Kevin Durant s’inspire des appuis de DeMar DeRozan : tant qu’il ne prend pas ses trois points en modèle…
Le 29 août 2017 à 17:42 par Fantine
DeMar DeRozan a des appuis de gros malade pour le commun des mortels, c’est une évidence. Mais que Kevin Durant puisse s’ébahir devant le footwork du caribou, alors qu’il feinte lui-même tout ce qui bouge, c’est bien significateur du level du Raptor. Le MVP des Finals a même déclaré avoir observé les matchs de DMDR pour apprendre à reproduire la même chose. Du moment que tu ne le prends pas comme modèle depuis le parking…
Chacun ses passions dans la vie : certains préfèrent être tranquille le premier samedi du mois devant la télé, d’autres comme Kevin Durant aiment se mater les appuis de DeMar DeRozan lorsqu’ils sont tous seuls le soir chez eux. Invité dans le podcast de Bill Simons, KD a avoué avoir complètement craqué devant les appuis du Raptor pour passer ses défenseurs. Et il est vrai que quand DeMar se met à vouloir s’amuser avec son vis-à-vis, il y en a plus d’un qui mange sévèrement la poussière du parquet devant l’un des joueurs les plus intenables en un-contre-un. Le mec a brisé plus de chevilles que Zaza Pachulia, et c’est pas peu dire. Appuis décalés, changement de rythme, step-back, post-up, double-pas sur 15 mètres et un pied-de-pivot à te faire déchausser Tony Allen, le garçon peut te faire sauter une salle entière sur ses feintes. Pourtant, perché sur ses échasses – parce que les 206 centimètres, on y croit pas – c’est pas comme si Durant était une grosse chèvre en la matière, mais il reconnait la supériorité de son ancien coéquipier de Team USA.
“DeMar DeRozan a probablement les meilleurs appuis que j’ai vu depuis très, très longtemps. J’essaie de le regarder pour comprendre ce qu’il fait. Il est juste beaucoup plus athlétique que je ne le suis, déjà, donc son corps peut bouger différemment, mais son rythme est épatant. C’est un gars que j’ai étudié récemment juste pour ses appuis. Je pense que je peux encore m’améliorer de ce côté là, pour dominer mon défenseur un peu plus. Non pas grâce à ma taille ou mes capacités athlétiques, mais par mes appuis.”
On a effectivement tous déjà bavé devant les moves de DeRozan, nous rappelant les plus belles années de Jordan ou de Kobe : insolant et sans aucune pitié pour les défenseurs, traumatisés par ces machines offensives sur ressorts. Pour être capable de compenser une explosivité moins développée que d’autres dans le circuit, le garçon de Toronto est vraiment impressionnant. Le basket est un art dont le footwork est l’une de ses œuvres. Certains ont beau vouloir le travailler, les appuis imprévisibles et la capacité d’improviser en moins d’une seconde un nouveau mouvement de jambes en fonction du placement du défenseur sont réservés aux plus grands à l’image du Californien. Cette chose est innée. Mais que des joueurs comme Durant, bien placé pour intégrer le club des indéfendables, continuent de remettre en question leur jeu en étant admiratifs devant le footwork des autres, c’est plutôt sympa à constater. Ce n’est donc pas en regardant LeBron que KD prend son pied en regardant les matchs à la télé, mais bien devant les Raptors et l’un des meilleurs joueurs de leur histoire. Et qui sait, peut que que DeMar lui rendra la pareille en étudiant son shoot derrière la ligne à trois points ? Ça ne serait pas du luxe pour celui qui tourne à 28% en carrière.
Kevin Durant qui s’extasie devant le footwork de DeMar DeRozan : ça montre à quel point les appuis du caribou sont absolument phénoménaux. Et si vous en doutiez encore, voici 7 minutes 30 de vidéo pour vous prouver le contraire… Pas la peine d’essayer de le reproduire chez vous, ces gens-là ne sont pas comme nous.