La détermination de Kobe Bryant à l’entraînement : belle anecdote du jour signée Jay Williams

Le 07 août 2017 à 01:46 par Bastien Fontanieu

Kobe Bryant
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S’il est aujourd’hui éloigné des parquets et incapable de pouvoir engueuler les petits Lakers, Kobe Bryant sait parfaitement que sa légende ne va que grandir avec le temps : les anecdotes tombent déjà…

C’est le même topo pour chaque grand joueur qui a quitté la Ligue. Une fois les chaussures rangées et les adieux réalisés, tous les anciens sont appelés pour donner leur propre vision de la carrière du bonhomme en question. Untel qui l’a vu soulever un avion avec ses gencives, un autre qui l’a déjà vu jouer avec 50 de fièvre, toutes les histoires les plus folles sont racontées et c’est aussi ce qui fait l’aura de ces monstres sacrés. Bien évidemment, Kobe est de ceux-là. Le Mamba a peut-être la barbe grisonnante et apparemment pris du bidon, mais ce n’est pas ça qui va changer quoi que ce soit à ce qu’il a réalisé en NBA. Un parcours historique, jonché de records vus à la téloche mais aussi de petits moments planqués en coulisses. Des moments comme un raconté par Jay Williams, ancien meneur ultra-prometteur des Bulls qui aurait dû régner sur son poste. Aujourd’hui chroniqueur chez ESPN, Williams a tenu à partager cette anecdote de ses débuts en NBA, lorsqu’il avait croisé Kobe au Staples Center. Un simple match entre Bulls et Lakers, mais pas si simple que cela pour tout le monde. Car avec son éthique de travail et sa dalle, le numéro 8 de l’époque voulait déjà taper tout le monde à n’importe quel jeu… dont celui de l’entraînement intensif.

Je voulais toujours travailler plus que les autres. C’est ainsi que je m’étais séparé du lot. Le match dont je parle était à 19h, il était au Staples Center. Donc je me disais, “tu sais quoi, vas-y pour 15h et essaye de mettre 400 tirs”. Les Lakers avaient Kobe et Shaq à l’époque, on parle des Lakers en mode champions. Du coup j’arrive au stade, et qui je vois ? Kobe Bryant, qui est déjà en train de bosser. Et ce n’est pas comme s’il y allait de façon nonchalante ou molle, il travaille ses gestes comme s’il était en situation de match.

Je suis donc assis sur le côté, j’ai mes chaussures délacées et je me demande combien de temps ça va durer. Je suis là à le regarder, et 25 minutes plus tard il a terminé. Je retourne au vestiaire, je passe par le sauna et me prépare pour le match. Il met 40 points sur nous. Après le match, je me dis que je dois lui poser cette question qui me gratte. Donc je vais le voir et je lui demande, “pourquoi t’étais à l’entraînement aussi longtemps ?” Et il me dit, “parce que je t’ai vu entrer sur le terrain, et je voulais que tu saches que quelle que soit ton envie de travailler, j’aurais toujours plus envie que toi.”

Message envoyé, et ça c’est cadeau pour tout le reste de ta carrière. Même si celle de Jay Williams ne dura malheureusement pas longtemps suite à un grave accident de moto, nombreux sont ceux qui ont croisé la route de Kobe et ont eux aussi connu des moments aussi marquants derrière les rideaux. Des séances avec le kiné durant lesquelles les rookies pouvaient voir un type se préparer avec 2 doigts fracturés et un mollet de la taille d’une boule de bowling. Des sessions de tirs après le match durant lesquelles le staff technique du Staples Center nettoyait la salle en voyant ce type complètement possédé craquer 200 tirs de plus après un énorme effort. Des passages par la salle vidéo ou celle de muscu seulement une semaine après la fin de saison, durant lesquels les coéquipiers devaient certainement secouer la tête en se demandant ce qu’il fallait faire pour être aussi déterminé. Un des plus grands bosseurs de toute l’histoire du jeu ? Oui, on peut l’affirmer avec Kobe. Au-delà des témoignages, c’est aussi dans sa capacité à repousser l’âge que le futur Hall of Famer a marqué sa génération. En tout cas, Jay a lui bien été marqué.

Et quand les anciens vont commencer à ressortir les gros dossiers comme ce fût le cas avec Jordan après sa (ses) retraites, on va se régaler.

Source : @RealJayWilliams