Profil Draft 2017 : Ivan Rabb, le futur aspirateur à la mode de la Grande Ligue ?

Le 04 juin 2017 à 12:37 par Giovanni Marriette

Ivan Rabb
source image : youtube

Après avoir passé une année supplémentaire chez les Cal Golden Bears, Ivan Rabb a annoncé il y a quelques semaines que ce sont désormais les adultes qui auraient affaire à lui. Les Raptors, les Lakers, les Blazers et le Heat seraient apparemment séduits, on vous explique pourquoi.

Profil

> Âge : 20 ans. Né le même jour que Jason Kapono, DaJuan Wagner et Jo Jo English.

> Position : Ailier fort/pivot. Ça dépendra des match-up et… de son régime cet été.

> Équipe : California Golden Bears. Les Ours dorés de Californie, c’est pas un nom ça, c’est un concept.

> Taille : 208 centimètres. Comme Kevin Love et Blake Griffin.

> Poids : 98 kilos. Malcolm Brogdon et Alec Burks, cherchez l’erreur.

> Envergure : 206 centimètres. Enes Kanter et Kenneth Faried.

> Statistiques 2016 : 14 points, 10,5 rebonds et 1 contre à 49% au tir dont 40% de loin, le tout en 32,7 minutes.

> Comparaison : Chris Bosh.

> Prévision TrashTalk : milieu/fin de premier tour

Qualités principales

# Aspire mieux que le dernier Dyson

C’est le mot qui revient le plus lorsque vous faites quelques recherches sur le jeune homme. Rebond. Beaucoup de rebonds, plus de dix en moyenne la saison passée, et cette capacité à s’élever au bon moment pour aller aspirer la poussière ressortie du panier. Si un Tristan Thompson se servira plus de son énorme boule pour faire sa place, Ivan Rabb est plutôt dans la veine d’un Dennis Rodman grâce à un énorme sens du placement et un hang time à la Space Jam. Ultra-dominant chez les gosses, on attend de lui de gros chiffres dans la case rebonds et ce dès son année rookie, à la manière par exemple d’un Dede Drummond il y a quelques années. Bref, Ivan Rabb a peut-être un prénom russe, mais il a déjà une grosse qualité propre, et ça ce n’est ps le cas de tous les prospects de cette cuvée.

# Est capable de régler la lunette derrière la ligne à 3-points

Seulement deux tirs tentés du parking en 2015/16 mais vingt la saison passée, avec une belle réussite qui plus est (8/20 soit 40%). Parfait, Monsieur Rabb a compris dans quel genre de monde il vivait, il a compris qu’en 2017 un pivot se devait d’être une menace à distance. On se calme messieurs Lopez et Cousins, on n’a pas dit de prendre huit tirs du milieu de terrain par match. Ivan Rabb a donc appris à tirer, et son pourcentage de loin fait partie des raisons pour laquelle plusieurs franchises gardent un œil sur lui en vue de la Draft. Un grand machin qui saute partout et qui choppe du rebond par douzaines ? Et qui snipe de temps en temps ? Miam miam.

# Il a préféré progresser un an de plus en NCAA, il a donc un cerveau.

Déjà considéré comme l’un des meilleurs prospects du pays au printemps dernier, Ivan Rabb a pourtant décidé de se resservir une saison de plus chez les Golden Bears. La preuve que le jeune est capable de prendre de sages décisions et qu’il n’est pas obnubilé par les étoiles de la Grande Ligue. Bien lui en a pris car si le petiot était l’an passé une énigme pour beaucoup, il est aujourd’hui  l’un des joueurs les plus courtisés de sa génération. Intelligent (ou bien conseillé) en dehors, intelligent également sur le parquet. IQ Basket, IQ Basket, IQ Basket, voilà encore un terme que l’on retrouve souvent associé au blase du natif d’Oakland. Là encore un très bon point pour Ivan.

Défauts majeurs

# Il manque quelques kilos sur la balance

Le gamin a beau avoir un jump assez impressionnant, on ose à peine imaginer l’explosion lorsque les molosses de NBA se chargeront de lui mettre des gros bumps. On sait comment les jeunes pousses en manque de kilos sont gérés par les préparateurs physiques de la Ligue donc on ne s’en fait pas trop pour lui, mais il faudra dans tous les cas prendre un peu de masse pour résister aux Dede Jordan et consorts qui lui rendent pour le moment parfois plus de vingt kilos sur la balance. On en profite aussi pour lui conseiller de s’établir définitivement à un poste, mais cela dépendra également beaucoup de la franchise qui lui fera confiance.

# Quelques doutes sur sa capacité à step-up

On l’a beaucoup lu ça et là, si Ivan Rabb est ulutra-dominant chez les djeun’s, quelques doutes subsistent sur sa capacité à élever son niveau face aux vieux roublards de la Grande Ligue. Les capacités athlétiques c’est bien, être capable d’adapter son jeu à de nouveaux adversaires et à de nouvelles règles c’est encore mieux, et c’est sur ce point qu’Ivan le terrible devra faire des efforts. Malgré une année passée à progresser et à prendre de l’expérience, les scouts notent une certaine stagnation et se posent du coup la question de la progression de ce prospect à l’échelon supérieur. Tu sais ce qu’il te reste à faire, et tu pourras mettre ton index devant ta bouche en direction de la tribune de presse. Un peu comme Christophe Dugarry en 98, mais en moins expressif quand même.

# Doit acquérir quelques moves au poste

Les mensurations et le style de jeu d’Ivan Rabb lui ont permis jusque-là de tirer son épingle du jeu, mais cela ne suffira pas la saison prochaine. Les observateurs sont unanimes, Rabby doit acquérir des moves au poste et rajouter quelques flèches de plus à son arc, pour l’instant rempli uniquement d’une grosse envie et d’un avantage physique certain avec les gamins de son âge. On ne sait pas si Hakeem Olajuwon continue de dispenser ses cours particuliers, mais on lui a en tout cas peut-être trouvé un bon client…

Conclusion

Le physique est là et l’excitation aussi, même s’il faudra taffer pour s’imposer. Une seule chose est sûre aujourd’hui, Ivan Rabb sera bel et bien un NBAer en octobre prochain, et on aura un œil très concentré sur ce gosse.