C’était l’un des rendez-vous de la nuit, voir enfin ce que peut donner cette association monstrueuse sur le parquet. Russell Westbrook, Paul George et Carmelo Anthony, sorte d’Expendables façon NBA, réunis sous le même maillot pour faire chialer les défenses par packs de douze. Premier test réussi, avec déjà quelques claires indications sur la saison qui s’annonce.
Sur le papier ? L’asso fait évidemment rêver. Sur le parquet ? On voulait le voir pour le croire et c’est donc face aux Knicks que ce Thunder new look a expérimenté pour la première fois son nouvel habit de lumière. Face aux Knicks, avec Carmelo Anthony, car cette saison la NBA a mis les petits plats dans les grands dès la reprise. Un match forcément étrange pour Melo, lui qui venait de passer ses sept dernières années à New-York et qui retrouvait donc son ancienne franchise et certaines connaissances dès son premier match sous ses nouvelles couleurs. Directement dans le bain, le nouveau poste 4 du Thunder aura d’ailleurs fait péter le champagne dès son premier tir, une flèche décochée du parking après moins d’une minute de jeu. Du tir, beaucoup de tir (20 au total dont 10 tentatives à 3-points), probablement car c’est à ça que ressemble un ailier fort en 2017. Souvent opposé à Kristaps Porzingis après quelques écrans, l’homme qui a popularisé le hoodie a commencé par se faire bâcher par la Licorne avant de faire fumer un peu ses naseaux pour finalement terminer avec une performance très honnête, dans la plus pure de ses traditions de glouton du tir. Une première en tout cas réussie, ponctuée par une petite étreinte des familles avec son ancien collègue, lors de laquelle il lui aura probablement soufflé qu’il est désormais le King de la ville, ce à quoi Kristaps lui aura à son tour sans doute répondu que c’était déjà le cas la saison passée.
En ce qui concerne les deux autres pointes du trident ? Là aussi des débuts aussi logiques qu’encourageants. Pour Russell Westbrook, rien de nouveau à se mettre sous la dent puisque le Brodie a tout simplement démarré sa saison par un premier triple-double, envoyant notamment seize caviars à ses copines et au moins autant de messages au reste de la NBA. Pour le reste ? Des drives surpuissants, une attitude de patron et comme l’impression que le garçon n’a pas prévu de baisser sa production. Flippant ? Complètement, car dans le même temps c’est Paul George qui a envoyé un message clair : si Melo s’occupe de la cantine et Russell de faire tourner la boutique, PG se chargera du scoring. 23 tirs ce soir, 28 points au total et une prise de pouvoir assumée au niveau des tickets shoot, seul ou servi par les copains. Un 6/13 de loin qui en dit long sur les prétentions de l’ancienne star des Pacers, qui ne se fera pas prier pour jouer les gloutons tant que ça ne met pas l’équilibre de l’équipe en péril. Un équilibre qui sera d’ailleurs intéressant d’étudier après quelques matchs, notamment le trou béant entre le Big Three et le reste du roster en attaque, exception faite de Steven Adams qui profite encore à plein du jeu sur pick’n roll avec Tonton Russell. 71 points sur 105 pour le monstre à trois têtes, 40 sur 44 à la mi-temps, des chiffres impressionnants avec lesquels on peut vivre mais qu’il faudra tout de même surveiller quand on demandera au Thunder d’aller taper de vraies équipes et de vraies perfs collectives.
- Russell Westbrook : 21 points à 7/12 dont 0/1 du parking et 7/10 au lancer, 10 rebonds, 16 passes, 1 contre et 7 TO en 33 minutes
- Paul George : 28 points à 9/23 dont 6/13 du parking et 4/4 au lancer, 6 rebonds, 1 passe, 1 contre, 1 steal et 1 TO en 39 minutes
- Carmelo Anthony : 22 points à 8/20 dont 3/10 du parking et 3/5 au lancer, 1 rebond, 1 passe, 2 steals, 2 blocks et 2 TO en 34 minutes
Trois rentrées réussies, quelques questions mais une soirée globalement positive pour tout le monde. A confirmer également, mais il semblerait que Billy Donovan possède une belle base pour bosser. Sans blague, merci pour le scoop.