Manu Ginobili, c’était James Harden avant James Harden : le bel hommage du jour signé J.J Redick

Le 07 sept. 2017 à 06:20 par Bastien Fontanieu

Manu Ginobili
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Interrogé la semaine dernière par HoopsHype, le nouveau sniper des Sixers a tenu à rendre hommage à Manu Ginobili. L’Argentin n’est peut-être plus un All-Star, mais il a placé les fondations pour les nouveaux joueurs étoilés.

Même si les apparences sont diamétralement opposées, la ressemblance a été évoquée plus d’une fois ces dernières années. Ginobili et Harden. De la papatte gauche suprême, du Eurostep à en tomber de sa chaise, un jeu à la fois sous-contrôle et hors-rythme, sans oublier de se mettre les arbitres dans la poche afin de gratter du lancer-franc. Si les deux hommes sont bien loin d’avoir passé leur enfance ensemble, l’un né en fin de 80’s à Compton pendant que l’autre était en Argentine en fin de 70’s, leur jeu a été souvent comparé avec un sourire. Il faut dire que James Harden ne l’a aussi jamais caché, El Manu est son gaucher préféré all-time, comme il l’avait mentionné en 2016 sur son compte TwitterUne simple réponse qui servait de premier clin d’oeil, à un joueur souvent sous-estimé dans l’histoire mais diablement efficace partout où il est passé. De l’Italie à l’Argentine en passant par le Texas, le futur Hall of Famer a eu une carrière remarquable, même sans avoir glané les titres individuels les plus prestigieux. Mais ça, quelque part, Manu s’en fout. Car lorsqu’on voit des gars comme Redick parler de ses meilleures années à San Antonio, on dépasse largement le cadre de la production statistique. Gégé a donc répondu à la question des joueurs les plus durs à défendre dans toute sa carrière, et le sniper s’est lâché sur le contorsionniste des Spurs.

“Je pense que Kawhi Leonard est très dur à défendre. Manu Ginobili c’est encore le cas, d’une certaine façon, mais Manu entre 2009 et 2012 c’était un monstre. Il y a eu quelques années durant lesquelles les Spurs étaient l’équipe de Ginobili. Et il jouait quelque chose comme 28 minutes par soir, mais il tournait à 20 points, 5 rebonds et 5 passes. Franchement, c’était un monstre. En fait, c’était James Harden avant James Harden. Aujourd’hui,, Harden est la version moderne de Ginobili. Manu était vraiment dur à jouer. Il y a d’autres gars qui peuvent être surprenants, comme le J.R. Smith de New York qui était incroyable. Il est toujours bon, mais la saison où il remporte le titre de Sixième homme de l’année, il était dur à jouer. Il est toujours très bon, mais il était incroyable cette saison. Je crois qu’en toute fin de campagne il tournait à plus de 20 points par match. Sinon, Kobe Bryant évidemment, et Dwyane Wade.”

C’est un choix de carrière qui a d’ailleurs joué des tours du point de vue de sa notoriété, mais Ginobili savait très bien ce qu’il voulait. Cartonner collectivement, être heureux avec ses coéquipiers, remporter des titres quitte à se sacrifier, tout ça fût acté très tôt chez Manu. Lorsqu’il était responsabilisé en tant que “franchise player”, l’Argentin montrait qu’il n’avait pas besoin de forcer pour faire partie des légendes. Médaillé d’or en terrassant Team USA en 2004, déjà auteur d’un massacre en 2002 à Indianapolis, ajoutez des sorties à plus de 40 points avec les Spurs, du All-Star Game et un trophée de MVP des Finales 2005 qui aurait pu (dû ?) lui revenir et vous avez un monstre du basket moderne. Mais bon, comme souvent, l’argument statistique reviendra au galop et Manu sera souvent délaissé derrière des monstres numériques qui n’auront pourtant pas un tiers de son palmarès. Cette perspective, Harden espère la changer le concernant, pour à la fois allier le jeu de l’Argentin, ses titres, mais aussi la gloire individuelle. On ne peut que lui souhaiter bon courage.

Ceux qui ont vu Manu Ginobili en plein prime se souviendront d’un véritable artiste du basket, un magicien qui dominait la compétition sans trembler. James Harden sera le premier à le rappeler, J.J Redick aussi.

Source : HoopsHype