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L’expérience NBA 2K18 : entre attentes surdimensionnées et bonheur déjà mentionné

Le 05 oct. 2017 à 13:37 par Bastien Fontanieu

NBA 2K18
Source image : NBA 2K18

Deux grosses semaines après sa sortie, NBA 2K18 a déjà fait couler beaucoup d’encre et fait parler de lui. Des nouveaux modes de jeu aux améliorations effectuées, en passant par les sourcils froncés des gamers et l’utilisation de la monnaie virtuelle : retour complet sur un opus qui ne laisse clairement personne indifférent. 

C’est une pensée, qui germait depuis quelques semaines déjà et allait se confronter directement avec la réalité du jeu sortant enfin en magasin. Un développement permanent, signé Visual Concept, nous forçant à poser cette question existentielle dans le monde du jeu vidéo. Comme une pause dans le temps, afin de réaliser le chemin parcouru. Une fois qu’un plafond a été en quelque sorte atteint à force de proposer autant de possibilités tous les ans, que peut-on faire de plus ? De la même manière qu’un Dunk Contest au All-Star Game, qui a lui aussi connu quelques années de doutes et poussé les fans à huer à l’unisson, 2K est arrivé à un stade où quasiment tout a été fait, et à la perfection. Oui, on ne s’en rend pas souvent compte, car c’est la nature même du joueur exigeant, mais on a bien eu droit à la crème du jeu de basket ces dernières années, en étant nourris en permanence de nouveautés et d’améliorations. Comme si notre insatisfaction était le premier des soucis des développeurs, une tournure aussi productive que néfaste. Car en poussant l’excellence le plus loin possible, c’est aussi le niveau d’attentes qui a été décuplé dans la communauté 2K. Résultant en un aperçu sur la sphère orange ces derniers jours : des joueurs “déçus” par NBA 2K18. Ce qui est quand même assez balèze.

La déception est en effet compréhensible et partagée, sur plusieurs aspects, à commencer par le nouvel univers développé autour du mode MyPlayer. “Run the Neighborhood”, pourquoi pas. Un monde encore plus grand, avec encore plus de possibilités, comme mentionné à l’instant. Toujours plus, mais quelque part, beaucoup trop ? En se baladant dans ce quartier qui est le notre, on en vient presque à se demander pourquoi nous étions venus ici, initialement. Pour faire un basket, c’est bien ça. Ce sentiment se retrouve non seulement dans ce monde rempli de gadgets et autres activités, mais aussi dans les temps de chargement parfois trop longs, un scénario encore difficile à cerner, et un MyGM mis à jour mais manquant d’envoûtement. Cette frustration autour du mode solo n’est qu’un bâton de plus sur le bûcher construit par certains il y a quelques années, lorsque les fans de la série se demandaient ce que 2K nous réservait avec Spike Lee, Prez, Orange Juice et autres tentatives intéressantes du genre. DJ a beau passer par la rue pour ensuite conquérir la NBA, ce qui nous plaît, l’engouement autour du Neighborhood n’est pas vraiment là, pour le moment. Ni en solo, ni entouré de joueurs du monde entier. Ajoutez à cela le push fait sur les VC (Virtual Coins, monnaie virtuelle), qui est un grand sujet de discussion dans la communauté, et vous obtenez des voix qui grognent ici ou là devant leurs écrans. Oui, la déception mentionnée en début de paragraphe est explicable, rationnelle, déclinée en quelques points et argumentée par des joueurs en alerte. Sauf que…

Sauf que là se situent les limites de l’imperfection dans ce NBA 2K18. Et pour rebondir sur la pensée développée en introduction, on a tellement d’attentes suscitées par des années de grandeur que certains en viendraient presque à blasphémer sur le jeu dans son ensemble. Ce qui, entre nous, est une bonne blague. On parle d’un opus qui nous propose, dans la discrétion la plus totale, les meilleures équipes all-time pour chaque franchise de l’histoire de la NBA, sans parler des 16 nouvelles équipes Classic. On parle d’un opus qui a encore plus poussé son gameplay, au point de voir chaque joueur réaliser des mouvements de plus en plus réalistes. Prises d’écrans, batailles au rebond, défense sur non-porteur de balle, tout a été grandement amélioré dans les moindres détails. On parle d’un opus qui, en parlant de détails, est allé chercher la pointe du visuel dans les accessoires comme les tatouages, dans les pompes comme les expressions faciales, le tout sans en faire une tonne. Et si on pourrait continuer sur la même forme tant la liste des optimisations est longue, on préférera réduire celle-ci en un seul package. L’éventail de possibilités dans les menus, l’installation des derniers modèles contractuels via le nouveau CBA, le comportement des joueurs sur le terrain, des corps bien mieux modélisés, l’ajout de commentateurs en Kobe et Garnett, une bande-son impeccable, de nouveau badges pour atteindre les 99, de nouveaux styles de jeu pour devenir le joueur ultime,… Toutes ces améliorations sont malheureusement laissées pour compte, car comme dit en tête, notre jauge d’attente a été poussée à 99. Et parfois, il peut être intéressant de regarder un jeu dans son ensemble, plutôt que de zoomer sur les détails peu appréciés. Car comme dirait Mamie, on ne dit jamais quand un train arrive à l’heure, mais on fait toujours remarquer quand il est en retard. Et NBA 2K18 est bien arrivé à l’heure, n’en déplaise à certains.

Proposant encore plus, toujours plus, pour une expérience complète, NBA 2K18 continue dans sa dynamique et veut repousser les limites du gaming sur le basket. Sur certains aspects, c’est discutable car on en vient à se perdre dans cet univers de possibilités sous fond de monnaie virtuelle. Mais sur d’autres, en très grande majorité, c’est fort appréciable car on ne cesse de découvrir de nouvelles sensations manette en main. Que ceux qui se plaignent de pouvoir faire jouer les Bulls de 96 face aux Warriors de 2016 changent de sport : si avec de tels modes de jeu on arrive encore à se plaindre, c’est définitivement foutu… NBA 2K18 reste encore maître de sa discipline, deal with it.

Article sponsorisé, en partenariat avec NBA2K18


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