Stephen Curry et Klay Thompson avaient bouffé la super étoile : 56 points pour les Super Splash Bros !

Le 08 juin 2017 à 08:37 par Bastien Fontanieu

Stephen Curry Klay Thompson

Ils devaient forcément offrir un de ces matchs. Une de ces soirées qui rappellent la puissance offensive de cette ligne arrière légendaire, qu’on peut et doit aujourd’hui considérer comme la meilleure au tir de toute l’histoire : Stephen Curry et Klay Thompson ont fait splash…

Cela devait se produire, au pire moment. Une rencontre avec de nombreux éléments allant dans le sens inverse, loin de leurs préférences. Un banc ultra-productif ? Non. Un Kevin Durant en feu dès le début de match ? Non. Un LeBron calme et un Kyrie maintenu en laisse ? Non plus. Hier soir, les deux snipers expérimentés de Golden State savaient qu’en cas de galère du genre, il allait falloir retrouver le mode à l’ancienne. Celui des Splash Brothers, des tirs envoyés à la louche sans se préoccuper de quoi que ce soit. Celui des contre-attaque en 3 contre 1, terminées par un tir de neuf mètres pris avec une confiance inébranlable. Sur ce Game 3, c’est justement ce qui se produisit, avec un partage équitable des cartouches et de la punition infligée aux Cavs. D’abord, ce fût Klay. Insolent dès le premier quart, l’animal termina avec 16 points et semblait voué à nous offrir un match mémorable. Un à 50 points et 10 tirs du parking, en ne loupant que 4 shoots sur toute la soirée et en gardant ce magnifique bouc que les proches de George Michael voudraient pourtant récupérer. Calé derrière l’arc, Killa Klay faisait pleuvoir les bombes à distance et permettait au duo KD-Curry de prendre son temps.

Ensuite ? Steph signalait son entrée, avec un quart-temps dont lui seul a le secret. Des isolations déjà bien tendues dans le second quart, des initiatives totalement folles en transition, le double-MVP en titre laissait sa confiance prendre le dessus et les ajustements des Cavs prendre tarif. Alors comme ça, vous pensez pouvoir me stopper avec Iman Shumpert sur le froc ? Vaste blague pour le garçon, qui plantera ensuite quelques gros paniers histoire de maintenir ses Warriors dans la rencontre. Mais au-delà du scoring, Steph était aussi important dans les efforts au rebond, à la distribution, aux hustle plays et autres roustes infligées à Zaza Pachulia en cas de connerie. Le grand Curry était focus, son bombardement avait pris le relais suite à la bascule logique venant de Klay Thompson, tout ce qu’il restait à faire était d’installer la table pour que Kevin Durant termine le job. And boy, did he. Parfait dans son rôle, le numéro 30 utilisa son énergie restante pour contester le plus de tirs possibles sans faire de conneries, et sans oublier de servir d’appât pour la défense adverse. Car oui, apprécier les paniers cruciaux de ses copains, c’était aussi apprécier le travail sans ballon réalisé par le meneur, nettement plus discipliné que l’an dernier.

Au final ? Klay et Steph ont fait ce qu’ils devaient faire. Combiner deux grosses performances, pour combler le démarrage slow-mo de Kevin Durant, et ensuite lui laisser les clés de la maison. Des Splash Brothers à 56 points en plantant 11 de leurs 20 tentatives à distance, plutôt pas mal pour des joueurs “qui craquent en Finales NBA”…