Frank Ntilikina a fait ses débuts chez les Knicks : 5 points, 3 passes, zéro stress et une mini-ovation !
Le 04 oct. 2017 à 04:32 par Bastien Fontanieu
Enfin, ça y est. Il peut désormais l’affirmer. Frank Ntilikina a joué son premier match au Madison Square Garden : un moment qu’il n’oubliera jamais, même s’il s’agissait uniquement de pré-saison.
On prend souvent ces quelques jours d’échauffement à la légère, car rien n’est concrètement officiel avant le lancement de la régulière. Pourtant, dans les souvenirs d’un joueur, la première entrée avec le maillot sur ses épaules se fait bien dans l’ombre. Lors d’un pauvre match du mois d’octobre, pour la plupart, comme un pauvre Knicks – Nets de début de semaine, par exemple. Et si Frank Ntilikina n’était pas titulaire sur cette rencontre, Ramon Sessions lui piquant la place pour tester les rotations new-yorkaises, l’entrée du Français fût bien plus mémorable que la production de son collègue. En plein premier quart-temps, micro-boule au ventre mais visage rassurant, le meneur tricolore enlevait son survêtement pour fouler le mythique parquet du MSG. Le tout, et ça c’est notable, sous une mini-ovation venant des fans qui avaient fait le déplacement. Let’s go, let’s go, let’s go, répétait-il à ses coéquipiers, une bonne façon de se jeter dans le bain et ne pas montrer de stress. Derrière, il fallait assurer un minimum, ce que Frank a fait. Sans forcer.
L’envie de bien faire les choses, donc de ne pas forcer certains de ses tirs pour commencer. En duo avec Kristaps Porzingis puis avec Enes Kanter, le Strasbourgeois se régalait déjà sur pick and roll, avec l’envie très claire de servir ses intérieurs. Aisance balle en main, bonne première impression pour les fans du coin, Ntilikina rayait tout de suite de sa checklist la notion suivante : celle qu’il n’aurait pas sa place sur le terrain. Plusieurs belles passes pour des copains qui ne finissaient pas leurs actions, une grosse pénétration terminée en mode Boris Diaw (tout seul donc caviar pour un pote), une petite grimace en appuyant un peu trop sur ses cannes alors qu’il était limité, Frank faisait le job. En première, comme en deuxième période. Pas une explosion offensive de grande classe (1/7 au tir), mais pas de panique non plus. Comme il l’a souvent mentionné d’ailleurs, son chemin est un long processus qui demandera de la patience et de la détermination. Mais si le compatriote a réussi une chose pour sa mini-première, c’est attirer les curieux qui voudront suivre ses progrès. Du talent, de la facilité et cette capacité à vite apprendre de ses erreurs : sans exploser la feuille de stats, Ntilikina a juste géré le business, son business.
La vraie première de Frank Ntilikina aura lieu le 21 octobre contre Detroit, dans un Madison Square Garden qui l’accueillera comme il se doit. Mais pour ses premiers pas dans ce stade mythique, le Français a posé ses affaires, pris ses marques, planté son premier trois-points et assuré le buzz autour de lui. Babysteps, qu’on va suivre avec grand plaisir.