Chauncey Billups décline l’offre des Cavs : LeBron sera donc joueur, entraîneur et président l’année prochaine

Le 04 juil. 2017 à 21:51 par Tom Crance

Chauncey Billups
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Plus l’été avance et plus les Cavs endossent à merveille le rôle de mauvais écolier de la free agency. Chauncey Billups était pressenti pour intégrer la franchise en tant que président suite au non-renouvellement du contrat de David Griffin après la Draft, cependant le champion 2004 plonge encore un peu plus l’Ohio dans le flou suite à un ultime désistement. Au fond du trou, les Cavs creusent encore. Et à deux mains.

Depuis le 19 juin dernier, Cleveland roule sans président après que le GM David Griffin ait refusé les avances – salariales – de Dan Gilbert. Visiblement ni pressée ni stressée par la situation, la direction n’aurait contacté que Chauncey Billups pour reprendre le poste laissé vacant. La sauce avait de quoi monter, mais l’affaire s’enlisait et ce qui devait arriver arriva : Mr. Big Shot ne sera finalement pas dirigeant dans l’Ohio la saison prochaine. C’est donc toujours l’assistant GM Koby Altman qui est en charge de la mission. Une ultime désillusion quand on connaît la situation actuelle de l’équipe sur le marché. En plus de n’avoir attiré aucun agent-libre digne de ce nom,  le front office s’est rabattu sur le jeune José Calderon (35 ans) pour tenir la baraque en back-up de Kyrie Irving. Une vraie plus-value qui va sans aucun doute leur permettre de sweeper les Warriors en juin prochain. Même fauché, ton pote le plus timide va réussir à chopper cet été, alors pourquoi et comment les Cavs sont entrain de merder leurs intersaison ?

Pourquoi avoir pris le risque de tout miser sur un seul candidat au poste de président de la franchise ? Le champion NBA avec les Pistons avait fait part de son intérêt pour Cleveland. Il va s’engager dans la gestion de l’organisation, cependant pas cette année, pas maintenant. Peut-on réellement lui en vouloir ? Débarquer dans ce contexte c’est un peu comme laisser ton pote bourré parler au videur pour rentrer, les risques sont à prendre en considération car les conséquences peuvent êtres lourdes.

“J’ai un profond respect pour Dan Gilbert et Cleveland, et j’apprécie les discussions que nous avons eu au sujet de la franchise et de son organisation. […] Comme je l’ai affirmé précédemment, j’aimerais diriger une franchise en tant que président des opérations basket, et faire partie des succès de cette dernière. Cependant actuellement, j’estime que le timing n’est pas le bon pour me lancer dans ce rôle à Cleveland. En attendant, je vais continuer à m’investir dans mon travail et mes occupations.”

Pour plusieurs raisons le consultant sur TNT n’a pas souhaité s’engager cet été au sein de la direction. Contractuellement, aucune entente n’a été trouvé, l’ancien joueur jugeant l’offre des Cavs insuffisante, d’autant qu’il devrait recevoir une promotion sur la chaîne américaine. De plus, les Cavaliers ne semblent pas avoir de projet concret et défini sur le long terme. Avec seulement José Calderon comme arrivée et la timide prolongation de Kyle Korver, l’équipe déçoit sur le marché même si elle est en pourparlers avancés avec les Knicks au sujet du cas Carmelo Anthony. N’ayant que très peu de cap disponible, l’équipe ne dispose pas d’une grande marge de manœuvre et va même devoir sacrifier des joueurs. Vue la production du banc en Finales NBA l’année dernière, la moitié de l’effectif peut y passer on ne verra pas de différence.

Possible que Billups ait été refroidi par le manque d’ambition et la tristesse de la franchise sur le marché. Ce dernier s’est même permis de tâter la gonfle ce week-end avec son équipe des Killer 3s, dans la Big3. On ne veut pas remuer le couteau dans la plaie, mais Bucket et PG13 on les attend encore. Enfin, l’ultime argument qui a dû peser très très lourd dans la balance – un bon gros 113 kilos – est évidemment le flou qui règne autour du meilleur joueur du monde LeBron James. Quelle décision le mammouth d’Akron va t-il prendre au sujet de son avenir ? Les récentes déclarations de sa femme Savannah ou encore ses envies de recréer la Team Banana Boat ont créée un climat d’instabilité. Ce climat fait du projet actuel des Cavs un grand saut vers l’inconnu, même si le numéro 23 a de grandes chances de rempiler pour environ 209 millions dans sa franchise de cœur. De grandes chances ? Vraiment…?

Attention aux scénarios catastrophes ! Le front office de la franchise doit trouver au plus vite un président pour stabiliser le projet et commencer véritablement à s’activer sur le marché. LeBron a beau être polyvalent, jouer 45 minutes, préparer les séances vidéos et assurer le poste de président des opérations basket, ça fait peut être beaucoup. 

 Source texte : Cleveland.com