Preview Spurs – Wolves : Kawhi absent, les Loups vont essayer d’en profiter pour soigner leur entrée

On pose le décor : la franchise la plus constante de toute l’histoire de la NBA affronte une équipe new look entourée de hype. San Antonio contre Minnesota… Une affiche qui pourrait sentir bon les Playoffs si la NBA n’était pas aussi indécise quant aux huit chanceux qui pourront aller en post-season.

Premier match officiel des Wolves version 2017-18. Ça y est, on va enfin découvrir ce que le trio Butler-Wiggins-Towns va donner en NBA. Cela fait seulement quelques mois que cette superteam s’est construite et on a l’impression d’avoir attendu le double pour enfin pouvoir voir ce que la meute peut donner. En se montrant aussi agressif sur le marché cet été, le front office a clairement indiqué que le temps des Playoffs sans Minnesota était révolu. Avec du beau monde d’arrivé, les Wolves semblent avoir fait peau neuve et paraissent prêts à montrer les crocs dans la Conférence Ouest. Ils ont intérêt d’être affamés ce soir s’ils espèrent l’emporter, et on compte bien sur Coach Thibodeau pour leur foutre une niaque du diable. Karl-Anthony Towns va pouvoir profiter du déplacement au Texas pour exhiber ses capacités physiques alliées à son soyeux toucher de balle. Quant à Wiggins et Butler, ils vont devoir montrer qu’ils sont aussi compatibles qu’on ne peut le prétendre. Reste plus qu’à Jeff Teague d’organiser tout ça et de bien mettre en rythme ses partenaires, qui vont pouvoir se la donner en attaque en l’absence de Kawhi. Une telle offrande dès le premier match qui se doit d’être saisie, histoire de bien lancer la saison. Car si les Wolves se foirent ce soir malgré leur statut de favoris étant donné les joueurs à l’infirmerie des Spurs, on pourra dès lors bien se foutre de leur gueule. Après un été à nous avoir fait saliver, ce serait bien la moindre des choses, non ?

À San Antonio, par contre, on est un peu moins optimiste. Normal, quand ton meilleur joueur/défenseur passe la soirée en costard sur le banc, il y a moyen que les Spurs trouvent le temps un peu long en ce premier match de régulière. Niveau objectif, les Spurs n’évoluent pas : continuer à faire croire que cette année, le roster sera un peu trop juste par rapport à d’autres équipes pour accrocher finalement les 55 wins easy. Ça paraît évident puisque ce sont les Spurs, mais attention à ne pas se laisser aller trop facilement. Le match de ce soir annonce un véritable combat physique. Or, le roster des Spurs offre un peu plus de muscles et de vivacité que d’habitude, et ce même si Gasol et Ginobili sont toujours parmi eux. Le seul net avantage que peuvent avoir les Spurs ce soir pourrait être l’expérience puisque à quelques transferts prêts, l’effectif est quasi-inchangé par rapport à la saison dernière. Mais il va tout de même falloir sensibiliser un petit nouveau dans le cinq de départ. Et oui, Rudy Gay va devoir apprendre à lâcher la balle un peu plus souvent qu’il ne l’a fait auparavant sous peine de se prendre une soufflante comme on l’aime par Coach Pop. Son intégration dans le système Spurs aux postes 3-4 va tout de même être intéressante à examiner, surtout que Kawhi ne sera pas là, donc Rudy pourrait très bien avoir carte blanche. Ce premier match pourrait aussi permettre à LaMarcus Aldridge de nous prouver qu’il n’est pas si soft que ça en essayant de contenir KAT ou Gibson au rebond. On va aussi assister aux débuts de Dejounte Murray en tant que titulaire, mais surtout à la présence de Joffrey Lauvergne aka le bûcheron de Mulhouse qui va avoir du temps derrière Pau Gasol en pivot. On a hâte de le voir coller des beignes sous l’arceau. Même s’il y a beaucoup d’inconnues chez les Spurs, la franchise pourra toujours compter sur Pop pour mettre en place une alchimie de groupe que lui seul sait instaurer le temps d’un match ou pour littéralement envoyer chier la fin de rencontre si un blowout pointe le bout de son nez.

Réglez vos montres et réveils à 3h30 cette nuit, car il va y avoir du beau monde à l’AT&T Center ce soir. Des jeunes loups qui font leurs premiers pas ensemble face à des vieux roublards qui savent comment gagner malgré l’absence de leur franchise player. L’affiche ne pouvait pas être mieux.