Rodney Hood ne devrait pas être prolongé avant la deadline : le Jazz veut plus de garanties
Le 16 oct. 2017 à 21:46 par Pierre Morin
Aujourd’hui, c’est le dernier jour pour que les franchises puissent prolonger les joueurs approchant de leur quatrième année de contrat. Alors que Joel Embiid, Andrew Wiggins ou encore Norman Powell ont prolongé, le Jazz ne souhaite pas encore offrir une extension à Rodney Hood, préférant attendre l’été prochain.
Depuis ses débuts prometteurs et ses quelques cartons, l’ailier s’est vite imposé comme l’un des principaux créateurs offensifs du Jazz malgré la présence de Gordon Hayward à son poste. Après une saison sophomore de grande qualité, la saison dernière a été un peu plus mitigée pour Rodney, la faute à une vingtaine de matchs ratés à cause d’un genou capricieux, l’empêchant alors de pouvoir garder un certain rythme. C’est avant tout pour cette raison que le Jazz a décidé de ne pas s’avancer trop vite et d’attendre un peu pour voir si Hood peut vraiment rentrer dans les plans de la franchise. Le produit de Duke a dorénavant toutes les cartes en main pour balancer du lourd cette saison, histoire de se voir proposer un juteux contrat l’été prochain. Et s’il veut rester à Salt Lake City l’année prochaine, Hood peut se montrer confiant si sa saison est à la hauteur des attentes. Utah possède de la place dans son cap pour s’aligner avec n’importe quelle équipe, pour peu que le front office la joue finement l’été prochain. Derrick Favors et Dante Exum – qui ne devrait pas être prolongé non plus – seront les seuls free agents, mais c’est bien Hood qui a finalement le plus de potentiel et de garantie pour les années futures.
Qui plus est, l’ailier va avoir des opportunités de s’exprimer. Gordon Hayward parti, ce sera à lui de prendre les choses en main dans la création offensive du Jazz. Difficile de compter sur Ricky Rubio pour planter à 3-points, il va falloir que lui et Joe Ingles fassent le taf à distance. L’identité du Jazz a beau reposer sur une forte base défensive, ça risque d’être difficile d’accrocher une place à l’Ouest sans un minimum d’apport offensif de la part de chacun. C’est là que Rodney intervient, car c’est dans ces moments où le Jazz ne trouvera pas la solution en attaque en fin de match et que les défenses se resserreront qu’il devra sortir de sa boîte. Avec ses 203 cm, il peut largement se dégager de son défenseur, ses longs bras pouvant alors faire la différence pour shooter au-dessus de son vis-à-vis. Si ça court un petit peu dans l’Utah, Hood devrait réussir à trouver de belles positions et on connaît bien la qualité de passe de Rubio pour savoir qu’il sera servi dans les meilleures conditions possibles. Sachant qu’il a travaillé dur cet été, il a largement les capacités pour flirter avec la vingtaine de pions par match. Trop haut pour lui ? Peut-être, mais là encore, tout repose sur lui, sans oublier que ce sera sans aucun doute lui la première option offensive – désolé pour les innombrables fans de Joe Ingles. Si les pépins physiques lui foutent la paix cette saison, il faudra garder un œil sur l’ailier dans les box scores.
Le Jazz prend donc un risque en ne proposant pas de prolongation de contrat. L’avenir en Playoffs pour cette équipe n’est pas assuré, et les manquer cette saison serait un immense pas en arrière après des années de construction finalement abouties. Il va falloir prier dans l’Utah pour que Rodney Hood reste en bonne santé : imaginez être en 2017 et devoir aligner Joe Johnson au poste 3…
Source : The Salt Lake Tribune