C’est bien Chris Paul, halluciné en regardant le match, qui a poussé la NBA à changer le All-Star Game

Le 07 oct. 2017 à 23:27 par Bastien Fontanieu

Chris Paul
Source image : Montage YouTube

Depuis quelques jours, la planète basket se pose différentes questions autour du All-Star Game et son format tout neuf. Un changement qui peut être désormais tracé chronologiquement, puisque c’est chez Chris Paul que tout a commencé…

Il fallait bien que quelqu’un allume la mèche. Qu’un coup de poing sur la table soit donné pour que la première pierre soit posée. Depuis plusieurs années, le All-Star Game était devenu une véritable blague sportive, un poil honteuse mais surtout à l’extrême opposé de tout sentiment de compétition. Un entraînement en plein air, plus ou moins, ce qui rendait fou les fans et triste les anciens participants à cette rencontre. Point d’exclamation d’une telle mascarade ? La victoire de l’Ouest 192 à 182 lors du dernier ASG, avec un Stephen Curry allongé sur le parquet et une adversité égale à zéro. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, mais qui a surtout permis à un homme de découvrir l’horreur regardée par les fans. En effet, Chris Paul était All-Star depuis 2008 (neuf fois de suite), un habitué du match… qui n’avait pas pu y participer cette fois. Blessé au pouce puis oublié dans les votes, CP3 laissait pour une fois cet événement et pouvait donc passer son dimanche soir en famille. Sauf que l’ex-meneur des Clippers a découvert le bordel dans notre siège à nous, et s’est rendu compte de la pauvreté sportive que représentait ce match. Du coup, enfilant sa casquette de prési du syndicat des joueurs, Paul s’est retroussé les manches et a décidé d’entamer un processus de transformation du match des étoiles, comme Ken Berger l’a partagé sur Bleacher Report.

“Pour la première fois, il s’est juste posé chez lui et a regardé le match comme n’importe quel fan le regarderait,” a confié un proche de Chris Paul à Bleacher Report. “Et je me suis dit qu’il devait penser ce que tout le monde pensait, le fait qu’il y a un aussi faible sentiment de compétition. C’est un gars tellement compétitif… Je crois qu’il a vu l’événement sous un angle différent et s’est dit, “wow, faut absolument faire quelque chose.”

Le matin suivant la “victoire” de l’Ouest 192 à 182 à New Orleans, Paul appela le commissionnaire de la NBA Adam Silver et lui dit, “nous devons changer cela.”

Silver n’était pas seulement d’accord avec lui, il était ravi de l’entendre.

“C’était comme un soulagement,” a souligné une personne familière avec la façon de penser de la Ligue. “C’était du genre, “Dieu merci, les joueurs pensent comme nous.'”

Merci, Chris ! C’est là qu’avoir un bon prési, c’est chouette, aussi. Car si la gueulante avait été passée par n’importe quel autre joueur, cela n’aurait pas eu le même impact. Mais compte tenu des bonnes relations entretenues entre le néo-meneur des Rockets et les hauts-placés de la Ligue, le coup de téléphone de Paul a eu son effet. Maintenant, cela ne veut pas dire que la nouvelle formule va tout transformer du jour au lendemain, avec des capitaines qui vont booster leurs coéquipiers et tout donner pour repartir avec la gagne, mais il y a déjà un premier changement, qui mènera à de nouvelles réflexions. L’édition 2018 nous permettra du coup d’en savoir un peu plus sur l’efficacité de ces modifications, ce qu’il y a comme détails majeurs à désormais tacler, et comment aborder la suite avec enthousiasme. Un des problèmes encore en place reste la répartition des joueurs Est-Ouest avec autant de sélectionnés dans une conférence que dans l’autre. No disrespect envers les copains du côté de l’océan Atlantique, mais le niveau global du talent est nettement en-dessous de celui de l’Ouest. Et déjà que c’était suffisamment visible jusque là, l’été de folie auquel on a eu droit ne fait que renforcer cette réalité. En tout cas, on peut déjà remercier CP3, car son énervement a créé une première vague de changements.

Et lorsqu’il a fallu en remettre une couche, qui est venu en soutien de Chris Paul à la table des négociations ? Un certain Michael Jordan, furax de voir un aussi grand match partir en vrilles. Messieurs, on vous en doit une.

Source : Bleacher Report