Kristaps Porzingis veut progresser en trashtalking : son premier modèle, un certain Conor McGregor
Le 07 août 2017 à 02:21 par Bastien Fontanieu
Pas le même gabarit, pas le même sport, pas le même programme estival, mais Kristaps Porzingis et Conor McGregor ont au moins ceci en commun : le premier regarde beaucoup le second en ce moment, pour devenir plus dur mentalement.
Tout sport confondu, et même tout divertissement confondu, difficile de trouver une personnalité plus bétonnée et discutée que l’Irlandais qui cartonne en UFC. A l’approche d’un fight qui devrait être regardé de Paris à Yaoundé en passant par Melbourne et Ushuaïa, le 26 août face à Floyd Mayweather, McGregor fait le buzz en montrant toutes ses qualités de parleur, notamment dans les conférences de presse et autres opérations marketing liées aux événements. On avait d’ailleurs vu Draymond Green se frotter au “Notorious”, le pitbull des Warriors est reparti avec la queue entre ses jambes en cherchant ses gencives. Du bon blabla comme on aime, avec peut-être un peu trop de slaloms proche des limites mais une maîtrise dans la recherche qui frôle l’art contemporain. Et cela tombe bien, en déplacement en Afrique du Sud sur ce mois d’août dans le cadre du NBA Africa Game joué ce samedi, Kristaps Porzingis n’a pas loupé une miette des exploits lyriques du fighter. Un exemple à suivre pour la licorne des Knicks, qui a déjà montré toute sa solidité technique et physique mais doit maintenant aborder la suite avec une case blindée : celle du mental. Et y’a pas à chier, prendre des notes en observant McGregor est plutôt une bonne idée.
“Je n’ai que 22 ans et je suis encore très jeune, mais j’apprends le plus de choses possibles sur le terrain, comme j’essaye d’apprendre le plus de choses possibles en dehors également. Je peux m’améliorer sur l’aspect mental du jeu. Je suis d’ailleurs halluciné par Conor McGregor. J’ai regardé tellement de ses vidéos, son trashtalking, à quel point il est mentalement solide. J’ai été très attiré par ce genre de choses.”
Même s’il peut sous-estimer énormément ses propres qualités psychiques ou mentales, Porzingis est quand même déjà bien blindé comme il faut quand on voit la façon dont il a géré – jusqu’ici – la pression des attentes dans une ville comme New York. Une première saison fabuleuse en devenant le phénomène préféré des habitants de Gotham, une tête bien pleine sur des épaules bien larges, on ne part pas de zéro. Cependant, il est clair que dans une jungle comme celle de la NBA, avoir la confiance suprême est un avantage considérable au quotidien. C’est ce qui sépare souvent les joueurs très bons des joueurs d’exception, cette capacité à pouvoir tacler tous les challenges en gueulant haut et fort que ce ne sera qu’une tarte à la fraise dégustée dans un hamac. Et vu le virage qui est en train d’être pris chez les Knicks, avec un Melo notamment en stand-by à l’aéroport JFK, il y aura de potentielles responsabilités plus grandes pour Kristaps à la rentrée, dans le domaine du leadership. Pas con de se blinder de méthodes et autres techniques avec McGregor, même si on préfère rassurer Porzingis tout de suite : ça se développe au fur et à mesure…
Déjà bien confiant mais manquant de solidité dans cette capacité à prendre l’avantage mental sur ses adversaires, Kristaps Porzingis espère se boxer dans la tête en regardant Conor à la téloche. Autant dire qu’on sait déjà ce que le Letton fera le 26 août au soir.
Source : NBA.com