NBA Awards – Coach de l’année : Gregg Popovich, Erik Spoelstra ou Mike D’Antoni ?

Le 26 juin 2017 à 21:09 par Alexandre Martin

NBA Awards - coach
Source image : YouTube / NBA

Cette nuit, pour la première année, une cérémonie des NBA Awards aura lieu (à 3 heures en France). On vous présente tout de suite les trois candidats nominés pour le titre de coach de l’année : Gregg Popovich, Erik Spoelstra et Mike D’Antoni.

Avant même que le nom du lauréat ne soit dévoilé, on remarque une vraie anomalie : Brad Stevens ne fait même pas partie des nominés. Pourtant le coach des Celtics a réalisé un travail fabuleux avec son groupe tout au long de la saison. Il a mis Isaiah Thomas dans les meilleurs conditions pour qu’il devienne All-Star et a permis – grâce à son sens tactique notamment – de propulser Boston en tête de la Conférence Est. On peut aussi être surpris de l’absence de Steve Kerr dont les stats de l’équipe sont absolument phénoménales cette année encore… Ceci étant dit (et il fallait le dire !), cela n’enlève rien au mérite des trois candidats dont voici un résumé de ce qu’ils ont proposé cette saison, histoire de pouvoir se faire un avis avant la cérémonie de cette nuit.

# Gregg Popovich

  • Statistiques : 61 victoires pour 21 défaites. 98,1 points encaissés par soir (2ème de la Ligue). Meilleur defensive rating (103,5) et 9ème offensive rating (111,1).
  • Points forts : bilan, jeu collectif de son équipe, évolution de Kawhi Leonard, capacité à impliquer tout son groupe.
  • Points faibles : il a déjà eu cet honneur trois fois (2003, 2012 et 2014) et pourrait l’avoir tous les ans ou presque mais la NBA aime varier les plaisirs…

Cette année, on pouvait s’attendre à un léger coup de mou de la part des Spurs qui venaient de voir Tim Duncan partir en retraite et dont quelques éléments historiques – comme Tony Parker ou Manu Ginobili – commencent à se faire vieux. Mais rien n’y a fait et les Spurs ont encore passé le cap des 60 victoires, pour la deuxième fois d’affilée et la troisième fois en quatre ans. Le boulot effectué par l’ami Gregg pour articuler impeccablement le groupe autour de Kawhi Leonard fut impressionnant cette saison. Les Spurs se sont adaptés et les Spurs ont encore enfilé les victoires. Ce n’est pas pour rien si Pop est pour certains (nombreux) le meilleur coach de l’histoire en NBA. Et s’il est élu cette année, il sera d’ailleurs le seul à avoir obtenu cette distinction quatre fois.

# Erik Spoelstra

  • Statistiques : 41 victoires et 41 défaites. 5ème défensive rating (106,7).
  • Points forts : donnez-lui trois bouts de ficelles et deux bouts de bois, il vous construira un luxueux chalet de montagne.
  • Points faibles : bilan par rapport aux autres candidats, jeu proposé.

A mi-saison, après une défaite à Milwaukee, le Heat présentait un bilan de 11 victoires pour 30 défaites. Mais Spoelstra lui, a toujours cru en son groupe et il a su garder ses gars motivés. Il a surtout su en tirer le meilleur. Quels que soient les joueurs disponibles (l’infirmerie à tourné à plein régime cette saison du côté de South Beach), l’équipe de Spo’ a toujours proposé un basket cohérent. Pas un basket très fun du fait notamment du manque de talent offensif dans le groupe mais un basket solide efficace, bien pensé et dans lequel chacun des joueurs sait ce qu’il doit faire et comment il doit le faire. Résultat : une deuxième partie d’exercice très impressionnante avec un duo dragic – Whiteside au top et un Dion Waiters méconnaissable. L’échec à la porte des Playoffs enlève un peu de saveur à tout ça mais Erik Spoelstra a montré une nouvelle fois qu’il fait partie des meilleurs coachs du moment.

# Mike D’Antoni

  • Statistiques : 55 victoires pour 27 défaites. 115,3 points marqués (2ème de la Ligue). 2ème offensive rating (114,7).
  • Points forts : progression de l’équipe par rapport à l’année précédente. Jeu proposé. Explosion totale de James Harden.
  • Points faibles : intensité défensive de l’équipe souvent décriée.

Au-delà de la spectaculaire progression comptable (14 wins de plus), Mike D’Antoni a pour lui la cohérence de son travail avec les Rockets pour sa première saison à Houston. On ne l’avait plus vu sur un banc depuis 2013-2014 et le fiasco avec les Lakers, il n’a plus de moustache mais sinon rien n’a changé. La philosophie de jeu du bonhomme est toujours la même. Elle est basée sur du jeu rapide, du pick-and-roll et une aptitude fabuleuse à mettre son équipe en place pour créer des espaces. Ajoutez à cela un nombre indécent de shooteurs de qualité et vous obtenez une mixture parfaite pour avoir des résultats sous la houlette de D’Antoni. James Harden s’est transformé en meneur de jeu sans aucun souci, preuve que ce choix de Mike était le bon. Un choix qui pourrait d’ailleurs, presque à lui seul, lui valoir le titre de coach de l’année tellement c’était bien vu, bien pensé et bien amené.

Voilà les trois candidats pour le coach de l’année. Trois coachs dont le boulot a fait plaisir à voir cette saison. Il n’y a plus qu’à faire un choix…