Joel Embiid a touché le jackpot : 148 millions sur 5 ans, on Trust the Process à fond chez les Sixers !

Le 10 oct. 2017 à 00:31 par Bastien Fontanieu

Joel Embiid
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C’était annoncé, l’horloge s’écoulait, il fallait que les Sixers prennent une décision. En négociation avec le camp de Joel Embiid, la franchise de Pennsylvanie a décidé de dire oui au Process : le pivot a été prolongé à Philadelphie.

Le réflexe a été le même, chez la plupart des observateurs, au moment de découvrir l’information. Yeux bien ouverts, sourcils haussés, sans trop savoir quoi penser. Car c’est bien à chaud, qu’on doit prendre cette news servie par l’intouchable Adrian Wojnarowski de chez ESPN. Avec une deadline du 16 octobre qui approchait pour prolonger un rookie de la Draft 2014, les Sixers se demandaient ce qu’ils allaient bien pouvoir concocter. Donner le max de chez max, en fermant les yeux ? Trop risqué. Repousser les négociations jusqu’à l’été prochain ? Trop risqué également. Conscient qu’il devenait retenir un joueur du talent d’Embiid, le management de Philadelphie a finalement tendu la main à Joel avec un contrat max : 148 millions de dollars sur 5 ans, certes, mais avec des garanties demandées de la part du joueur. Une astérisque pour certains, sauf que celle-ci représente une grosse étoile quand on connaît le bilan médical du phénomène. Pour le moment, on ne possède pas encore tous les éléments du contrat, les seules mentions évoquées ayant été près de 50% seulement garantis, un nombre de matchs minimum à jouer pour toucher le max, et des objectifs individuels au niveau des récompenses de fin de saison (All-NBA Teams, Défenseur de l’Année ou MVP). C’est donc un contrat “supermax” écrit en majuscules, mais avec une petite case réservée pour les conditions générales d’utilisation.

Et forcément, les débats s’enveniment déjà sur la planète basket. Comment, en seulement 31 matchs joués en trois ans, peut-on filer autant à un joueur ? Voilà, entre autres, ce qu’on peut lire. Et quelque part, au premier abord, difficile de contrer cet argument. Sauf qu’Embiid et son dossier d’une manière générale représentent un cas particulièrement exceptionnel. Un cas qui pousse justement les Sixers à devoir mettre en place un deal d’une complexité rare. S’il s’agissait d’un contrat comme Andrew Wiggins signera bientôt, c’est-à-dire sans véritable demande de garanties si ce n’est se ramener à l’heure chaque jour au boulot, on pourrait en effet sortir les torches. Sauf que le management de Philly a l’air d’avoir mis en place une bonne dizaine de pages à parapher pour que le contrat ne hante pas la franchise pendant des décennies, et les perspectives pourraient surtout être merveilleuses si Embiid tient physiquement. Ce n’est pas comme si on parlait d’un rookie débarquant en NBA avec un poil de potentiel : Joel a, en une demi-saison, montré qu’il avait ce qu’il faut pour rejoindre les plus grands. Les statistiques avancées vont majoritairement dans son camp, et son impact identitaire est immense à Philly. C’est ce qui pousse, entre autres, la famille Colangelo à devoir sortir le chéquier. Est-ce qu’on aura droit à un Jojo attristant, ne dépassant jamais les 50 rencontres par saison ? Peut-être, et à ce moment-là le deal n’offrira qu’une partie garantie. Est-ce qu’on aura droit à un Jojo tout neuf, écrasant la concurrence pendant son prime ? Peut-être, et à ce moment là le deal vaudra chaque centime.

Les Sixers avaient-ils le choix ? Pas vraiment. Avec un joueur aussi grand en taille et immense en talent, la franchise de Philadelphie ne pouvait prendre de risque : verrouiller Joel Embiid avec des tonnes de conditions, voilà un bon moyen pour assurer son avenir… en croisant les doigts, et en priant les dieux de la santé.

Source : ESPN