Jamal Murray a vécu son premier été plein de rumeurs : pas facile de survivre en NBA
Le 13 août 2017 à 04:11 par Bastien Fontanieu
Si l’adaptation au jeu est une première étape difficile à assumer pour un rookie, l’adaptation au bordel des rumeurs est un autre gros steak à devoir digérer : Jamal Murray peut aujourd’hui le confirmer.
Libération à la rentrée, le sniper ne sera plus considéré comme un petit. Après une première saison en NBA marquée par quelques pépins physiques mais surtout une belle montée en puissance, Murray espère offrir encore plus de moments excitants à ses fans et de satisfaction à son management. Mais au-delà de ses aspirations individuelles, le Canadien sait qu’il fait avant tout partie d’un immense business et qu’il ne peut forcément tout contrôler. Un challenge difficile à assumer pour ceux qui auraient du mal avec la terrible jungle qu’est la NBA, elle qui peut vous sublimer un jour et vous dévorer le lendemain, elle qui peut vous promettre loyauté un lundi et vous transférer deux fois la semaine suivante. Ce tourbillon incontrôlable, Jamal l’a croisé cet été pour la première fois en étant notamment mentionné dans des rumeurs de départ. Que ce soit pendant la Draft de fin-juin ou le récent bordel entourant Kyrie Irving, le phénomène a compris assez violemment qu’il ne devait jamais se sentir pleinement installé avant d’avoir fait ses preuves. Un sentiment qu’il a retranscrit auprès de Sports Net en début de semaine, lors d’un programme de basket dirigé dans son Canada natal.
SN: C’est ton premier été en NBA avec les rumeurs et les transferts. Comment l’as-tu vécu jusqu’ici ?
Murray: C’est très différent, sachant que je pourrais être à Cleveland à l’heure actuelle. Je pourrais être à Minnesota. Je pourrais être n’importe où dans quelques jours. C’est assez stressant car vous ne savez pas vraiment ce qui se passe et il y a tellement de rumeurs. Je dois juste rester prêt pour la moindre opportunité.
SN: Combien de messages as-tu reçu à ce propos ?
Murray: Je ne parle pas à beaucoup de gens donc c’est pas plus mal de ne pas recevoir de messages (rires).
SN: Est-ce que vous parlez de tout ça dans l’équipe ?
Murray: On attend d’abord que tout soit vraiment officiel avant d’en parler. On essaye de faire en sorte que tout le monde soit sur la même longueur d’onde avec les gars qu’on a. On va bientôt faire des sessions d’entraînements ensemble pour savoir ce que chacun a fait. On attend que la saison reprenne pour qu’on puisse se rassembler et savoir quelles décisions prendre.
Le seul point qui peut potentiellement rassurer Murray ? Le fait que son management a été clair sur son dossier, et publiquement : les Nuggets veulent garder Jamal avec eux. La gâchette et Nikola Jokic font partie, avec Gary Harris et Juancho Henrnagomez également, de la nouvelle vague qui pourrait remplir à nouveau le Pepsi Center. Maintenant, là où Murray apprend rapidement les choses en NBA, c’est que ce type d’affirmation a autant de valeur qu’une pièce de 2 francs dans un magasin Rolex aujourd’hui. Entre ce qui se dit devant les caméras et ce qui se susurre en coulisses, il y a un fossé qui peut être plus ou moins grand en fonction de l’importance qu’on a dans son équipe. Ce sera donc au jeune Canadien de confirmer les propos de ses supérieurs en réalisant une grande saison sophomore, une qu’il espère plus régulière, moins plombée par les pépins physiques, et clairement plus offensive. Jamal a tout ce qu’il faut pour ce faire, à lui de bloquer les bruits venant de l’extérieur pour se contrer sur sa propre camionnette.
D’ailleurs, qu’il discute un poil avec Emmanuel Mudiay, pour savoir qui est réellement sous pression. Car dans le genre meneur mentionné dans toutes les rumeurs de transfert, Manu peut toucher quelques mots à son coéquipier…
Source : SportsNet