Preview des Clippers 2017-18 : Blake Griffin prend seul la barre du navire

Le 05 oct. 2017 à 14:28 par Benoît Carlier

Blake Griffin
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L’été 2017 était redouté depuis longtemps chez les Clippers et l’angoisse est encore montée d’un cran après une nouvelle élimination prématurée au premier tour des Playoffs. Perdre Blake Griffin et Chris Paul la même année aurait été un véritable drame pour la franchise. Alors Doc Rivers peut continuer à sourire, il a réussi à conserver le rouquin sur ressorts pour cinq années supplémentaires.

Résumé des transferts de l’été

  • Ils arrivent : Patrick Beverley, Lou Williams, DeAndre Liggins, Sam Dekker, Montrezl Harrell, Jawun Evans (Draft), Danilo Gallinari, Milos Teodosic, Marshall Plumlee, Willie Reed, Tyrone Wallace, Sindarius Thornwell (Draft) Jamil Wilson (two-way contract), C.J. Williams (two-way contract).
  • Ils prolongent : Blake Griffin.
  • Ils sont partis : Chris Paul, J.J. Redick, Marreese Speights, Paul Pierce, Luc Mbah a Moute, Darrun Hilliard, Raymond Felton, Brandon Bass, Jamal Crawford, Alan Anderson, Diamond Stone.

Houston et les Clippers ont échangé environ la moitié de leurs joueurs cet été et il faudra donc relire ce tableau plusieurs fois pour ne pas être surpris à la rentrée. Le grand changement concerne évidemment le départ de l’un des meilleurs meneurs du monde chez un concurrent direct de la Conférence Ouest, mais ce sont trois starters que Los Angeles a perdu cet été entre Chris Paul, J.J. Redick et Luc Mbah a Moute. Un turnover non-négligeable qui va forcer le Doc à redéfinir ses rotations en sachant très bien qu’il faudra quelques mois d’adaptation à tout ce petit monde pour apprendre à se connaître et développer des automatismes.

Effectif pour la saison 2017-18

  • Meneurs : Patrick Beverley, Milos Teodosic, Jawun Evans, Tyrone Wallace.
  • Arrières : Austin Rivers, Lou Williams, Sindarius Thornwell, DeAndre Liggins.
  • Ailiers : Danilo Gallinari, Sam Dekker, Wesley Johnson.
  • Ailiers-forts : Blake Griffin, Montrezl Harrell, Brice Johnson.
  • Pivots : DeAndre Jordan, Marshall Plumlee, Willie Reed.

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Il ne faudra pas s’étonner si le speaker du Staples Center se trompe quelques fois lors de l’annonce du cinq majeur lors des premières soirées de la saison. Si Austin Rivers avait déjà eu l’occasion de débuter en l’absence de Chris Paul, Patrick Beverley et Danilo Gallinari vont découvrir les spasmes de Steve Ballmer en courtside. A noter que si L.A. a évidemment perdu en qualité à la mène, Patoche Barbelé et Milos Teodosic offrent tout de même de belles perspectives avec des profils complémentaires et dans des registres différents de CiPiFruit. Le départ de ce dernier a aussi permis aux Clippers de récupérer l’un des meilleurs energizers de la Ligue en sortie de banc pour compenser la perte de Jamal Crawford. Lou Williams devra faire attention à ne pas se tromper de vestiaire en arrivant à la salle, lui qui connaît bien les nightclubs d’Hollywood pour être passé chez les Lakers entre 2015 et 2017.

Question de la saison : les Clippers sont-ils meilleurs que la saison dernière ?

La question peut prêter à sourire si l’on considère que les Angelinos viennent d’envoyer l’un des dix meilleurs point guards all-time dans une autre franchise mais le recrutement estival des Clippers va aussi permettre plus de mouvement de balle et de solutions en attaque. En effet, CP3 avait besoin de la gonfle dans les mains et si ses alley-oops avec DAJ et Blake Griffin étaient des armes presque inarrêtables, ils étaient aussi très prévisibles, facilitant le travail de lecture des défenses adverses. Avec des attaquants comme Lou Williams et Danilo Gallinari, un créateur comme Milos Teodosic et un défenseur comme Patrick Beverley, Los Angeles n’a plus les mêmes forces ni les mêmes faiblesses. Quid de Doc Rivers qui a peut-être dévoilé ses lacunes depuis quatre ans en Californie.

Candidat sérieux au transfert : Wesley Johnson

Wesley Johnson

Source image : YouTube/NBA on TNT

Difficile de ressortir un nom de l’effectif des Clippers qui a vécu de profondes mutations pendant l’été. Austin Rivers restera intouchable tant que son père sera dans les parages et la franchise souhaite construire autour de sa paire d’intérieurs. Une fois qu’on a enlevé les nouveaux arrivants, il ne reste guère que Wes Johnson pour intéresser une franchise. En possession d’une player option pour la dernière année de son contrat, l’ailier pourrait être prié d’aller voir ailleurs avant la trade deadline. A 30 ans, le quatrième choix de la Draft 2010 n’entre plus vraiment dans les plans de Doc Rivers. Il a chuté à 12 minutes de moyenne la saison dernière, son pire temps de jeu en carrière.

Candidat sérieux pour la surprise : Milos Teodosic

Milos Teodosic

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Si son nom nous est familier, ce n’est pas le cas de nos cousins nord-américains qui s’apprêtent à découvrir la crème de la crème de l’Euroligue. A 30 ans, le Serbe a enfin décidé de traverser l’Atlantique pour tenter sa chance en NBA. On ne doute pas une seule seconde de sa réussite à condition bien sûr que Doc Rivers réalise la pépite qu’il a entre les mains. Même si Patrick Beverley devrait être aligné titulaire au poste 1, ce bon vieux Milos a de quoi nous régaler en sortie de banc avec sa vision du jeu et ses pick-and-roll appliqués à la perfection. En-dessous de 20 minutes, ce sera vraiment du gâchis de la part des Clips.

Meilleur et pire scénario possible

  • Après quelques semaines de réglages, les Clippers passent à la vitesse supérieure. Le ballon circule bien en attaque et la paire Beverley-Jordan fait des dégâts en défense. Doc Rivers a compris le message subliminal laissé par Chris Paul et ne réserve plus systématiquement la meilleure chambre à son fiston en road-trip, regagnant immédiatement du crédit auprès de ses hommes. Les blessures laissent enfin tranquille les Clippers et Blake Griffin est presque dans la discussion pour le trophée de MVP. Au bout de la régulière, Los Angeles flirte avec les 50 wins et retrouve le Thunder en Playoffs. Mais c’est dans les grands moments qu’on regrette le départ des grands joueurs et l’absence de Chris Paul fera malheureusement défaut aux Voiliers. Il faut voir le bon côté des choses, on ne ressortira pas la blague des demi-finales de Conférence cette année.
  • Les 35 minutes de temps de jeu offertes à Austin Rivers ont du mal à passer auprès du groupe et Milos Teodosic en vient vite à regretter sa décision de venir en NBA. Se découvrant des intérêts communs, Danilo Gallinari et Blake Griffin décident de changer de sport pour se consacrer à la boxe en se servant du staff comme sparring-partners. A la mène, Patrick Beverley est évidemment incapable de faire du Chris Paul et les Clippers perdent leur identité ainsi que leur surnom de Lob City. Doc Rivers pète un plomb et fait signer son deuxième fils, Jeremiah, pour starter à côté d’Austin. Los Angeles met fin à une série de six qualifications en Playoffs consécutives et se fait tatouer “Loser” sur le front à tout jamais.

Pronostic de la rédaction : 44 victoires – 38 défaites

Un léger recul mais pas de chute violente selon l’équipe qui estime que les Clippers enchaîneront une septième participation en post-saison en avril prochain. Mais sans Chris Paul et l’avantage du terrain au premier tour, on ne donne pas cher de la peau de L.A. au printemps.

En conservant Blake Griffin les Clippers se sont assurés de figurer dans le Top 10 journalier de la NBA. Mais avec un All-Star de moins et tant que Doc Rivers sera sur le banc, le stade des demi-finales risque de rester infranchissable pour Los Angeles.