La défense de Klay Thompson sur ces Playoffs : l’art du sacrifice et de la discipline pour le collectif

Le 13 juin 2017 à 10:05 par Bastien Fontanieu

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Dans l’ombre, comme souvent, Klay Thompson a réalisé un travail aussi remarquable que fondamental pour permettre à son équipe de dominer : un sacrifice qui en dit long sur le joueur comme l’homme.

Il aurait pu aisément se faire avoir par le blabla qui l’entourait. Il aurait très bien pu péter un plomb, voyant ses pourcentages chuter dans les abysses et son nom ne plus pouvoir être mentionné aux côtés des KD, Curry et Draymond, bien plus exposés que lui. Sauf que s’il y a bien quelque chose que Klay Thompson nous a transmis le concernant depuis son arrivée en NBA, c’est qu’il ne perd pas confiance. L’arrière sait quelle est sa mission principale, comment peut-il contribuer et ce qu’il faudra faire pour l’emporter. Sur ce Game 5 des Finales NBA, par exemple, il était difficile de ne pas s’exciter sur la défense impeccable du sniper, quel que soit son adversaire direct. Une fois, c’était Kyrie Irving, bien bloqué sur un drive que bon nombre d’entre nous prendraient en plein dans les chevilles. Une autre fois, c’était LeBron James, bousculé au poste et forcé à devoir prendre un tir des plus compliqués, alors que le cyborg est plus grand et lourd que Thompson. C’est dans cette abnégation défensive, cette envie de bien faire pour permettre à ses copains d’exceller en attaque, que les Warriors ont aussi pu rouler sur leurs adversaires. Du début de saison à sa toute fin, Klay a été un des plus beaux représentants de la mentalité locale : sacrifice individuel pour le bonheur du collectif, validé par ce second titre remporté en trois ans.

Alors certes, Kyrie a été capable de lui mettre deux fois la sauce (38 puis 40 points), mais c’était en y laissant une énergie incroyable et pour une seule victoire. De son côté ? Klay était au centre du Game 3 remporté à Cleveland, et sa réussite au tir était idéale pour les Dubs. Pas primordiale, juste idéale. Car ce qu’il y avait de plus important, c’était bien cette défense individuelle, imposée sur des costauds du circuit qui ne s’attendaient pas à voir un pot de colle traîner sur eux pendant quatre à cinq rencontres. Damian Lillard et C.J McCollum pour commencer, Joe Johnson et Gordon Hayward pour continuer, Patty Mills et Danny Green ensuite avant de terminer sur Kyrie, Gérard et LeBron, ce bon Thompson était partout dans sa propre moitié de terrain. Une cardio à défier n’importe quel marathonien, des jambes en titane qui lui ont permis de cavaler derrière tous les écrans, ce n’est certes pas Klay qu’on félicitera en premier sur ce titre de 2017 mais personne ne pourra oublier le sacrifice individuel et le travail collectif réalisé pour en arriver là. On ne devient pas la deuxième équipe de l’histoire à claquer tous les Playoffs avec une seule défaite au compteur en ne possédant que des armes offensives. Il faut des cols bleu, des soldats, qui acceptent de faire le sale boulot pour la gloire du groupe. Et pour ça, Thompson mérite d’être salué : pour un grand printemps, ponctué par ce second titre.

Sa production fût inférieure en Playoffs, en comparaison avec sa régulière, mais Klay Thompson doit probablement s’en foutre et il a bien raison : doublement-titré et médaillé d’or aux derniers Jeux Olympiques, le sniper a réalisé une année complète et des deux côtés du terrain s’il-vous-plaît.


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