Stephen Curry était dans son mode préféré au Game 1 : insolent, malin, 6 bombes de loin et 28 points !

Le 02 juin 2017 à 07:11 par Bastien Fontanieu

Stephen Curry

Si Kevin Durant mérite la couverture du match avec une performance remarquable hier soir, Stephen Curry doit lui aussi recevoir quelques minces applaudissements : le meneur a été un excellent complément pour terminer les Cavs.

Un coup c’est toi, un coup c’est moi. Tu gères la première mi-temps, je m’occupe de la deuxième. Voilà comment pouvait-on résumer la performance offensive proposée par les deux plus grosses gâchettes du match, Steph et Kevin donnant le tournis aux défenseurs de Cleveland. Seulement, il n’était pas question que de tirs rentrés et de tirs tentés. Il y avait une sorte de ballet, d’association silencieuse entre les deux, qui était à la fois ravissante et assez flippante. En voyant Durant planter dunk sur dunk en première période, personne ne s’était demandé d’où venaient tous ces immenses espaces ? Faisant l’effort de galoper en contre-attaque pour se caler dans un coin et attirer la défense, Curry réalisait un fabuleux travail d’aimant afin de créer des lignes de pénétrations aussi larges que le Boulevard Haussmann. Une sorte de passe décisive sans que ça compte, même si le meneur en réalisait 10 hier soir. Mais c’est bien dans cette belle balance entre vas-y et à mon tour que Steph était remarquable, le bonhomme attendant la deuxième mi-temps pour littéralement prendre feu.

En début de match, même s’il sanctionnait ses défenseurs par quelques pénétrations bien senties, le sniper laissant Durant faire les plus gros dégâts en attendant patiemment que son heure vienne. Et en sortie de vestiaire ? Oh boy. Du Curry comme on connait, comme on en a déjà vu, celui qui se marrait devant ses défenseurs en prenant des tirs venus d’ailleurs : du Steph version MVP unanime, en gros. Et hier soir, sur la seconde période, c’est bien ce pyromane qui refaisait surface, en ajoutant célébration sur célébration après chaque sanction de près comme de loin. Un rebond défensif et une tentative après seulement 2 dribbles en dépassant la ligne médiane ? 2016 pouvait-on entendre chez les fans de Cleveland, susurrant cette régulière durant laquelle le magicien avait roulé sur la Ligue. Que ce soit J.R. Smith, Kyrie Irving ou Kevin Love devant lui, le numéro 30 tenait à rappeler que sa dernière finale n’était qu’une erreur et qu’il souhaitait évidemment la rattraper d’entrée. Numériquement, c’est bien Durant qui repartait avec la palme et dans l’attitude aussi. Mais laisser Steph de côté aurait été injuste, tant sa partition était propre. Distribution quand il fallait, tirs quand il fallait, les fans de Golden State voulaient peut-être le voir limiter les célébrations pour ne pas avoir l’air d’un con dimanche, mais il était aussi agréable de voir le joueur exceller devant son public en Finales NBA : après tout, ce feeling lui avait terriblement manqué.

Si les Cavs furent assez proches de Golden State en première mi-temps, le show de Stephen Curry anéantira définitivement les espoirs des visiteurs sur la seconde période : 28 points, 6 rebonds, 10 passes, 3 interceptions et seulement 2 balles perdues avec 6 bombes rentrées sur 11 tentées, le meneur a fait son job. Et plus encore.