Dirk Nowitzki regrette le manque de loyauté en NBA : le berger allemand préfère les couples qui durent

Le 15 sept. 2017 à 11:06 par Pierre Morin

Dirk Nowitzki
Source image : youtube

Avec vingt saisons passées sur les parquets américains, Dirk Nowitzki fait partie des joueurs qui connaissent le mieux la Ligue et les hommes qui y ont joué. Alors quand le Wunderkid dévoile son avis sur la NBA d’aujourd’hui, on se tait et on écoute sagement. 

Dirk Nowitzki n’est pas un joueur d’argent. Il l’a déjà prouvé maintes et maintes fois en prenant souvent un salaire moins élevé que celui auquel il aurait pu prétendre, juste dans le but de laisser une marge de manoeuvre aux Mavs pour recruter des joueurs et rester compétitifs. Plus classe, tu meurs ! Le MVP 2007 n’a en plus jamais montré des envies de partir, prouvant son attachement à la franchise texane qui l’avait récupéré juste après la Draft de 1998. Et pourtant, l’ailier-fort aurait pu avoir des envies d’ailleurs tout au long de sa carrière. Il a connu des galères en saison régulière, des saisons abouties mais du gros choke en post-season jusqu’à l’apogée de son parcours NBA en 2011 avec une bague durement gagnée face au Heat. Jamais pourtant l’Allemand n’est monté dans les tours dans les médias, jamais il n’a mis la pression sur son front office, se contentant de baisser son salaire et de lui faire confiance. Alors quand la SiriusXM NBA Radio lui demande son avis sur l’état actuel de la NBA, Dirk ne se fait pas prier pour décrire ce que la Grande Ligue est devenue.

Does loyalty still exist in the NBA? Dirk Nowitzki explains how he's been able to stay with the #Mavs for 20 years pic.twitter.com/MV2de0sLZE

— SiriusXM NBA Radio (@SiriusXMNBA) September 13, 2017

“Je pense que je suis vieux jeu. Maintenant certaines stars d’aujourd’hui sont très jeunes. Vous savez, je ne savais pas à quoi m’attendre en arrivant à Dallas. J’ai été très vite accepté par la communauté. Ma seconde saison a vraiment marqué ma carrière et explique pourquoi je suis resté à Dallas. Mark Cuban est un ami, il m’a toujours supporté sur et en-dehors du terrain. Mais je comprends que la NBA moderne soit différente. Il s’agit plus de gagner de l’argent et des matchs et plus du tout de se montrer loyal.”

Encore une fois, Dirk nous illumine tous de sa classe, de son intelligence et du recul qu’il est capable d’avoir. Sans vraiment dire que plus personne n’est loyal (chaque fois que ce mot est prononcé, une goutte de sueur perle sur le front de KD), le Wunderkid rappelle la place énorme prise par l’argent dorénavant en NBA. Il n’y a plus vraiment de petits marchés, les Jazz, Wolves ou autre peuvent maintenant prétendre donner pas mal de thunes à de simples role players. Et c’est à cette échelle que tout se joue. Si un Allen Crabbe peut toucher 20 millions la saison, qu’est-ce qui empêcherait de futures grandes stars d’avoir envie de jouer ailleurs, juste pour prouver qu’ils méritent mieux que ce genre de joueurs ? Si ça se trouve, Lonzo Ball jouera dans cinq ans à Memphis (looooool). Ce qu’il faut comprendre, c’est que sans pour autant faire perdre sa valeur sentimentale à une franchise (regardez Westbrook), les nouvelles sommes d’argent astronomiques dépensées en NBA peuvent inciter certains joueurs à davantage penser à leur avenir financier plutôt qu’à s’attacher à une franchise et à vouloir y laisser un héritage.

Il est difficile maintenant de trouver une certaine normalité dans les contrats signés de nos jours. Si l’on compare l’état des salaires quand Dirk est arrivé à celui d’aujourd’hui, on comprend mieux pourquoi certains joueurs retournent leur veste. Au moins, l’Allemand ne nous a pas fait le sketch du “vieux con qui trouvait que c’était mieux avant”.

Source : SiriusXM NBA Radio


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