La soirée bizarre de Gordon Hayward : annonce leakée, puis annulée, puis travaillée… puis officialisée
Le 05 juil. 2017 à 03:29 par Bastien Fontanieu
On savait que le 4 juillet avait un certain pouvoir maléfique, mais de là à vivre un tel épisode pour 2017 ? Alors que Gordon Hayward pensait vivre un beau moment de A à Z, l’ailier est finalement passé par un paquet d’émotions.
C’est qu’on va commencer à se poser des questions, autour de ce jour sacré chez l’Oncle Sam. Il y a deux ans, LaMarcus Aldridge débarquait aux Spurs. Il y a un an, Kevin Durant annonçait son arrivée aux Warriors. Cette fois, c’est Hayward qui passait par la moulinette, mais d’une drôle de manière. Pour être précis, revenons sur les faits. France, heure locale, 20h17 : Chris Haynes, journaliste de chez ESPN, informe sur Twitter que Gordon a prévu de signer à Boston. Un simple tweet de formalité, qui est souvent suivi par des collègues aux informations similaires. Seul problème, lorsqu’il se retourne, Haynes ne voit personne derrière lui. Le désert complet. Ni les pontes de chez Yahoo Sports, ni ceux d’USA Today ou de TNT ne valident ses données, avec comme point d’exclamation un contre sur la planche du fameux Adrian Wojnarowski… bossant lui aussi chez ESPN. Patience, l’agent d’Hayward est ferme sur la situation, son joueur n’aurait pas encore pris sa décision. C’est à ce moment précis que la planète basket rentrera dans un nouvel événement surnaturel, symbolisant la folie de ce 4 juillet.
Pendant plus de 5h30, le camp de l’ailier va rester le plus silencieux possible, pensant que le reste du monde orange restera en apnée. Alors, vrai ou pas vrai ? Qui a les bonnes sources ? Et si on avait droit à un nouvel épisode façon DeAndre Jordan ? Pendant que certains affirment qu’aucun mot n’a été passé par Gordon aux franchises concernées, d’autres se mettent à assurer qu’il ne s’agit que d’une question de politesse. Dire au revoir à ses fans et à son management, de la bonne façon, tout en ayant vu un proche leaker l’information alors qu’on avait dit motus et bouches cousues. On est tous dans un bordel sans nom, au point de penser au pauvre joueur qui souhaitait simplement vivre ce grand moment de la meilleure façon. Et pendant ce temps-là, les sorciers du circuit médiatique sont dans l’attente, silencieux eux aussi, le pauvre Haynes priant pour qu’aucun retournement de situation ne prenne place et détruise son info. La délivrance viendra à 01h50 du matin, Gordon écrivant quelques longues lignes dans The Players’ Tribune, afin de se prosterner une dernière fois devant la franchise qui l’a transformé en All-Star. Une officialisation aussi étrange qu’attendue, mais qui rendait l’annonce moins savoureuse qu’au premier moment. Tant mieux, tant pis, le deal est désormais en place. Hayward va pouvoir retrouver son coach universitaire à Boston et pousser les Celtics le plus loin possible. A-t-il vécu un 4 juillet rêvé ? Non. Mais a-t-il fini où il le voulait vraiment ? Oui, ça oui.
La free agency 2017 a atteint son climax avec ce nouveau 4 juillet des plus étonnants. Que se passera-t-il en 2018 ? LeBron enverra de faux tweets ? Chris Paul retournera à New Orleans ? Qui sait. Dans tous les cas, on restera branchés sur les ondes, prêts à sauter dès la moindre annonce : bienvenue dans la folie de la NBA.