Frank Ntilikina veut être titulaire chez les Knicks : l’équipe avant tout, mais l’envie parle
Le 12 août 2017 à 15:01 par Bastien Fontanieu
Plus que quelques semaines avant que le premier camp d’entraînement de Frank Ntilikina ne démarre. Le Frenchie pense à l’équipe en premier, mais le compétiteur doit aussi s’imposer.
Et quand on débarque dans une ville comme New York, mieux vaut se ramener avec un paquet de confiance dans son sac à dos. Sinon, comme l’histoire l’a souvent montré, la Grosse Pomme croquera les plus faibles et ne donnera de notoriété qu’aux plus forts. Une image qui marche aussi pour la NBA, véritable jungle de compétiteurs qui souhaitent s’asseoir sur le trône tous les jours. Dans le cas de Frank, sa première saison chez l’Oncle Sam arrive rapidement et la même question turlupine les Knicks : qui mettre en meneur titulaire le soir de la reprise, quand le Thunder accueillera Ntilikina ? Il y a Frank évidemment, en tête de liste, mais pas que lui. Ramon Sessions et Ron Baker sont dans le rétroviseur, collant au cul du tricolore pour lui prendre son spot. L’expérience de Jambon ? La loyauté de Boulanger ? La fougue de Ntilikina ? Un choix difficile pour le coach Jeff Hornacek, mais qu’il devra faire d’ici quelques semaines. Voulant montrer qu’il n’a pas non plus que des dents de lait, Frankie s’est exprimé auprès du New York Daily News avec assurance. Je suis peut-être jeune, mais ne croyez pas que je suis là pour servir le vin.
“Bien sûr (que je souhaite être titulaire). Cependant, comme je l’ai déjà dit, je suis un joueur d’équipe. Je souhaite donc ce qu’il y a de mieux pour l’équipe. On va voir comment le camp d’entraînement va se dérouler. Ce qu’on veut tous ici, c’est que l’équipe soit la meilleure possible. Aujourd’hui, je me concentre juste sur le fait de devenir meilleur. Que je sois titulaire ou pas, mon objectif sera le même : être bon au final.
On sait tous que c’est un niveau différent ici. Je pense que la défense en elle-même est avant tout une histoire de mental et il faut être fort physiquement. Donc quoi qu’il arrive je vais bosser là-dessus. Je sais que je vais devoir bosser sur mon corps si je souhaite faire quoi que ce soit en NBA. Un paquet de joueurs sont plus costauds que les joueurs venant d’ailleurs. C’est un challenge, mais je vais juste aller à la salle, sur le terrain, et régler tout ça. C’est important que les joueurs venant d’Europe bossent sur leur corps. Il y a de nombreux changements entre le jeu européen et celui en NBA, donc c’est une étape importante. J’ai bossé sur ça, et sur mon jeu.”
Avoir une bonne communication dès son arrivée chez les pros, très important. Dans ce sens, Frank coche les cases en mettant l’équipe en avant, sans mettre sa pomme en premier mais sans se laisser faire non plus. Une attitude qui doit faire plaisir à son camp et certainement séduire Hornacek, mais il est clair que l’entraîneur va devoir trancher pendant le mois de septembre et c’est ce qui rendra le training camp des Knicks assez intéressant. Car au-delà du dossier Carmelo Anthony qu’il faudra également régler dans les prochaines semaines, la franchise new-yorkaise tourne une page et elle doit montrer sa véritable attitude d’entrée. Patience en laissant Ntilikina sur le banc, ou culot et on envoie le gamin dans le volcan ? Car même si Frank parle avec pertinence de ce manque de physique normal en arrivant en NBA, il n’y a rien de plus rapide comme apprentissage que celui sur le terrain. Et la perspective de pouvoir affronter Russell Westbrook dès le 18 octobre à OKC est à la fois flippante et excitante. Tu prends cher, potentiellement, mais t’en apprends beaucoup, évidemment. Les clés sont dans la main d’Hornacek, à Frank de faciliter sa décision en montrant tout son talent au camp d’entraînement.
Ce n’est pas forcément dans les habitudes des Knicks, mais peut-être serait-il intéressant de passer par là pour créer cette nouvelle page. Ntilikina starter, avec Porzingis et Hernangomez : manque d’expérience mais grande cohésion à créer pour l’avenir.
Source : NY Daily News